Chapitre 3.

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À mon réveil, il faisait complètement noir dans ma chambre. Je n'y voyais rien. De plus, mon père n'était plus là. J'essayais de me rappeler ce qu'il s'était passé, mais je n'y arrivais pas. Toute mélangée, je pris mon cellulaire, et regarda l'heure. Il était 2h30 du matin. Puis, j'ai regardé le plafond. Pendant longtemps, très longtemps... Quelques heures plus tard, j'aperçu la première lueur de la journée traverser mes rideaux. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de me lever et de m'habiller.

En me levant, je me suis rendu compte que j'étais nue et couverte de sang du nombril au genou. Je vérifiai dans mon lit, et il avait bel et bien du sang dans mon lit. Ça ne pouvait pas être mes menstruations puisque je venais de les terminer la semaine dernière. Ne sachant pas de ou le sang pouvait provenir, je me suis vite rendu à la salle de bain me nettoyer. Je pris une douche, alla m'habiller & mis mes draps à la laveuse, ni vu ni connu. En attendant que mes cheveux sèchent, je me suis assise sur ma chaise de travail, et pensa à hier.

Je m'étais enfuie de l'école, et mon père était à la maison. En rentrant dans la maison, j'avais vu qu'il était saoul et qu'il sentait le cognac. Il m'avait suggéré d'aller me reposer, et il était venu me border. Mais il avait fermer mes rideaux et ma lumière, de manière à rendre ma chambre sombre, et d'habitude il ne le faisait pas. Il avait commencé à me tripoter le corps, mais je ne disais rien puisque c'était ce qu'il m'avait demandé. Du coup, je me suis endormie. Par contre, je me souviens de m'être réveillée parce que je ressentais une douleur atroce et je me suis mise à pleurer.

Chut, ce n'est rien ma chérie. Rendort toi si tu ne veux pas que papa se fâche, avait dit mon père.

Il était rendu par-dessus moi et il était en sueur. Je n'y comprenais rien, je l'avais regardé dans les yeux et jamais je n'avais vu mon père avec ce regard là. À vrai dire, je ne le reconnaissais pas du tout. Et puis, il faisait peur. Il me faisait peur. J'avais essayé de m'endormir, mais la douleur était trop forte, trop intense. C'est à ce moment que je sentis la main de mon père me faire avaler une pilule. Du coup, je me suis endormie.

En entendant le bruit de la laveuse qui indiquait qu'elle avait finit son cycle, j'ai arrêté de penser et j'ai été mettre mes draps dans la sécheuse. Je me regarda le visage dans le miroir de la salle de lavage. J'étais seulement qu'une ado boutonneuse dont personne ne voulait, qui faisait peur à tout le monde, qui n'avait aucun ami et qui était tellement moche que son père avait volé sa virginité, que son père avait violée.

Je me suis mise à sangloter de plus belle. À quoi je pensais en laissant mon père me tripoter? Comment ai pu-je cru que ce salaud de père voulait mon bien? Maintenant, je n'ai plus personne. Je suis officiellement seule au monde. Je suis tellement répugnante, à leur place, moi aussi je ne voudrais pas de moi. Je repensai à Nadia, ma sœur aînée, qui n'avait jamais cru bon en notre paternel & qui était partie le plus loin & le plus tôt possible de la maison. Je viens de comprendre, de TOUT comprendre. Moi qui la croyait folle, je voudrais tellement lui parlée... Peut-être qu'elle tien ne serait ce encore qu'un peu à moi? Pfff. Arrête ça Éli, personne ne t'aime, rentre le toi bien profond dans la conscience.

J'alla déjeuner, et puis comme tous les matin, j'étais complètement seule. Au moins, il n'y a pas ma mère qui serait sur mon dos, ou encore cet homme.. En qui j'avais la pleine confiance. Enfin bref. Je me pris 2 rôties, alla brosser mes dents, me fit une couette & alla à l'école à pied.

J'avais arrêté de prendre l'autobus au milieu de l'année de ma 1ère secondaire. Il ne restait jamais de banc seul, et personne ne voulait s'asseoir avec moi donc personne ne me faisait de place. Je restais donc assise dans les marches de l'autobus, faisant de la place à chaque personne qui embarquait dans l'autobus. S'il avait le malheur de me toucher, leur réputation serait ruinée, complètement R-U-I-N-É-E. Donc personne ne me touchait, ni-même me regardait... Quand j'en eu vraiment assez, j'ai décidé d'aller à pied à l'école, comme ça , je ne dérangerais personne. Et c'est comme ça depuis ma 1ère secondaire, maintenant 2 ans.

En ouvrant les portes de l'école, personne ne remarqua que j'étais là, donc tout était sous contrôle. Comme chaque matin, je me suis dépêchée d'aller à ma case. J'y ai caché mon argent pour mon diner, et me rendit immédiatement à mon cours. Je montai rapidement les escaliers, et attendit que le professeur débarre la porte du cours pour que je puisse entrer.

Mon cours s'était passé normalement, un cours de science normal quoi. Dès que le professeur avait commencé à parler, j'ai tout de suite su que ça allait cliquer entre nous. Il s'appelait Jean-François Comeau, et il nous avait dit de l'appeler J-F. Il était très sympathique, sur deux professeurs, il était mon préféré. Ce n'était pas trop difficile de battre Mme Houle, mais bref.

J'ai descendu les escaliers après tout le monde pour être sure de ne pas être remarquée. Comme prévu, personne ne me remarqua. Par contre, une mauvaise surprise m'attendait à ma case; Rachel & P-O. Ohhhh merde, hier je n'ai pas été à notre ''rendez-vous''... Ce rendez-vous où ils étaient censés m'apprendre le respect, sur le bord de la clôture. Cherchant une solution au fur et à mesure que j'avançais, un de mes pieds accrocha l'autre et je trébuchai. Mes livres que j'avais dans mes mains se sont éparpillés partout. P-O se précipita sur moi. Il commença à me donner de gros coups de pied. Je me suis alors mise à gémir. Il continua pendant presque toute la pause. Il arrêta, me releva & me donne un coup de poing en plein visage. Rachel s'approcha, et me gifla à son tour.

-Ça t'apprendra à ne pas venir au rendez-vous qu'on se donne, dit-elle.

-Excuse toi au près de mon bébé et moi ,saloppe, cria-t-il.

Incapable de parler, je ne dis rien. J'avais trop mal pour parler.

ALLER, QUAND P-O PARLE, ON L'ÉCOUTE ET ON FAIT CE QU'IL DIT DE FAIRE, cria Rachel de toutes ses forces.

Elle me gifla à nouveau, et P-O lui, me donna un coup de poing ce qui me fit retomber par-terre.

Alors, tu t'excuses? dit P-O.

Il me donna un coup de pied, et se pencha vers moi par la suite.

-Je... je...., ai-je réussi de dire.

-Arrête de bafouiller connasse, me dit P-O.

-Je...m'excu...se, marmonnai-je.

-Bon, ce n'était pas compliqué, lança Rachel.

Puis ils partirent. La cloche avait déjà sonnée, et il me restait 5 minutes pour ramasser mes livres, les ranger, prendre mes autres livres & me rendre à mon cours. De peine et de misère, je me relevai. Tout le monde, comme d'habitude, me dévisageait. En moins de 30 secondes, ils étaient tous partis à leurs cours. Je ramassai mes livres, les rangea et me regardai dans le miroir. J'étais encore pire que ce matin. J'étais rendu une ado boutonneuse & défigurée. La totale. Je fermai ma case, et me rendit chez l'infirmière de l'école. Évidemment, elle me demanda qu'est-ce qu'il s'était passé. Je lui répondit que j'avais déboulé les escaliers en revenant de mon cours et que j'avais eu la porte en pleine face à la fin de ma chute. Comme prévu, elle m'a cru. Elle me donna un billet de motivation pour retourner chez moi. Elle voulut appeler mes parents, mais j'insistai pour qu'elle ne le fasse pas. Je lui ai dit que je le ferai seule. Elle a acceptée, et bien évidemment je ne les appelai pas. Je retournai chez moi à pied, supportant ma douleur à chaque pas, ni vu ni connu.

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Pardonnez moi de la TRÈS longue attente, j'étais en très grosse panne d'inspiration. Ce chapitre est un peu chargé, mais j'étais inspirée. J'espère qu'il vous a plu. Un 4ième chapitre devrait arriver.

Merci d'avoir lu!

-jaimenemo xox

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 03, 2014 ⏰

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Le cauchemar d'ÉlizabethOù les histoires vivent. Découvrez maintenant