chapitre 10

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2 mois plus tard, c’est les vacances de la Toussaint. Aujourd’hui je vais voir Hervé. J’espère pourvoir être prise dans le club. Je me lève et vais prendre une douche.

Je m’habille et me fais un chignon. Puis je vais faire mon sac pour le foot. Il est 9h30 et je vais à l’arrêt de bus.

Une heure après, j’arrive au stade. Hervé m’attend déjà.

Hervé : Bonjour, tu vas bien ?

Moi : Oui et toi ?

Hervé : Oui. Donc aujourd’hui je te fais passer les essais, si tu es prise ton entraineur sera Matthieu.

Moi : OK.

Il commence par me faire faire toutes sortes d’exercices : des pompes, du gainage, rattraper les ballons…

A midi on s’arrête et on va manger. Puis vers 14h30 on reprend. Cet après-midi je remplace la gardienne de l’équipe parce qu’elle s’est cassée le pied. C’est un match amical.

On a gagné 3-1. Hervé vient me voir et m’annonce que je suis prise. Les entrainements sont le mercredi après-midi et le vendredi soir. Les matchs, eux, se déroulent le dimanche.

Il est 18h et il faut que je parte, en plus il commence à faire nuit. Hervé me propose de me déposer chez moi. Je refuse et me rends à l’arrêt de bus. Je ne marche pas très vite parce que j’ai mal partout. J’arrive enfin à l’arrêt de bus. Je regarde l’heure sur mon portable : 18h20 et merde le bus partait à 18h15. Je l’ai loupé. Mon portable vient de s’éteindre, je n’ai plus de batterie. Je suis au milieu de nulle part, il fait nuit et je ne connais personne. Je m’assois sur un banc et me mets à pleurer. Comment je vais faire pour rentrer chez moi ? Je ne sais pas quelle heure il est. Maman et Maxime doivent s’inquiéter. Je me lève et décide de marcher un peu dans l’espoir de trouver le chemin de chez moi. Dans la rue où je suis, des lampadaires éclairent la route. Je ne suis pas très rassurée mais je n’ai pas tellement peur.

Ca fait maintenant 10 bonnes minutes que je marche sans savoir où aller. J’ai l’impression que quelqu’un me suit. Je me retourne et vois un homme à une centaine de mètre derrière moi. Je tourne dans une toute petite ruelle qui n’est pas éclairée. L’homme tourne lui aussi. C’est foutu, il me veut forcément du mal. Je me cache derrière une poubelle et coupe ma respiration. J’entends ses pas, il n’est plus qu’à quelques mètres de moi.  Il s’arrête juste devant moi. Sa respiration me fait vraiment peur.

… : Je sais très bien que tu es là, alors sors.

Je ne bouge pas d’un centimètre, il va peut-être finir par partir.

… : Très bien tu l’auras voulu.

Je le sens me tordre le poignet pour que je me lève. C’est d’ailleurs ce que je fais. Il me met un bandeau sur les yeux, m’attache les mains. Il me fait avancer.

… : Si tu essaye de crier, je t’étrangle sur place.

Je ne dis rien et continue de marcher. Ses mains sur mes hanches me dégoutent. Pourquoi ca arrive à moi ? Pourquoi je n’ai pas accepté la proposition d’Hervé ? POURQUOI ? Maintenant je vais mourir sans que personne ne soit au courant. On monte dans une voiture.

On roule depuis assez longtemps. A vrai dire je n’en sais rien ; j’ai perdu la notion du temps. On descend enfin de cette voiture.  Je suis effrayée, que va-t-il me faire ? Me violer ? Me tuer ? Les deux ? On entre dans une maison, il enlève le bandeau de mes yeux. Je suis assise sur une chaise, attachée au milieu d’une pièce.

Moi : Qu’est ce que vous me voulez ?

… : Ferme la.

Moi : Ma mère doit être inquiète. Elle a surement déjà appelée la police. Ils sont à ma rechercher.

… : Je t’ai dit de la fermer.

Moi : Mais…

Il vient vers moi et me gifle. Je ne sens plus ma joue. Des larmes coulent le long de mo visage. J’ai faim, j’ai soif, j’ai mal partout.

Quand cet enfer va-t-il enfin se terminer ? Mon dieu, si vous m’entendez sortez moi de là. Je sais que je n’ai pas toujours été une fille modèle mais je n’ai pas mérité qu’on me fasse ca. L’homme entre dans al pièce avec un verre d’eau dans la main.

… : Bois !

J’hésite, il a peut-être mis de la dogue ou du poison dans ce verre. Oh et puis tant pis j’ai beaucoup trop soif. Je bois une, deux, trois gorgées, puis tout le verre.

… : Mais dis donc c’est que tu avais soif.

Je ne réponds pas. Il s’assoit sur une chaise en face de moi.

Puis plus rien, mes yeux se ferment. Je n’arrive plus à les ouvrir. J’ai beau essayer c’est impossible. Je sens qu’on me détache les mains, on m’allonge. J’essaye de bouger mais c’est impossible. Quelque chose me retient. Des mains se posent sur ma poitrine. Mon dieu je vais me faire violet et je ne peux rien faire. Quelques minutes plus tard, plus aucuns vêtements ne recouvrent mon corps. Ce vieux pervers est en train d’abuser de moi.  Il est en train de me détruire.

J’avais encore toute la vie devant moi mais il vient de la gâcher, l’anéantir.

Je ne sais pas combien de temps il vient de se passer mais la torture s’arrête enfin. Je sais que maintenant je vais mourir.  Souvent même quasiment tout le temps les violeurs tuent leurs victimes pour qu’elles ne puissent pas témoigner contre eux. Moi, Mia, je vais mourir, tuée, par un pervers alors que je n’ai que 15ans.

J’attends je suis prête à rejoindre les anges… Rien ne se passe. Il ne me tue pas ? Est-il partit ? Il attend peut-être que je meurs toute seule ?

Encore une fois j’essaye de bouger, parler ou ouvrir les yeux. Je n’y arrive toujours pas.

Je n’ai plus qu’à attendre et espérer que quelqu’un me trouve. J’entends la voix d’un jeune homme. Maxime ? Non ce n’est pas lui, je reconnaitrais sa voix entre mille. Je ne sais pas qui est ce garçon mais il va peut-être me sauver la vie. Comment m’a-t-il trouvé ? Etait-il la depuis le début ? Habite-il ici ? De nombreuses questions sans réponses traversent mon esprit.

Je l’entends, il est au téléphone. Il parle et donne une adresse. Peut-être l’adresse de la maison ou on est ?

Amoureuse du fils de mon violeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant