Le Jour du Secret

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<< Ils avaient commencé à en parlé aux informations hier soir. À table avec mon grand frère et mes parents on étaient scotchés. Le groupe fanatique-sectaire Julatierre avait par hasard piraté des conversation secrètes à propos du déplacement du Programme. Ils avaient décidé de tout rendre publique. Le Programme était ici, dans notre petite ville, dans la petite base scientifique, là où j'allais faire mes prises de sang, juste à deux pattés de maison de mon école.

Tout le monde cherchait Le Programme. La secte le savait. Ils allaient prendre un malin plaisir à regarder les gens s'entre-tuer dans l'espoir d'avoir Le Programme. Les sources n'étaient pas sûres, mais la valeur du Programme était telle qu'à la moindre info des milliers de gens tentaient leur chance. Pourtant la police n'avait pas semblé prendre cela au sérieux, seule une unité avait été déployée devant les locaux du laboratoire.

Je tentais de faire semblant de ne pas voir les voitures par centaines qui s'étaient garées dans notre petite ville et poursuivais mon chemin pour l'école.

Il faisait bon, c'était l'été, mais je ne pouvais m'empêcher de penser que cette journée allait mal finir, les gens allaient se battre pour tenter d'entrer dans le laboratoire.

N'aurais-je pas pu finir mes années dans cette école par une belle journée simple ? C'était mon tout dernier jours, après 12 ans d'études, j'avais appris la totalités des décimales, la totalité des constante connues. J'allais pouvoir entrer à l'université d'Oxford IV et faire de grandes études.

Il restait cette journée de cours, en réalité, j'avais essayé de me garder quelques décimales de pi pour ce dernier jour, mais à force d'y penser tout les jours, je les avait retenues. Les dernières. Après les derniers cours nous dirons au revoir à nos professeurs, et ils nous lâcheraient pour que l'on passe nos examens.

Mais il avais fallu que cette secte déclare que Le Programme était ici, et j'étais bientôt en retard.

Je pensais au Programme. On disait qu'il permettrait de modifier les lois physiques, les constantes, on dit même que vous pouvez changer les caractéristiques de votre vie, votre argent, votre travail, votre situation de couple, comme un code triche dans un jeu. Si c'était vrai, Le Programme apportait un pouvoir immense à celui qui le possède. Cela expliquait l'engouement pour Le Programme et le nombre de personnes qui avaient fait le déplacement.

J'arrivais pille à l'heure, l'ambiance était sèche, on sentait la classe entière retenir ses émotions. Nous avions passé 12 ans de notre vie avec les mêmes professeurs. Et maintenant c'était sans doute la dernière fois qu'on les voyait.

Notre professeur de français finissait son cour, puis la prof de sport, le prof de math, le prof de constantes, le prof de physique. Puis finalement à 17 h tout les élèves de l'école et les professeurs étaient dans la cours pour s'embrasser une dernière fois.

Je serrais dans mes bras mon meilleur ami Jones, il allait a Cambridge VI lui, nous ne nous reverrions plus. Je dus retenir quelques larmes quand notre professeure de chimie se mit à pleurer en disant qu'elle nous considéraient comme ses enfants.

Ils avaient ouvert le portail en grand, et tout le monde sortait à reculons, faisant de grand signe aux professeurs, un sourire sur les lèvres, heureux de rentrer à l'université, mais les yeux larmoyants, tristes de quitter nos professeurs.

Une fois dehors je serrais la main de mes camarades qui me félicitait pour mon admission à Oxford IV et je les félicitais à mon tours.

Ils allaient me manquer. Nous nous étions promis de parler par appel vidéo, mais nos études nous en empêcheraient certainement.

Je devais déjà moi-même rentrer pour préparer mon 2ème examen d'entrée.

Je pris la route, le cœur lourd, quand j'entendis un énorme cris de joie. En fait il s'agissait de plusieurs cris poussés en même temps.

Certaines rues étaient noires de monde, je devais contourner.

Je sortais mon téléphone et lançais les informations.

« Nous apprenons à l'instant que la vitre d'entrée qui était pourtant blindée viens de céder ! Les gens entrent ! »

Des images vidéos du ciel étaient diffusée. Je levais la tête cherchant le drone qui ne devais pas être bien loin.

« Oh mais attendez ! On dirait qui se passe quelque chose par ici ! Nous voyons des gens à terre ! »

Continuant de marcher j'observais mon écran. Des gens étaient effectivement gravement blessés, la route déserte cette fois, était tacheté de sang. Cherchant dans ma mémoire de quelle rue il s'agissait je relevais la tête et découvrais avec horreur un homme en blouse à mes pieds. Sa blouse était rouge de sang, il s'était fait tirer dessus. Les autres personnes à terres étaient tous des adultes en blouses.

J'aperçus au bout de la rue un homme, arme à la main, qui tentait de tirer sur les quelques scientifiques encore debout qui zigzaguaient dans la rue, paniquées, une balle dans la jambe, ou les cheveux en bataille. Je restait figé. L'homme ne semblait pas m'avoir vu. Une femme éplorée courraient ne sachant où se réfugier avant de s'effondrer sous mes yeux. Elle serrait contre elle un objet, comme un enfant qu'elle protégeait.

Un homme en blouse derrière moi se jeta sur le corps, le retourna. On entendis une balle ricocher contre le bitume. L'homme en blouse attrapa un paquet. Autre coup, mais pas de détonation.

« Il utilise un silencieux, pensais-je, il ne veux pas que la foule se ramène ici »

L'homme en blouse m'attrapa par le bras et m'entraîna dans la ruelle au pas de course.

J'étais trop secoué pour réagir.

L'homme s'arrêta à la lisière de la forêt.

« C'est quoi ton nom ? demanda-t-il d'une voix rauque d'avoir couru.

- Ryu , élève à l'école de Physique Universelle. »

L'homme esquissa un sourire moqueur.

« C'est bien à vous qu'on apprend débilement toutes les constantes et lois physiques actuelles ? »

Actuelles ?!

« On ne nous les apprend pas débilement monsieur, répondis-je.

- Parfait, répondit-il, tu va prendre ça avec toi, personne ne doit le trouver, dit-il en me tendant le paquet, c'est très important. La vie de tout ceux que tu aimes en dépend, détruit le, mais ne le donne à personne, c'est bien compris ? S'ils te trouvent tu est mort. »

Je n'eus pas le temps de répondre, il m'entraînait à nouveau par le bras à travers la forêt. Nous courûmes un moment, puis il s'effondra de fatigue.

« Écoute-moi bien petit, je pense que tu as compris ce que contient cette chose, tu ne dois en aucun cas le donner à quelqu'un. Protège le. »

On entendis des bruit de pas et d'hélices de drones. On nous recherchait dans la forêt.

« Vite cours ! Sauve ta peau ! Ils ne doivent pas te retrouver ! »

Je ne bougeais pas.

« Part ! »

Je le fixais, terrorisé. Il allait rester la, pour qu'ils arrêtent de fouiller la forêt, pour me laisser le temps de fuir, pour me sauver.

Il leva une main, prêt à me frapper. Je me mit à courir, aussi vite que je pus.

J'entendais des voix.

« Il est là ! »

Puis des coups, des os qui craquent, des cris de douleur. Ils le tabassaient à mort. Je ne me retournait pas. Je courrais. Le paquet contre moi. >>

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