Traumatisme: iV

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À ma fenêtre...

Cela s'est passé une nuit où je me réveillais d'un rêve plutôt agité.
Chose courante comme cela m'arrive souvent : je ne m'en rappellais plus.

Je scrutai ma chambre, j'étais dans le noir complet, je ne cherchais rien en particulier, je regardais tout et rien.
Comme la plupart de mes nuits; je me sentais observée, entourée.

Lorsque le ciel était ouvert, ou, la lune présente, il y avait toujours cette petite lueur qui traversait ma fenêtre, rivalisait avec l'obscurité, illuminait quelque peu, et me tranquilisait, comme ce soir, elle était là.

Plus calme, je serrai ma couverture contre moi et attendis le sommeil.
J'entendis un bruit à ma fenêtre. Je me retournai automatiquement et vis ...

une main...

Une main à ma fenêtre! Exactement comme celle d'un humain, même taille, même longueur...

J'ai poussé un de ces cris avant de plaquer ma main contre ma bouche ayant peur d'alerter la main, et ensuite j'ai détalé comme un diable. Je n'osais même pas regarder derrière moi de peur de voir une main un peu trop baladeuse.

Je me suis automatiquement diriger vers la chambre de mes parents. Je me suis figée un instant, réfléchissant à la conduite à tenir. Je n'ai pas l'habitude de réveiller mes parents et les rares fois où je l'ai fait ils n'avaient rien vu ou ne m' avaient pas cru.
Mais cette nuit là, n'y tenant plus, j'ai secoué ma mère de toutes mes forces.

Bien entendu, madame me renvoya nonchalamment dans ma chambre en me disant que j'ai fait sûrement un mauvais rêve et que c'est à cause de tous les trucs bizarres que je vois à la télé.
La minute d'après elle s'était déjà rendormie.
Je bouillais de rage. Je risquai de mourir étrangler ou que sais-je encore... et madame dormait du sommeil des justes!
Chose bien injuste pour moi.

Que dois je faire? m'interrogeai je.

J'étais toujours dans leur chambre et je n'osais même plus traverser le couloir. La première fois la peur m'y avait aidée mais là...

Jusqu'aux jours d'aujourd'hui j'ai un nœud dans le ventre lorsque je traverse ce couloir la nuit. Alors imaginez ma frayeur en ce moment là! Je transpirais à grosses gouttes!

Je devais pourtant bien dormi! Et puis s'il y avait quelque chose je pourrais peut-être me défendre.
Je rassemblai le peu de courage que j'avais, marchai sur la pointe de mes pieds et rentrai dans ma chambre.

Pas l'ombre d'une main à l'horizon.
Je soupirai de soulagement.
Je savais que je n'avais pas rêvé. D'ailleurs je n'avais pas vu de bras.

Juste une main comme la mienne, comme la tienne, comme la votre...

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