Nous étions jeune, amoureux, insouciant malgrè tous cela nous nous aimions. Malheureseument cette amour ne pouvait durer. Papa, qui avait été répudié de l'église où il préchait devait repartir pour Tahiti où nous habitions. Étant encore trop jeune pour prendre mon indépendence, j'ai dû également partir.
Je me rappel encore le jour du depart. Nous attendions la navette au quai. Mon téléphone sonna. C'était toi. Tu t'étais réfugié derrière un arbuste que tu bougeais pour me signaler ta présence. Tu te cachais là, tout près de l'église protestante. Je pouffais de rire rien qu'à l'idée de t'imaginer en katimini. J'aurais aimé te voir, de toucher pour une dernière fois. La navette arrivait et toi tu restais caché. Je regrette cette aurevoir. J'aurais préféré un aurevoir comme celui de la veille. Nous nous étions retrouver au point de depart, devant le portail de l'école, cette fois ci sans bicyclette. Tu avais ta casquette verte à la tête. Nous ne savions pas trop comment nous y prendre. Cette aurevoir n'était pas notre choix. Il nous était imposé. Comme j'aurais voulu ne jamais te connaitre. Cette tristesse n'aurait pas eu lieu d'être. La navette s'éloignait mais je ne perdais pas de vue ton abris. Tu finis enfin par te montrer et ce fus finis. Je n'oublierais jamais cette image de toi me saluant de la main. Une page s'était tournée.
Les années passaient. Je grandissais, toi aussi sans doute. Je me rappel une question que m'avait posée une amie au lycée:
"T'as un copain?"
Ma réponse était automatique.
"Oui il s'appelle Nick."
Tant de personne me demandais pourquoi je ne fréquentais pas de gars du lycée, comme presque toutes les filles à l'époque. C'était pourtant simple. Aucun des lycéens de mon lycée n'égalait face à toi. Même les "hot", comme les appelait mon amie Heimiti, était pour moi dépourvu de beauté tant tu occupais mes pensées. Je ne regrette pas mon choix d'être resté seul tout ce temps, je sais aujourd'hui que ça en valait la peine.
Et dire que je m'étais battu pour te retrouver. Mais avant cela, j'avais pleins de projets en tête. Nous ne nous étions pas encore recontacter à cette époque bien que Facebook existait déjà. Cela allait arriver bien plus tard.
J'avais orienté mon choix vers la Nouvelle-Zélande pour la suite de mes etudes. L'anglais, c'étais ce que je voulais. Et rien de tel qu'un petit séjour linguistique en Nouvelle-Zélande. Des amis de la famille avaient pris vent de mes projets et m'ont plutôt conseillé de faire un BTS Tourisme en Polynésie. Ils disaient que ça allait m'aider à prendre en maturité, j'apprendrais ainsi à être autonome. Après mur reflexion, j'ai donc postulé pour le BTS Animation et gestion touristique locale au Lycée polyvalent de Tahiti car il n'y avait rien de mieux que le tourisme pour pratiquer l'anglais. Il était hors de question de finir mes jours dans ces amphithéatres en Université où même les professeurs ne connaissent pas ton nom et où le suivie des étudiants laissait à desirer. J'ai donc atteri en BTS. C'était d'ailleurs la première fois que je me séparais de ma famille qui habitait désormais à une heure de route de mon internat. Je ne savais pas que j'allais y vivre des moments mémorables. J'y ais rencontré celle qui est devenu par la suite ma plus proche amie, Elise. Qu'est-ce que nos moments me manques. Comme ce jours où nous roulions vers la ville dans sa nouvelle Peugeot. Une voiture de police passait face à nous quand je lui défiai de les saluer. Elle secoua la main face aux policiers qui également nous saluâmes, sans même nous connaitre. Je n'oublierais jamais le fou rire que nous avions eus ce jour là. Bref, ces deux années de BTS m'ont permis de grandir. J'y ais fais de très belle rencontre. J'y ai découvert l'art du "débrouille toi toute seule ma vieille".
