Day 60

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Je t'en veux. Tu n'aurais pas dû faire ça. Je.. Je sais que je ne devrais pas t'en vouloir mais c'est comme ça.

Pourquoi ? Je sais que tout ça c'était de ma faute mais pourquoi ? Pourquoi ne pas en avoir parlé ? J'étais là moi, j'étais là bordel de merde.

Je... Je ne sais plus quoi penser.

Encore une nuit à regarder les étoiles à tes côtés, accompagné de ma fidèle bouteille de Whisky. Ils s'occupent bien de toi, enfin de ce qui te représente. Tu aurais été étonnée de voir tout ce monde affluer vers toi, et tu aurais certainement grognée en les traitant d'hypocrite. Mais le soir comme ce soir, à minuit, il ne reste que moi. Je suis seul.

Voilà ce que je suis, seul. Tu m'as laissé seul, sans personne. Tu n'as pensé qu'à toi, qu'à ta délivrance. Mais moi dans tout ça ?

Je pleure, je suis sûr que ça t'étonne mais oui, je pleure. Je me parle à moi même. J'ai l'impression de devenir fou ici sans toi.

Tu as fait exprès, dis le, tu m'as laissé m'accrocher à toi comme quelqu'un s'accrochant à la vie alors que tu savais que tu allais recommencer. Tu m'as laissé espérer que je pouvais te sauver, que j'allais y arriver.

Tu ne voulais pas me blesser, je le sais, tu voulais seulement essayer, essayer d'être heureuse avec moi. Tu voulais t'y accrocher à cet espoir.

Mais j'ai tout foutu en l'air, littéralement.

Je n'aurais pas dû rentrer dans ta vie, je n'aurais pas dû te donner l'espoir auquel tu t'es accroché. Je n'aurai pas dû. Je... Je suis désolé.

Je suis déboussolé. Complètement déboussolé. Un peu comme toi le premier jour où l'on s'est rencontré. Tu t'en souviens ? Moi oui, comme si c'était hier. Il pleuvait ce jour là et toi tu te tenais dans la rue au sol, couchée au beau milieu de celle-ci. Tu avais l'air complètement déboussolée, et tu l'étais. Tu attendais la mort avais-tu dis quand je t'avais pris dans mes bras afin de te ramener chez moi.
Je ne t'avais pourtant pas demandé d'explications mais tu t'étais sentie obligée de m'expliquer. De m'expliquer tout ce qui se passait. Tu avais fini en larmes dans mes bras. Ouais, tu étais carrément déboussolée.

Une personne normalement constituée t'aurait prise pour une folle gravement atteinte et t'aurait virée de chez elle mais moi, j'ai juste écouté ce que tu me racontais et t'avais offert mon toit, notre toit. Tu n'étais pas folle, tu avais juste besoin de quelqu'un. Pendant plusieurs semaines tu m'avais remercié et, au moment où tu avais vraiment compris que j'en avais marre d'entendre tes remerciements tu avais arrêté.

Maisaujourd'hui, je ferais tout pour les entendre à nouveau, tes remerciements. Tevoir. 

The Last DayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant