Assis sur le perron, un cahier posé sur les genoux et un crayon dans la main. Le manteau noir tombant jusqu'aux genoux, les mèches de cheveux noires tournoyant dans le vent, et les feuilles virevoltant autour de lui. L'automne a déjà pointé le bout de son nez.
Il lève les yeux, certains arbres sont déjà vierges, les autres ne devraient pas tarder. Il tourne la tête, tous les volets sont déjà fermés. Il ne reste plus grand monde dans ce village, seulement les nostalgiques soucieux de retrouver l'endroit de leur enfance, ou bien ceux qui sont trop vieux pour dégager. Lui aussi, se demande ce qui le retient ici, également la nostalgie ? Il ne le sait pas.
Il ne prend plus la peine d'errer sans but dans les allées de ce petit bled paumé. Il connaît déjà toutes ses ruelles par cœur. A quoi bon !, se dit-il. Alors il écrit. Pas par plaisir, non, simplement pour tuer le temps. Il dessine aussi. Les pages de ses cahiers sont déjà remplies, il se demande pendant combien de temps tiendra sont dernier cahier. Une semaine, un mois peut-être ? Il n'en a aucune idée.
Il ferme son cahier et se lève. La nuit s'apprête à tomber. Il boira du thé.
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L'angelot à la mandoline
PoetryDe petites envies d'écrire, un peu de mélancolie aussi, des joies, des espoirs et des déceptions. Un peu de tout....