Je m'éveillais tranquillement ce matin et répétais les mêmes gestes qu'hier.
Une fois cela fini je file en classe. Arrivé devant l'établissement je retrouve Etan qui m'attendait. J'adore vraiment parler avec lui, il a de la répartie et est taquin. On commence à parler de tout et de rien en rentrant dans le bâtiment, et je sens un poids s'abatte dans mon dos. Sans savoir comment je me retrouve sur les fesses.Inconnu:"putin tu peux pas faire attention!"
Je lève les yeux et reconnais le type de l'autre fois : Edward. Encore lui, il le fait exprès ou quoi! Je me relève et le regarde folle de rage.
Moi:"Tu le fais exprès ou quoi?"
Edward:"Ah ! donc la nouvelle parle"
Son commentaire me déstabilisa
Moi:"euh ... b"
Edward:"Enfin elle a du mal quand même" ajouta-t-il avec un petit air supérieur méprisant
J'en reste pantelante, je ne savais pas quoi répondre et quand je trouvais enfin il était parti.
Etan:"ça va ?"demanda-t-il désolé
Moi:"ouai ouai t'inquiète"
On répartit vers la salle de cours. La journée passa plutôt vite. En dehors du fait que j'ai ruminé la bousculade toute la sainte journée, les cours étaient super intéressants enfin presque tous... Nous étions en cour d'économie, matière avec laquelle je croyais en avoir fini, et bien non. Ajouter à cela un prof pas du tout motivé et un vocabulaire compliqué à comprendre et voilà un cours bien ennuyant. Au bout de deux heures la sonnerie mit fin à mon agonie en annonçant le déjeuner. Je suivi Etan à la cafétéria où il s'installa à une table déjà pleine. Je m'assis juste en face de lui et avant que j'ai pu lui poser la question, il répondit
Etan:" je vous présente Eliana, la nouvelle"
Un petit brun à lunettes à côté duquel je m'étais assise se manifesta
:"Salut moi c'est Eliott, la blonde à côté d' Etan se prénomme Juliette à côté il y a Nathan. À ma droite c'est Catherine et à côté c'est Lucas. Voilà les présentations sont faites !"
C'est ce que j'appelle une présentation brève et rapide. Je dois bien avouer que je ne me souviendrai pas de tous les prénoms du premier coup. Juliette était une jeune fille au sourire radieux et aux yeux noisettes. Nathan quand à lui était plutôt bien bâti avec les cheveux châtain foncé et les yeux bleus. Catherine était elle le portrait typique que je me faisais d'une écossaise, rousse les yeux verts pénétrants et le sourire pétillant. À côté d'elle le prénommé Lucas avait les yeux bleus aussi mais les cheveux d'un blond presque blanc.Je leur lançais un sourire timide avant de me tourner vers Etan hilard de la présentation éclair de son ami et de mon malaise. En effet je n'étais pas une fille particulièrement populaire ou même sociable. En réalité j'étais tout le contraire timide et effacée. Si cela pouvait sonner comme un avantage pour certains pour moi c'était le contraire, ça m'énervait au plus au point. Mais je n'arrivais pas à changer ça.
Le repas passa plutôt vite, ils me posèrent quelques questions qui m'aidèrent à engager la conversation. Catherine, elle, me posa un tas de questions sur la France, les coutumes et la langue. Elle me dit à quel point elle avait soif de voyage mais aussi à quel point c'était compliqué. Et je la comprenais complètement , je ne suis plus dans mon pays d'origine et je sais au combien c'est difficile de convaincre les parents, trouver les fonds et tout le reste...Et on parla jusqu'à la fin du repas.
En allant vers la salle de cours Etan s'arrêta devant un panneau d'affichage puis il me regarda tout sourire.Etan: " on finit les cours à 15 heures"
Moi: " trop cool ! "
Etan:" tu vas faire quoi du coup?"
Moi:" aucune idée et toi ?"
Etan:"j'ai entraînement de basket du coup je vais y aller plutôt"15 heures arriva vite et je décidais d'aller découvrir un peu plus Édimbourg. Je marchais jusqu'à arriver devant un magasin de fringues. Je n' hésitais pas une seule seconde et rentrais. Et voilà comment une après midi découvertes et culture se transforme en session shopping. Je sais je suis irratrapable. C'est un énorme cliché au quel je participe et le truc c'est que je le sais mais bon ... Le bus me dépose à 500 mètres de chez moi et avec mon habituelle chance je constate qu'il pleut. Au moins je n'aurais pas besoin de prendre une douche, je déconne c'est une blague ! Je vois votre air dégoûté d'ici. Je marche perdu dans mes pensées quand je sens quelque chose dans mon dos comme un regard insistant. Je continue de progresser vers mon appart mais cette impression ne me quitte pas. C'est à ce moment là que je regrette d'avoir laissé chez moi le spray au poivre, donné avec insistance par mon père. Je jette donc un rapide coup d'œil derrière moi mais ne remarque rien d'étrange dans cette vieille ruelle aux façades de brique et à l'odeur âcre. Malgré cela je ne peux m'empêcher d'accélérer le pas, pour franchir les quelques mètres qui me séparent de la porte. Je tourne pour franchir le seuil de l'imposante porte en bois quand une ombre noir passe dans mon champ de vision. Je me retourne précipitamment pour regarder mais il n'y a rien. C'est sûrement la fatigue me dis-je. Malgré cela un sentiment très désagréable ne me quitte pas. Je monte les escaliers quatre à quatre avec pour seul objectif d'aller m'enfermer chez moi, de me mettre en jogging et m'affaler sur mon lit.
J'ouvre les yeux et me rend compte que me suis endormie et qu'il est déjà 21 heures du soir. Mon ventre se met à gargouiller et je me dirige vers la cuisine. Je me prépare des pâtes, très original. Une fois celles-ci finis je file me doucher. Je profite de l'eau chaude qui ruisselle sur la peau pour réfléchir à ces derniers jours. Je trouve que je ne m'en suis pas trop mal tirée. J'attrape une serviette et sort de la douche. J'essaye de désembuer le miroir lorsque j'entend une sorte de grincement. Sans réfléchir je me précipite au salon , seulement vêtu d'une serviette, mais il n'y a rien d'autre que le canapé et la télé. Alors que je retourne vers la salle de bain, un courant d'air me fait frissonner. Lorsque je me retourne je remarque que la fenêtre est ouverte. Une pensée me remplit alors d'effroi, je n'ai jamais ouvert la fenêtre, j'en suis persuadée. Car bien que nous ne soyons qu' en septembre, les températures sont nettement plus basses qu'en France. Je retourne à la salle de bain en tentant tant bien que mal de me convaincre du fait que j'avais ouvert cette fenêtre. Dans mon lit je me tourne et me retourne et finis par m'endormir au bout d' un long moment de cogitations, et après avoir vérifié deux fois que la porte de mon appart était bien fermée.
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The foreigner
Mystery / ThrillerJe m'appelle Eliana, je viens juste d'arrivée à Edinbourg en Écosse. Je suis ici seul pour les études. Mes parents sont en France avec ma petite soeur. Je me réjouissais de découvrir une nouvelle culture et un nouveau pays mais j'allais vite déchant...