1."On cherche souvent de jolies raisons aux étrangetés des autres" D.F

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Je courais mais n'avançais pas. Je semblais fuir quelque chose mais je ne savais pas quoi.
C'est comme si j'avançais à reculons. Le décor était noir et plongé dans la nuit, il faisait très froid et je ne discernais rien devant moi. Je me sentais lourde comme si mes pieds étaient enchaînés à des blocs de ciments.

Soudain, la chaleur m'entoura et la légèreté m'envahit. Je me senti apaisée par une présence inconnue. Une voix résonna et sembla percer comme une lumière à travers l'obscurité qui m'entourais :

- Je suis là Eden tu n'as plus à t'inquiéter.

- Mais, attend, qui es tu?

Je me réveilla d'un bond, en sueur. Je senti les gouttes, qui perlaient sur mon front, couler lentement. Encore ce cauchemar.. toujours le même depuis que nous sommes arrivées, moi et ma mère, ici, dans notre nouvelle maison, à Denver.

Nous avons emménagé il y a deux jours. Nous avons été contraintes de partir de notre ancienne ville, Portland, suite au décès de mon père.

Il avait disparu il y a 2 mois. Depuis, ma mère avait posté des tracts et affiché des avis de recherche un peu partout dans la ville. Mais les policiers l'ont retrouvé avant nous. Son corps était tapi au fond du lac, derrière la maison. Il était parti pêcher, mais il n'est jamais revenu. Il était tout pour moi, il était toujours là quand j'étais triste et savait me rendre joyeuse quand j'avais l'humeur morose.
Maintenant c'est comme si j'avais perdu mon meilleur ami, mon confident, mon papa.

Ma mère, elle, est toujours absente à cause de son boulot. Elle est chirurgien cardiaque, mais elle a quitté son travail pour que nous puissions, toutes les deux, nous installer ici. Elle m'a fais la promesse de s'occuper de moi chaque jour, de passer du temps ensemble jusqu'à ce qu'elle retrouve un nouveau job.

- Eden! Debout! cria ma mère.

- Ouiii!

Je me leva et regarda mon réveil, 8h09, et merde..je commence les cours dans moins de 20 minutes.. Le soleil perçait à travers mes volets de fer et était déjà haut dans le ciel. Le chat grattait à la fenêtre, et voulait rentrer.

- Eden lève toi! continua-t-elle.

Je sauta de mon lit, métira lentement, et ouvris la fenêtre au chat. J'enfila un large pull gris et un jean blanc, puis descendis les escaliers encore encombrés par les cartons. Je pris mon sac précipitamment et me dirigea vers la porte d'entrée.

- J'ai cru que tu ne te lèverais jamais! Tu ne déjeune pas ma ché...

Je sortie et claqua la porte avant même que ma mère eu le temps de finir sa phrase.
Impossible pour moi d'arriver en retard à mon premier cours. J'aperçu le bus de loins et me mis à courir vite..même trop vite. Il avait plu la veille, et les plaques d'égouts métalliques étaient lisses et mouillées. Mon pied droit glissa, et mon pied gauche suivit. J'entama une chute au sol assez spectaculaire,mais me releva le plus vite possible. Je me remis à courir et rattrapa le bus. Le chauffeur m'ouvrit gentiment et je parti m'asseoir. Mon genoux me brûlait et me faisait souffrir. Je passais à côté d'un groupe de filles , qui gloussaient à ma venu.
C'est alors que je constata les dégâts: jean blanc troué , cheveux en batailles, pull trempé et genoux en sang..

- Super, la journée commence bien, songeais-je dans ma tête.

Le trajet n'était pas si long, mais il était ennuyant. Ma course m'avait essoufflé. Je posa ma tête contre la vitre vibrante du bus.
Le véhicule s'arrêta à un arrêt,et laissa monté une personne. C'était un jeune homme, vêtu d'un sweat à capuche noir. Il l'avait rabattue sur son visage, ce qui le cachait. Il s'asseya à côté de moi. Une vague de parfum masculin emboma mon nez. Le jeune homme se tourna vers moi et m'interpella:

- Excuse moi, on ne s'est pas déjà vu?me demanda-t-il.

- Ça m'étonnerais, je suis arrivée récemment dans cette ville , répondais-je, surprise.

Il avait une voix grave mais agréable.
Il me tendit la main et me dit :

- Bon et bien, bienvenue à Denver, moi c'est Charlie. Ravi de te rencontrer Eden.

Je pouvais deviner un sourire moqueur derrière l'ombre de sa capuche.
Je lui serra la main et allais lui répondre quand mon cœur loupa un battement, comment connaissait-il mon prénom? Je ne lui avait pas encore dit...

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"You're Strange"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant