Lucy sortit en courant de la guilde, laissant le papier derrière elle. Natsu vit l'inscription et se lança à sa poursuite. Elle n'était pas très loin, il le savait. Il le sentait. Il la retrouva dans le parc, recroquevillée sur elle même, sous un cerisier. Elle sentit une présence, leva la tête, et se leva rapidement quand elle aperçut la tête de son coéquipier. En ayant assez de ce petit jeu, il la bloqua contre le tronc d'arbre avant qu'elle ne s'enfuit à toutes jambes.
-Alors, maintenant tu vas m'expliquer. C'est quoi ce délire? Tu vas en mission avec Hibiki, seule, sans en parler à personne. Tu reviens, en pleure, complètement choquée et apeurée. Et là, quelqu'un veut te récupérer. Alors, DANS QUEL MERDIER ES-TU ALLER TE FOURRER???
-T'as qu'a demander à Hibiki. Ce ne sont pas tes affaires.
- Ouai mais ceci n'explique pas cela donc je repose ma question, c'est quoi ce bordel?
-Mais rien! Lâche-moi!
-Non. Pas tant que tu ne m'auras pas tout expliquer.
-Pourquoi j'ai l'impression d'avoir déjà vécu cette scène...
-Hein?
-Non rien.
Elle regarda son ami, se disant qu'il avait le droit de savoir. Après tout, ils pouvaient compter l'un sur l'autre, non?
- Tu ne t'es jamais demandé ce qu'il s'était passé entre le moment de ma fugue et le moment ou je suis arrivée à la guilde?
- Hum, non.
-Le soir était arrivé, cela faisait une semaine que j'avais fuguée et il me fallait un endroit où dormir. Je savais qu'un de mes oncles qui avait coupé les ponts avec ma famille habitait dans le coin, je lui ai donc demander de m'héberger pour la nuit. Il accepta. Au dîner, il avait profité que je sois sous la douche pour incorporer un somnifère dans mon assiette. Quand je me suis réveillée quelques jours plus tard, j'étais accrochée au mur par deux chaînes reliées à mes poignets et à partir de là, il commença à me torturer pour son plaisir. Ça allait du couteau au fouet en passant par les coups à main nus. Il à consacré trois mois entiers à trouver de nouveaux moyens de me faire souffrir, tout ça parce qu'il aimait le sang. Il aimait les cris que je poussait. Et un jour, je ne sais pas comment, j'étais libre, dehors, dans une chambre d'hôtel, seule. Et surtout, je n'avais plus mal. Alors évidemment, je me suis demandée si c'était un rêve, mais j'ai eu la confirmation du contraire quand j'ai entendu des voix derrière la porte qui disaient que j'avais eu une chance incroyable et que c'était un miracle que je sois encore en vie. Le médecin lui même ne comprenait pas comment en seulement quelques semaines dans le coma, mes blessures avaient pu disparaître comme si elles n'avaient jamais existé. Je n'ai jamais su qui m'avais transporté jusque ici. La seule information que j'ai pu dénicher était que c'était un jeune homme qui m'avait transporté à moitié morte jusqu'à cette chambre, en l'occurrence, la sienne.
Ensuite, j'ai travaillé comme femme de chambre dans l'hôtel pour rembourser le médecin ainsi que ma chambre, puis je suis arrivée à Magnolia.
-... Hibiki m'a aussi parlé d'une prophétie.
-QUOI?!? Il m'avais promis de ne rien dire ce conn*rd! Si je lui met la main dessus...
-... Ce n'est pas bien de dire des gros mots.
-Et c'est toi qui dit ça. Pff.
-Mais... Tu vas vraiment devoir... mourir? Nan mais parce que sinon, y'a juste à botter le c*l de quelques personnes, détruire tout ce qu'on trouve et c'est bon.
Elle sourit, heureuse que son partenaire lui remonte le morale.
-Je crois que c'est un peu plus compliqué que ça. On parle d'une guerre je te signale. Guerre qui à éclaté à cause de mon arrière grand-mère. Enfin, je crois.
