Roule, roule...

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Comment vivre heureux maintenant que Tulyo a foutu le camp de son vieux boulot de merde et qu'il n'a plus de rentrées d'argent ? Vivre tout simplement les choses dont il a toujours eu envie. D'abord Tulyo a voulu jouer au loto, comme ses frères il a gagné, ce qui est une coïncidence assez drôle, mais il a gagné en jouant le numéro de téléphone du "Devil Land", ce qui en soit est encore plus drôle. Il avait donc remporté la modique somme de 28 millions d'euros, ce qui lui permettrais de vivre le reste de sa vie comme un roi. Alors Tulyo a commencé à vivre une vie "heureuse" en s'achetant une bonne voiture américaine, une Gran Torino. Et là il a commencé à s'éclater. Pendant ce temps l'ancien patron du "Devil Land" mourrais empoisonné au cyanure. Quelqu'un avait tout simplement versé une dose mortelle dans son café et c'était fini pour lui. Personne n'a rien vu et personne ne verrais rien, les caméras de surveillance servaient à autre chose depuis l'installation de la dictature. Mais Tulyo ne savait rien sur le patron du bar, il se contentait de conduire sa nouvelle voiture. Plus il accélérait, plus la vie perdait de la valeur pour beaucoup de gens. Une résistance était née quelques  jours après l'arrivée du dictateur, et ce Lundi de débauche pour Tulyo fut pour les résistant le Lundi de la fin, tous massacrés par la police d'état et Tulyo n'en avait que faire. Il était seul et heureux au volant de son bolide américain, il ne se souciait de personne et de rien. Il aurait dû mais il ne l'a pas fait. C'est lorsqu'il a croisé la route de cette jeune fille qu'il a réalisé certaines choses. Une jeune fille sur le bord d'une route de campagne, faisait du stop et attendait la voiture de la chance avec impatience. C'est Tulyo qui avait pris cette jeune fille dans sa voiture et elle était des plus agréable. Ils avaient discuté pendant longtemps, avant qu'elle aborde le sujet de la religion. Elle parlait de sorcellerie, de chamanisme, de vodoo et de magie noire, pour en arriver à un long et détaillé exposé sur le satanisme. Il n'écoutait pas mais il entendit quand même le passage durant lequel la jeune fille parlait de sacrifice humain... Elle connaissait un mec qui avait sacrifié quelqu'un la veille ou deux jours avant cette rencontre. C'est là que Tulyo a vrillé et s'est arrêté sur le bas côté.
La pauvre gamine n'a pas eu le temps de comprendre, Tulyo l'avait déjà égorgé et il la poussait de la voiture avec ses pieds. Il la laissa tomber au sol, se vidant de son sang, il stoppa l'hémorragie d'une main, du moins il la ralenti, et demanda calmement :
"Qui et celui qui a sacrifié un homme ? Celui dont tu me parlais y a deux minutes ?
- Guil...
- Fais un effort bordel de merde !!
- Guillermo, réussit-elle a balbutier
- Merci, maintenant meurt comme mon ami est mort connasse."
Retour en voiture et aucun remord pour Tulyo. Pour la jeune fille, seulement quelques minutes de réflexion avant qu'une femme en noir vienne la chercher. Égorgé une fille avec un stylo plume, c'était quelque chose d'inattendu pour Tulyo, mais c'était foutrement excitant d'après certaines réactions de son cerveau. Une putain de montée d'adrénaline comme il n'avait jamais connu. Il avait complètement vrillé mais il ne s'en rendait même pas compte. C'était un moment important de sa vie sous la dictature, c'était son entrée dans le monde de la violence et de la prise de pouvoir par la barbarie...

Le diable est moiWhere stories live. Discover now