Prologue

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-  Le soleil brille aujourd'hui tu as vu, c'est vraiment magnifique. Ses rayons de soleil qui traversent la ramure des arbres et viennent chauffer la peau. Cette mosaïque d'ombre et de lumière dans le feuillage c'est magique non ? Ça me rappelle beaucoup tes yeux, c'est... comment te dire... indescriptible. Je pourrais rester ici pour l'éternité, à tes côtés, comme lorsque l'on était enfant et qu'on restait allongés, parfois pendant des heures, silencieux. Tu t'en souviens ? Il me semble que c'était hier... Les jours raccourcissent ces temps-ci, l'automne avance à grand pas. Bientôt il fera nuit à 18h, c'est déprimant. Ça me fait penser au coucher de soleil que l'on voyait au stade quand on allait à l'entrainement, quand le ciel se couvrait de rose et d'or. J'adorais les regarder en t'attendant... Il y a eu une compétition la semaine dernière, je suis allé voir. J'ai croisé plein de vieilles têtes tu sais. Nos anciens entraineurs étaient là, ils m'ont tous salué mais bon, c'est plus pareil maintenant... Baptiste était là lui aussi, il courrait le 100m et il a fait une très belle course. On m'a dit que c'était l'un des meilleurs espoirs du club pour les championnats d'Europe. Ils seront en République Tchèque cette année, j'espère qu'il pourra y aller, encore. Il m'a parlé de toi, il était mal. Je ne l'avais pas revu depuis... Enfin tu sais... Il avait pleuré ce jour là, comme tout le monde d'ailleurs. Tu nous manques beaucoup à tous...

J'ai rencontré quelqu'un, elle s'appelle Marie. Elle me fait penser à toi : grande, brune, pleine de vie. Pourtant vous êtes complètement différentes. Elle est de caractère calme et pacifique, très douce, tout le contraire de toi quoi ! Enfin parfois tu étais comme ça, je me souviens de la façon dont tu prenais soin de ma sœur, tu la protégeais comme si elle était la tienne. T'étais comme ça, indéfinissable, changeante comme la pluie et le beau temps. Tu étais même plutôt insupportable dans ton genre ! C'est pour ça que tu ravageais tant de cœur je crois, tu étais une énigme à toi seule. Une énigme que personne n'a jamais su déchiffrer. Pas même toi je crois. Je me souviens d'une de tes amies qui m'avait dit un jour qu'un guide d'utilisation pour te déchiffrer ne suffirait pas, qu'il faudrait au moins une encyclopédie, et que peut-être même cela ne sera toujours pas suffisant. Tu étais une exception de la nature, unique en ton genre. Douce comme le coton et piquante comme une rose. Qu'est ce que tu pouvais être fatigante bon sang... Pourtant quand on te connaissait, ah mon Dieu, personne n'aurait voulu te perdre. Un petit rayon de soleil, voilà ce que t'étais. T'étais mon rayon de soleil. Un rayon brisé, mais brillant tout de même. Qu'est ce que la vie à pu être dure avec toi, des fois j'ai envie de frapper les gens qui se plaignent autour de moi, de leur parler de toi, de leur dire que toi t'avais toutes les raisons de te plaindre mais que tu ne le faisais jamais alors qu'ils peuvent bien garder leurs problèmes futiles pour eux. Bien sur je ne le fais pas, à quoi ça servirait ? Les gens sont trop bien à l'aise dans leur petit égoïsme pour vouloir en sortir, s'intéresser au monde qui les entourent. Ça vaut surement mieux tu vas me dire, avec le monde qu'on a mieux faut ne penser qu'à soi, quand on voit ce que cela t'as fait de penser toujours aux autres. Quand on voit à quel point la douleur de ce monde t'as brisée je crois qu'il faut mieux se passer de s'ouvrir aux autres...

Bon, il se fait tard, je ferais mieux de rentrer. Je pars en mission dans 4 jours, je repasserais te voir avant mon départ. Je t'aime.

Promise MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant