Tard dans la nuit...

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Et c'est tard le soir que je me met à écrire. Le cœur lourd et les larmes au coin des yeux. Besoin de faire un tour.

C'est aussi la nuit que mes insomnies prennent vie. Que mes pensées me dévorent le cerveau, y rongeant chaque petit bout de chair. M'empêchant de voir clair. C'est la nuit que les montres de ma tête s'éveillent et qu'ils sortent du dessous de mon lit.

La lune éclaire légèrement ma chambre, le ciel est sombre, aucune étoile ne brille. Puis à ce moment-là, je me dis que j'ai été conne plus d'une fois. J'ai trop été abandonnée, rejetée, mal aimée. J'ai trop fais confiance et espéré. J'ai trop donné. « Fragile », voilà comment on me voit.

Et de nouveau, j'ai comme l'impression d'être happée par ma haine. Elle déborde de partout, mon coeur est imbibé et noirci. Mes poings en sont devenus bleus. Un peu comme si un nuage noir s'était logé au-dessus de mon crâne. Je me suis retrouvée plus d'une fois recroquevillée sur moi même, les doigts enfoncés dans le cuir chevelu à hurler « Pourquoi tu vis putain, qu'est-ce que tu fous encore ici ? ». Tard dans la nuit, au milieu de mes insomnies, mes démons, mes peurs et ma faiblesse font des ravages.  

Recueil d'une musicienne désaxéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant