Chapitre 4

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Negan s'arrêta rapidement devant une porte qui me semblait plus belle et solide que les autres. Je devina une pièce importante derrière. Ma curiosité me poussa à demander, pas certaine de vouloir savoir:

- Il y a quoi là dedans?
- Ma salle de torture.

Je mis quelques secondes pour saisir qu'il plaisantait. Il explosa de rire en voyant que je l'avais pris au sérieux l'espace d'un instant.

- Putain mais tu me prends vraiment pour un psychopathe! Ria t il.
- Parce que vous en êtes un, Negan, répliquais je.
- Possible, admit il en haussant modestement les épaules.

Il poussa la porte et me fit entrée première, avant de me suivre. L'intérieur était sobrement décoré, mais c'était plutôt chic et étrangement propre. Un grand lit double bien fait, un petit salon avec trois fauteuils qui me semblaient confortables, une table basse en verre et deux fenêtres cachées derrière des épais rideaux. Pas une tâche, ni un même un déchet. Tout était dans des teintes de gris perles et noir: sa chambre.
Je me tendis en arrivant à ce constat alors que le Maître des lieux fermait la porte à clef dans notre dos. Il passa tranquillement près de moi et jeta sa veste sur un fauteuil, avant de poser sa "Lucille" près de la table basse.
Je ne bougeais pas, le regardant sans savoir que faire de moi. Je l'avais sentit arriver, ce sale coup. Mais qu'aurais je pu y faire?
Negan s'approcha de moi avec un petit sourire amusé, le regard sombre. Il me guettait comme on guette une proie. Comme si j'étais SA proie.
Il passa un bras possessif autour de ma taille et me plaqua contre lui, ramenant de son autre main une mèche de cheveux blonds traînant sur mon front. Je ne réagis pas, fixant le sol d'un air absent. Ses doigts effleurèrent mon menton et il me releva la tête pour plonger mes yeux dans les siens.

- Tu as peur, chaton.

Ce n'était pas une question. Juste un constat. Muette, je me contenta de regarder, hésitante, vers le lit. Ça allait se finir là. J'allais, finir là. Je n'étais ici que pour ça. Merde, j'en regrettais presque ma chaise.
En sentant sa main quittée ma taille pour mes hanches, mes yeux se mirent à brûlés, menaçant de laisser couler un torrent de larmes. Je devais être forte. Il n'arriverait pas à m'abattre. Pas Si facilement, du moins.
Son visage se rapprocha de moi et il embrassa délicatement mon cou, écartant mes cheveux pour y avoir accès. J'avais envie de hurler, de le frapper. Mais ça ne ferai qu'empirer les choses.
Je le sentis me collé plus à lui pendant que ses caresses et ses baisés se faisaient plus insistant. Ses lèvres se rapprochaient dangereusement des miennes. Je pense que c'est ça qui me réveilla. Ce baiser juste au coin de ma bouche.
Je le repoussa soudainement et surprit, il recula de deux pas. Je m'éloigna de lui, craintive mais le regard incroyablement noir.

- Ne me touchez pas, grondais je avec le maximum de détermination qui me venait sur le moment.

Mon ravisseur ricana méchamment en souriant, inquiétant.

- T'as quand même pas cru que j'allais faire quoi que ce soit avec toi, si? Demanda t il innocemment.
- Sale taré, vous ne vous seriez pas gêner.
- Si. Je me serais arrêter juste avant de passer au moment le plus intéressant, bébé. Parce que t'es fatiguée et que je le prendrais mal si tu tournais de l'œil en pleine action.

Je ne répondis pas, le dévisageant avec fureur. N'y prêtant pas plus d'attention que ça, il se dirigea vers une grande armoire et l'ouvrit, fouillant dans un tas de vêtements sombres, pour la plupart.
Il finit par me jeter un linge que j'attrapa au vol. J'y jeta un coup d'œil surprit avant de relever les yeux vers lui, interdite.

- Va enfiler ça pour la nuit, m'ordonna t il en refermant l'armoire. C'est un de mes t shirt. Il devrait pouvoir te servir de robe de nuit en attendant que je te trouve d'autres fringues. En plus, j'adore quand une femme porte mes vêtements...

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