20/20, Très bon travail !

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C'est le matin je saigne des cheveux, ou peut-être de la tête. Je ne sais pas vraiment en fait, je n'arrive pas à faire la différence, en tout cas mes mains sont pleines de sang. Je crois que j'ai tué maman cette nuit. Enfin, pour ma défense, c'est Sylvain qui me l'a demandé. Il m'a réveillé en pleine nuit, et m'a chuchoté quelque chose à l'oreille. Je me suis levé. Il était 1h34, j'ai vu ça sur le réveil digital que grand-mère m'avait offert pour mes huit ans l'année dernière. Je suis allé dans la chambre de papa et maman, je n'ai trouvé que maman. Je suis ensuite descendu, me dirigeant vers la porte pour accéder au garage, c'est là que j'ai vu papa dans le canapé, il s'était endormis devant une rediffusion de catch à la télé. Une fois dans le garage je n'avais que l'embarras du choix. Les objets étaient lourds mais cela valait le coup, je le sentais au fond de moi. J'avais dans mes mains un marteau et une petite scie que papa utilisait pour couper les petites planches afin qu'elles puissent rentrer dans le poêle. Maman dormait toujours lorsque je suis retourné dans sa chambre. J'ai posé la scie sur la table de chevet, puis j'ai levé mon marteau et frappé maman à la tête. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. Puis à la poitrine ensuite. Une fois, deux fois, trois fois... J'ai arrêté de compter ensuite. J'entendais ses côtes se briser. Je trouvais le bruit amusant alors je continuais. Maman est restée sage, elle n'a pas bougée, du début à la fin. A un moment j'ai dû fermer les yeux car je me prenais plein de sang dans la figure, c'était désagréable. Lorsque les bruits se sont transformés en « Splotch » j'ai arrêté de frapper. J'ai posé le marteau sur l'oreiller, il était plein de cheveux, et de morceau de corps. J'ai ensuite pris la petite scie, je suis monté sur le lit et j'ai commencé à découper. Au début c'était facile, puis quand les dents de la scie ont rencontré les os, cela est devenu un peu plus compliqué. J'ai donc commencé à découper tous ses membres, mais sans réussir à couper les os. Sauf pour le cou, j'ai réussis à découper plus de la moitié de sa tête, mais j'étais fatigué avant d'avoir finis, alors j'ai préféré m'arrêter. J'ai essuyé le marteau et la scie sur les draps, puis je suis sortis de la chambre en souhaitant une bonne nuit à maman, j'ai ensuite fermé tout doucement la porte pour ne pas la réveiller. Une fois en bas, j'ai abandonné ma scie pour un couteau de cuisine. Un grand. Maman en était fière, elle l'avait acheté récemment, il lui avait coûté un bras, mais avec elle préparait de délicieux rosbifs. Une fois devant papa, je lui fis un bisou sur le front, et alors qu'il commençait à ouvrir les yeux, je luis frappa le crâne avec le marteau. Une fois, deux fois, trois fois... Des morceaux volaient, et j'en avais sur mon pyjama. Au bout d'un moment, le marteau devenait trop lourd et me faisait mal au bras. Je le laissa tomber sur le sol, et m'empressa de saisir le couteau de cuisine que j'avais posé sur la table basse peu de temps auparavant. Je l'enfonçai dans la poitrine de papa, mais me heurta aux côtes. Je le plantai alors dans son ventre, et fit des moulinets avec mon poignet. Cela faisait un drôle de bruit. Papa ne disait rien, j'en conclue donc que cela ne devait pas le déranger. Je lui lacérai ensuite le ventre, de part et d'autres. Avant de l'ouvrir complètement. Lorsque je plongeai mes mains à l'intérieur, c'était chaud et gluant. Mais j'aimais bien cette sensation. J'hésitai à sortir ses organes, mais finalement n'en fit rien. Lorsque je voulu aller me chercher un verre d'eau, je glissai sur quelque chose, me rattrapant de justesse à ce qu'il restait du corps de papa. J'avais glissé sur son œil. Je le ramassis alors et le posa dans la corbeille de fruit. Ce qu'il se passa ensuite, je ne me souviens plus. En tout cas, je suis là, assise dans mon lit, couverte de sang. Mon pyjama en est imbiber, et il n'a même pas eu le temps de sécher pendant que je dormais. Ayant une faim de loup, je descendis me préparer mon bol de céréales, afin de déjeuner avant de me préparer pour l'école.

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