I - Les deux tueurs immortels

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La nuit était tombée depuis déjà plusieurs heures. Le ciel était noir et couvert. Il était tellement obscurci que la lumière des étoiles ne parvenait pas à traverser cette masse nuageuse. Une jeune fille était placée debout, sur le toit d'un bâtiment. Mais pas n'importe lequel, elle était sur celui qui était le plus haut du petit village où elle se trouvait. Un village non ninja, c'était pour ça qu'elle y était. Ses cheveux pourpres flottaient dans la brume, qui s'était levée il y avait quelques temps. Elle se trouvait en effet au Pays de l'Eau.

Lassée d'être en hauteur, elle sauta sur le sol. Il était temps. Elle se plaça alors devant la porte du bâtiment sur lequel elle se trouvait il y avait quelques minutes. Elle mit la main sur la poignée et la tourna. En effet, dans ce petit village perdu du Pays de l'Eau, les habitants étaient tellement sûrs qu'aucun ninja n'allait faire attention à eux, qu'ils ne fermaient pas leurs portes à clés. Tout le monde se connaissait dans ce petit village. Tout le monde se faisait confiance. Seulement, ils auraient dût se douter que ça ne tarderait pas à arriver.

Elle pénétra dans le bâtiment, beaucoup d'habitants y vivaient. C'était le plus grand de la ville. Elle traversa l'un des couloirs, elle avait décidé de commencer par le fond. En effet, elle avait bien réfléchit à sa procédure, sa manière de faire, avant d'aller là-bas. Elle ouvrit la porte du fond et pénétra dans le petit appartement où vivaient une mère, un père et un fils d'une dizaine d'année. Elle ouvrit la première porte, celle qui se trouvait au bout de la pièce. C'était la chambre du jeune garçon. Et il dormait profondément. Sa couette était tirée assez haut sur lui pour que la seule chose que l'on puisse apercevoir soit ses cheveux bruns.

Elle avança doucement vers lui. Elle l'observa quelques instants. Il était vraiment jeune. Elle croyait auparavant qu'il avait une dizaine d'années et pourtant, maintenant qu'elle l'avait devant elle...elle avait l'impression qu'il n'en avait pas plus de sept. Enfin ça ne changeait pas grand-chose. Elle sortit un objet de sa poche. Elle avança doucement sa main libre près du brun et la posa délicatement sur la bouche de l'enfant. Il ne s'en rendit pas compte tellement elle avait été discrète. Elle avança par la suite l'objet qu'elle avait dans la main près de la tête de l'enfant. C'était un kunaï qui se trouvait dans sa main. Doucement elle l'approcha du front du petit brun et l'enfonça dedans d'un coup sec et brutal. L'enfant ouvrit les yeux, sentant la douleur dans son front. Il se mit à crier quelques instants et à se débattre. Mais la pourpre avait posé fermement sa main sur sa bouche exprès.

Elle tua de la même façon tous les membres de cet immeuble. Ainsi que le reste du village. Elle n'avait pas de regrets. Elle n'avait pas de pitié. Elle n'avait plus de sentiments, à part la satisfaction. La satisfaction d'avoir massacré son centième village en trois ans. Et cette fois-ci elle avait décidé de le massacré avec des kunaïs. Elle trouvait ça tout simplement parfait. La souffrance était parfaite. La vengeance était parfaite. Depuis qu'elle avait déserté, c'était son seul désir...la vengeance. C'était à dix-sept ans qu'elle avait déserté, à dix-sept ans elle avait détruit le premier village qu'elle avait croisé suite à sa colère. Elle se nommait Mizu Aitemu, et n'avait pas montré un signe d'humanité depuis trois ans à part la joie de faire souffrir les autres.

Elle quitta alors ce village qu'elle avait mis à feu et à sang. Elle marcha pendant une journée entière avant d'être sûre qu'elle ne serait pas retrouvée. Elle s'adossa à un arbre qui se trouvait près d'une rivière. Elle s'assoupit, elle ne se souvenait plus. Que s'était-il passé cette nuit-là ? Pourquoi avait-elle perdu toute trace de son humanité ? Pourquoi avoir déserté son village natal qu'elle aimait tant ? Pourquoi massacrer des villages entiers ? A quoi bon ? Elle ne se souvenait même plus pourquoi elle avait changé. Et pourtant ça ne remontait qu'à trois ans. Et la trace était toujours là. Cette trace qui avait été laissée sur son cœur cette nuit-là. Oui, son cœur se souvenait, et voulait le lui rappeler à ce moment précis.

La nukenin de KiriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant