Mon amour...

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     Quand je vis pour la première fois ma chère et tendre épouse, toutes les fibres de mon corps- ainsi que mon âme même ! - s'écrièrent : "Oh mon Dieu ! ". De toute mon existence je n'avais jamais vu un être aussi beau, aussi spectaculaire, aussi parfait !

  Notre mariage était arrangé et je fus assez réticent au début. Je ne voulais pas épouser quelqu'un que je ne connaissais pas. Nos deux familles planifièrent notre rencontre près d'un magnifique lac qui se trouvait sur nos terres. Ma future belle famille arriva peu de temps après nous et m'avaient introduis tout de suiteà leur fille. Dans mon esprit est gravé à jamais l'apparence qu'elle avait ce jour-là. Je me rappelle encore aujourd'hui comment elle était : son teint était aussi blanc que la neige, sa peau aussi douce que de la porcelaine et ses cheveux aussi noirs que les ailes d'un corbeau.

    J'étais tombé amoureux d'elle au premier regard.

    Notre mariage fut sublime. Ma femme était si belle dans sa robe blanche. Nos familles furent ravi de cette union tant nous étions parfaits ensemble.

Dieu lui donna la perfection et la joie de vivre mais,malheureusement, ne lui accorda pas la possibilité d'avoir un jour une descendance. Ma pauvre épouse ! Le jour où elle avait appris la nouvelle elle était effondrée. Durant des semaines ma femme fut inconsolable. Elle pleurait jour et nuit. Avec le temps elle s'était habituée à l'idée que jamais nous n'aurions d'enfant. Je lui avais proposé d'adopter, mais elle l'avait très mal pris. Elle s'était exclamé qu'elle refusait de baigner d'amour et de présent un enfant qui ne provenait pas de sa chaire et son sang.

Suite à ça, j'avais l'impression qu'elle dépérissait. Sa peau avait pris une couleur jaunâtre, son corps était devenu squelettique et de grosses cernes apparaissaient sous ses yeux. Ma femme faisait également des cauchemars chaque nuit. Elle se réveillait et, ne pouvant se rendormir, prenait une couverture du salon. Doucement, elle ouvrait la porte du jardin et s'asseyait dehors pour contempler la lune et les étoiles. Parfois elle restait quelques minutes, parfois elle restait des heures entières perdu dans ses pensées. Ensuite, ma tendre épouse revenait se coucher tout en prenant soin de reposer le drap sur le canapé. Elle s'allongeait à côté de moi et tentait de se rendormir.

Quand j'étais sûre qu'elle c'était bien rendormi, je la prenais dans mes bras et tentait de la réchauffer.

Aujourd'hui encore je caresse ses cheveux et, de l'autre main, je frotte son dos froid. J'éprouve toujours un pincement au coeur quand je vois la marque violette autour de son cou.

Elle me manque tellement...

Requiem For The Fallen OnesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant