L'amnésique

la peur de soi

Point de vue omniscient :

Tout le monde fut choqué par cette nouvelle inattendue, ce qui entraina de longs moments de silence et de réflexion.

-Chef : tu as encore ramené des étrangers au village, ma fille.
-Emma : oui, mère.
-Chef : je suppose qu’ils sont là pour l’épée, encore ….
-Emma : selon leur dire, ils aimeraient arracher une personne aux griffes du seigneur de l’Hiver.
-Chef : je vois, et vous messieurs qu’avez-vous à dire ? Qui êtes-vous ?
-Emma : il y a un médecin, son aigle et le seigneur de l’Été

À ces mots, les personnes présentes dans la salle, s’agenouillèrent en signe de respect le plus total. Étant surpris par cette nouvelle inattendue, plusieurs chutèrent au sol de façon parfois violentes.
-Martin : allons relever vous, nous aimerions seulement récupérer l’épée.

Dans tous les esprits, la seule question qui restait : pourquoi le seigneur de l’Été fait-il le déplacement en personne ?
-Chef : selon ma fille, vous voudriez la récupérer pour votre sauver quelqu’un ?
-Max : les dires de votre fille sont exacts, nous aimerions sauver quelqu’un et empêcher la fin de notre monde.
-Chef : la fin de notre monde ? Soyons sérieux cinq minutes, nous avons bien remarquer que l’hiver était en avance. Mais au point que le seigneur veuille sa destruction, allons…
-Martin : je ne suis pas le mieux placer pour en parler, mais si ce n’est pour sauver le monde pourrions-nous délivrer cette personne ?
-Chef : en quoi est-elle si importante pour que vous fassiez le déplacement en personne, seigneur ?
-Martin : en répondant par une autre question est-ce normal de laisser quelqu’un dans cette situation ?
-Chef : non seigneur. Mais au point de vous impliquer personnellement ! Toutefois ce n’est pas à nous de prendre la décision mais à l’épée elle-même.
-Max : bien, c’est entendu.
-Chef : avec tout le respect que j’ai pour vous, auriez-vous l’obligeance de sortir pour que je puisse discuter avec ma fille
-Martin : bien madame.

Et l’étrange convoi sorti ainsi que les personnes du conseil présentes dans la pièce pour laisser la chef du village, sa fille discuter de la suite des évènements.
-Chef : alors ma fille qu’en pense tu ?
-Emma : les raisons sont justifiées, ils peuvent toujours essayer de prendre l’épée personne n’y est jamais arrivé.
-Chef : selon toi quelle est cette personne ? pourquoi un seigneur aurait enlevé quelqu’un ?
-Emma : ça pourrait être n’importe qui, surement parce qu’il est amoureux.
-Chef : et tu voudrais les accompagner ? pour gagner ses faveurs ?

Pendant ce temps, nous attendions dehors depuis de longues heures. Trouvant que la discussion nous concernant devenait longue, décidant de visiter la ville pour trouver cette fameuse épée en cas de situation extrême.

En observant l’architecture de la ville, nous remarquions qu’elle était … spéciale. Toutes en fer forgé, un style propre à chaque maison, des arbres plantés à chaque coin de rue ; ainsi qu’une atmosphère de joie et de fierté donnant une impression particulière : celle de pouvoir profiter de la vie à chaque instant.

Après plusieurs dizaines de minutes à profiter du paysage et de la ville, nous tombions enfin sur le but de notre voyage. À peine avoir posé un regard sur elle, nous étions plongés dans nos peur, nos pires cauchemars. Pour max, mourir avant de retrouver un meurtrier et pour moi faire du mal à Cassandra, ne pas la sauver en restant impuissant. En quelques minutes, nous vîmes nos plus grandes détresses, souffrances intimes vécus.

Chacun vit celles de l’autre, dans son cas il avait souffert d’absences et du manque d’amour à la place de l’’énorme rejet dû à son comportement étranger. Celle de quelqu’un qui souffre, qui a tout perdu en existant simplement ; dont l’incompréhension amène la peur, la peur amène le refus.

Quand à mon ami, il put voir certains éléments de mon passé que j’ignorais moi-même ma rencontre avec mes frères mouvementés, le meurtre de mes plus chers amis. Malheureusement, la plus parts refusaient de se dévoiler attendant probablement le bon moment d’apparaitre.

C’est donc ça son pouvoir, provoquer la peur chez ceux qu’elle considère comme ses ennemis ! Éclairé d’une flamme rouge mortel, régnante en maitre du lieu, en lame vengeresse. Nous comprîmes qu’elle ne viendrait pas sans son accord.