HOPE (terminée)

Chapitre 6

Je suis réveillée par les appels du salon des garçons. Je grogne puis me lève et les rejoins. Un mois est passé depuis notre sortie à Jason et moi, et on ne s'adresse plus la parole. Meme pas un bonjour et un au revoir, rien. Mike a quant à lui a ré officialisé sa relation avec Mélissa, et ils sortent le soir à l'extérieur. Mélissa est au courant de ce que fait Mike mais elle ne le juge pas, elle ne veut juste pas être mêlée à tout cela, comme moi.

J'arrive en bas et vois toute la bande, y compris Jason. Mélissa est repartie hier soir chez elle, je suis donc la seule fille.

Moi: bonjour.

Liam: salut.

Mike: hello !

Austin: holà !

Troyan: bonjourno !

Tyler: c'est pas comme ça qu'on le dit, abruti.

Troyan: ah bon ? C'est comment alors ?

Melvin: bounjorno, je crois.

Jason: mais on s'en fout de la prononciation ! Vous dites bonjour point barre !

Ah oui, il est très très grognon aussi.

Moi: alors, vous m'avez appelé ?

Melvin: tes parents savent où tu es.

Moi: QUOI ?!!!

Liam: pas exactement savoir, mais ils ont une piste.

Austin: Mike a vu aux infos que la police savait que c'était un van noir, et que c'était une bande de sept garçons.

Moi: mais ils ne savent pas où je suis. Donc je peux rester.

Troyan: c'est ça le problème, Hanna. Tu ne peux plus rester ici. On t'aime vraiment énormément, mais on a réfléchi toute la nuit et on ne veux pas aller en prison.

Moi: les larmes aux yeux- vous allez me renvoyer chez moi ?

Liam: on va te déposer à l'entrée de Manhattan. Et on partira en californie.

Moi: NON ! Je veux pas partir !! S'il vous plaît ! Non...

Le dernier mot de ma phrase était plus un murmure qu'autre chose. À présent, je pleure à chaudes larmes. Mike essaie de s'approcher pour me prendre dans ses bras mais je le repousse si violemment qu'il tombe par terre et je cours dans ma chambre que je ferme à clé. Je m'écroule sur mon lit, sanglotante, et je cris dans un coussin toute ma haine. Je ne veux pas partir ! Ils ne peuvent pas m'abandonner ! Pas maintenant, pas si brutalement...

Éclipse
14h58

Il est bientôt quinze heures et je n'ai pas bougé de mon lit. Tous les garçons, sauf Jason bien sûr, sont venus me voir, mais ma porte était verrouillée. J'ai du pleurer et dormir toute la journée et Mike m'a dit que je partais demain à 8h00. J'ai donc rageusement fais ma valise, et j'ai repleuré. Je suis devenue une madeleine et je l'assume totalement. Ils n'ont pas le droit de me laisser, de m'abandonner. J'ai longtemps pensé à ma relation maintenant inexistante avec Jason, et je m'en veux. Parce que j'ai des sentiments pour lui, et je ne m'en rends compte que lorsque c'est trop tard. Il a voulu m'embrasser et je l'ai repoussé. On s'est dévoilé l'un à l'autre, on s'est raconté nos secrets les plus profonds et je n'ai même pas compris qu'il avait des sentiments pour moi. Quelle idiote. Maintenant c'est trop tard. Et je vais retrouver un homme que je n'aime pas, je vais retourner dans ce monde sans amour ou tout sonne faux, jusqu'à l'étiquette du champagne. Les rires exagèrés lors des cérémonies, les galas ou les gens portent des habits plus chers qu'une maison, les maisons riches et bourgeoises, les gouvernantes et femmes de ménage traitées comme le sous-peuple, ou encore les video-conférences à l'autre bout du monde. Toutes ces choses qui ont fondées ma vie, ces choses qui maintenant, me donnent la nausée. Je vais revoir Aiden, faire semblant et sourire comme si tout allait bien alors que je souffrirais. Vie de merde, clairement.