C'est lors du premier stage, en décembre 2012, que j'ai repris contact avec toi, mon tendre amour. Lalie m'avait apris que tu étais en Allemagne, à l'armée, au 110ème régiment d'infanterie de Donaueschingen. Tu étais partis l'année d'avant. En apprenant ça, j'ai ressentie de la tristesse, tu étais si loin de moi. Et pourtant, cinq années avaient passés depuis la dernière fois que je t'avais vu. C'est cette distance qui a déclenché ma quête de toi. J'étais devenu parano à l'idée de te retrouver. Tel était mon objectif, te retrouver enfin. J'ai donc postulé en Licence en France, dans toute les licences que je trouvais, pourvus que je me rapprochais de toi. La suite de mes études m'importait peu. Mon but était bien de te retrouver. Lorsque j'eus reçu la lettre d'admission de l'université de Marseille, en licence professionnelle patrimoine, je sautais de joie car qui disait admission disait départ pour la France. J'allais enfin être prêt de toi. Entre temps, nous nous étions retrouvés grâce aux réseaux sociaux et Skype notamment. Je me rappel encore la fois où je t'avais revu pour la première fois via Skype. Tu étais tout timide et moi, au ange. À l'époque j'étais sûr de mon amour pour toi, je ne te connaissais que si peu pourtant. Le jeune garçon que j'avais connu plus tôt n'existait plus. Il avait laissé la place à beau jeune homme. Tu vivais ta vie comme bon te semblait et moi j'espérais. J'esperais le jour où nous allions être réunis.
Ce jour finis enfin par arrivé. J'habitais la ville d'Arles dans une petite maison que je louais en collocation. Emilie occupait la chambre voisine. Nous n'avions rien en commun; elle était blonde moi brune. Elle était originaire de Belgique et moi de Polynésie française. Elle connaissait la France et ses moeurs, moi j'arrivais à peine à poster mon courrier. Et pourtant, mon année n'aurait pas été aussi réussi sans elle. Nous avions toutes les deux nos petits tracas mais elle était toujours là pour me remonter le moral et vice versa. Elle était un peu comme la grande soeur que je n'avais jamais eu.
Le soir de nos retrouvailles, j'étais si nerveuse et excité. Je n'arrivais pas à y croire. Le jour était enfin arrivé où nous nous retrouverions. Il faisait sombre, Emy m'accompagnait vers la gare. J'entends encore mes petits rires nerveux lorsque je t'apercu quittant les sous-terrains pour rejoindre le quai supérieur. J'étais si heureuse! Je me rappel encore la première chose qui m'est sortie de la bouche en t'aperçevant:
"T'es petit!!!"
À en mourir de rire. En effet, à l'époque où nous nous fréquentions à Taha'a, tu étais si grand, imposant. Peut être que ce soir là, c'étais moi qui avait grandi. Ok, j'exagère, nous étions à peu près à la même taille. Et moi qui étais persuadé de retrouver un géant.
Je te serrai dans mes bras, sans même porter attention aux mondes autour. Plus rien n'importait. Emilie nous regardait du coin de l'oeil lorsque nous nous embrassions enfin. Six ans après. Comme si les choses n'avaient pas changer. Ce baiser qui marquait le début de "Nous". Et pourtant, ce baiser était comme le premier, catastrophique. Nous étions si génés. C'est comme si nous étions des inconnus. Ces heures passés devant l'écran nous avaient pourtant rapprochés mais il y avait là un malaise certain qui ne tarda pas, heureusement pour nous, à ce dissiper. L'amour prenait le dessus face à la timidité.
Nous passâmes la nuit sur mon lit une place, serré comme des sardines dans une boîte de conserve. Je pouvais enfin de toucher, sentir ta chaleur près mon corps. J'avais mal dormi ce soir là, trop excité à l'idée que tu sois là. Toi, tu ronflais.
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Je t'aime un peu plus chaque jour
RomanceElle, est étudiante. Lui, militaire. Tout les oppose. Pourtant, ils s'aiment un peu plus chaque jour. Cette histoire, c'est la leur. Deux tahitiens que le destin à réuni.