A pas de loup, j'arrive.

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Le lendemain soir, le petit garçon était là. Je lui en voulais. « Tu m'as fait mal hier soir ! Ce n'est pas gentil, et si tu ne t'excuses pas, je dis à tout le monde que tu viens me rendre visite la nuit. » Lui avais-je dit. Il tourna son corps entièrement vers moi avant d'ouvrir la bouche et de pousser un son rauque. La scène me fit frissonner, et j'eu des sueurs froides dans le dos. Puis il se tourna vers mon tableau noir avant de dessiner un chien mort, une maison en feu et une personne pendue à un arbre à côté d'une balançoire. Lorsqu'il se tourna de nouveau vers moi, il émit un « Sssssss... » Qui me parut durer une éternité. Puis couru vers la porte de ma chambre. Il ouvrit la porte, puis la referma, il répéta ce geste plusieurs fois. Doucement d'abord, puis de plus en plus vite et de plus en plus fort si bien qu'il faisait un boucan pas possible. Je pensais alors à mes parents qui regardaient la télé en bas, ils devaient forcément entendre tout ce remue-ménage. Ils verraient alors Sylvain. Ou peut-être pas, probablement allaient-ils seulement me voir moi, assise dans mon lit à contempler la scène qui se déroulait à quelques mètres. Ma mère me secoua, me sommant d'arrêter. Lorsque je pris conscience de ce que je faisais mon père me regardait avec des yeux ronds et ma mère me tenait le bras. J'étais contre ma porte et je tenais la poignée intérieure. Ma mère me regardait interloquée, puis inquiète. « Tu as fait un cauchemar Lise ? Qu'est-ce qui ne va pas ma puce ? », puis elle me pris dans ses bras. Je sanglotais alors, ne comprenant pas, j'essayais de leur expliquer que ce n'était pas moi, qu'il s'agissait de Sylvain. C'est lui qui faisait n'importe quoi, la griffure, les dessins et maintenant tout ce bazar avec cette fichue porte. Au final je ne réussis qu'à articuler les mots « ...méchant petit garçon... ». Ma mère se regarda mon père, qui lui, paraissait encore choqué de ce qu'il s'était déroulé sous ses yeux quelques minutes auparavant.

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