Elle est assise. Adossée. Suffocante. L'angoisse s'est emparée d'elle. Concept abstrait qu'est l'angoisse. Elle survient à n'importe quel moment. De nuit comme de jour. Elle guette pour sortir de ses gonds. Pour se jeter, et détruire une partie d'elle à chaque fois. Aucune médication ne saurait l'aider. En revanche, elle sait. Que la solitude appelle l'angoisse. Que c'est une boucle dénuée d'issue. Pour apaiser ce mal qui la ronge. Un homme, lui faisant l'amour, et qui la prendrait dans ses bras par la suite, qui signifierait un semblant de tendresse pour elle. Cet homme cicatriserait ces plaies qu'ouvrent la solitude. Mais s'il advient que cet homme parte. Ces plaies, autrefois fermées, se rouvriront. Pour laisser place à de plus grosses encore. Il lui faudrait alors, remplacer cet homme par d'autres. Qui banderont, cette fois-ci. Tout ceci n'est qu'un éternel recommencement. L'angoisse, reste dans un coin, quoiqu'il advienne. Que tout aille bien, que tout aille mal. Elle répondra toujours à l'appel. Eternelle compagnonne, elle règnera en maître sur ses faits et gestes. Sur ses dires. Sur ses pensées.
Elle est assise, mais plus seule. Elle suffoque, mais elle a accepté.