Le petit guide de l'auto-édition - publier son livre et en faire un succès

L'auto-édition en bref

Les raisonsde l'auto-édition

Résumons le système de l'auto-édition en une phrase : l'auteur est son propre éditeur.

Il finance lui-même l'opération, négocie avec l'imprimeur, fait fabriquer le tirage (sur devis), démarche les librairies, assure la promotion et les ventes de son ouvrage, gère le stock, etc. L'avantage de cette formule est d'être totalement autonome. Revers de la médaille : il faut apporter la mise initiale pour couvrir les frais de fabrication et une sacrée dose d'énergie pour se promouvoir. L'auto-édition permet donc à un auteur de prendre en charge lui-même l'édition de son œuvre, sans avoir à passer par une maison d'édition. Cette forme n'est pas nouvelle – Marcel Proust lui-même y fit appel ! Mais avec l'avènement du numérique, elle se démocratise. Pour autant, elle demande à l'auteur une certaine exigence et du travail s'il veut avoir un résultat qui réponde à ses attentes réelles sans déception.

L'auteur se fait lui-même éditeur. C'est-à-dire que l'auteur, devenant entrepreneur, gère lui-même la réalisation de son projet d'édition : trouver des prestataires, négocier les prix, suivre le déroulé... La plupart du temps lorsque l'on parle d'auto-édition, on pense à un auteur – qui paie lui-même un imprimeur pour que celui-ci imprime son texte sous forme de livre – qui assure sa promotion, sa communication... Dans ce modèle, le prestataire assure uniquement une prestation d'imprimeur. Toutes les opérations préalables de correction du manuscrit et de maquette du livre ne sont pas fournies. L'auteur qui attend son livre peut recevoir un livre avec des fautes qui lui ont échappé, une maquette approximative qui présente des césures non respectées, une ligne de texte seule en haut d'une page...

Remplacer à soi l'ensemble des métiers de la chaîne du livre est dangereux. De nombreux auteurs ont été refroidis par l'auto-édition en raison de mauvais choix. Car il existe une solution intégrée, bien plus professionnelle, qui assure des résultats : les plateformes d'auto-édition.

Les premiers à avoir utilisé l'auto-édition numérique sont les auteurs indépendants américains.

C'est la motivation à passer outre le système traditionnel et l'envie de ne pas servir les grands groupes (même littéraires), qui les a poussés à se lancer dans l'aventure. Il est vrai que nombreux sont les auteurs qui estiment que le réseau traditionnel des éditeurs/diffuseurs accapare une part trop importante des bénéfices liés à la vente de livres, et que leur valeur ajoutée est trop limitée dans le nouveau contexte du livre numérique. L'auto-édition c'est avant tout l'indépendance.

L'auto-édition est actuellement en pleine révolution. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas parce que le texte a été refusé par tous les éditeurs qu'un auteur opte pour cette formule. Un auto-éditeur peut préférer cette voie parce qu'elle offre de nombreux avantages certains : 100% de rétribution sur les droits d'auteurs, une liberté éditoriale entière et assumée, une maîtrise complète des processus éditoriaux, un contact très proche avec une communauté de lecteurs, la maîtrise du « timing » de sortie de son livre, de son prix, ... De plus en plus d'auteurs se laissent tenter par l'auto-édition. En 2003, le nombre de livres auto-édités atteignait environ un million. En 2009, l'auto-édition dépassait l'édition traditionnelle en nombre de livres vendus aux États-Unis. Un tiers des best sellers sont publiés par des auteurs auto-édités célèbres, préférant la liberté et le retour sur investissement de ce choix pour aller à la rencontre de leurs lecteurs. Mais tous ces auteurs indépendants, confirmés ou pas, sont prêts à dépenser entre 1200$ et 3000$ afin que la qualité de leur livre soit équivalente à celle d'un livre édité de façon traditionnelle. Certains n'hésitent pas à faire appel à des coachs d'écriture en plus des services de correction, de mise en page et de graphiste nécessaires pour proposer un livre de qualité. Et leur travail d'auteur entrepreneur ne s'arrête pas là, ils investissent dans des blogs, ont leur propre site internet et cultivent leurs réseaux sociaux avec la conscience d'un jardinier arrosant son potager.