"Conte de fée"

Kidnapping

                 

-Ouf ! On a eu chaud aux fesses, déclara Arsène en pointant sa montre à gousset. Il nous restait plus que deux secondes.

-Alors il vaut mieux se dépêcher d'aller nous cacher pour ne pas tout anéantir, fit remarquer notre lanceur de couteaux.

Une fois à l' abri des regards nous vérifiâmes qu'il n'y avait personne et sprintèrent vers le couloir menant à la salle du trône. Nous avions décidés deux jours plus tôt que ce serais une bonne idée de prendre la couronne avec nous pour la remettre à Onyx et ainsi éviter un possible châtiment d'être parti sans son accord et surtout avoir fait quelque chose d'aussi glorifiant sans lui. Arsène s'occupa de faire sauter la vitrine et je fis glisser la couronne dans mon sac. Nous filâmes ensuite à l'étage du dessus, celui des chambres.

Après avoir éliminé tous les gardes silencieusement, nous pénétrâmes dans la chambre de la princesse. Elle était vraiment mignonne avec sa peau presque aussi blanche que les draps de soie et ses cheveux corbeaux étalés autour de sa tête.

-Wow, souffla Arsène émerveillé d'enfin pouvoir la voir en chair et en os.

-On dirait que ça change du portrait qui est dans ta chambre, hein ? le taquina Ekinox.

Son camarade vira au rouge et détourna la tête, gêné.

-Bon on l'emmène ou pas, finit il par souffler pour détourner la conversation.

Je m'avançais donc vers le lit à baldaquin et sortis de mon sac une fiole dont je versais le contenu sur un coton que j'appliquais ensuite sur le nez et la bouche de la jeune fille. Le contact la réveilla et elle ouvrit de grands yeux étonnés. Quand elle comprit ce qui lui arrivait elle essaya de se débattre mais trop tard, le somnifère faisait déjà effet. Je la sortis du lit et la posais sur mon épaule comme un sac de patates, ce qui était plutôt gênant car du fait que sa robe de chambre était presque transparente, je devinais sa petite culotte au travers du coin de l'œil. Je voyais aussi les deux garçons qui ne se privaient pas du spectacle... Je me dirigeais donc vers le dressing pour la couvrir d'un manteau.

-Bon faudrait p'têtre y aller, nan ?

-O-ouais..., dit Ekinox en reprenant ses esprits.