Chapitre 2

3.3K 164 3
                                    

J'ai donc relevé ma manche et Angela a fait de même avec sa manche gauche et je n'ai pas pu m'empêcher de fixer sa marque.

Une aile gauche parfaite plus claire que le reste de sa peau et identique à l'aile droite que représente ma marque. Puis , j'ai remarqué que le regard d'Angela était toujours fixé sur ma marque et ceux de mes amis qui faisaient des allers retours entre les deux alors j'ai de nouveau dissimulé mon épaule et Angela a fait de même.

- J'ai l'impression de regarder un couple en vrai puis dans un miroir.

Cette phrase venant de Megan, fut un peu choquante mais parfaitement vrai puisque j'étais assise à côté d'Enrique et Angela à côté de Marco. Reprenant mes esprits je répondis :

- Ne dis pas n'importe quoi Megan ! Angela, tu veux passer à la maison après les cours ?

- Je ne peux pas, me dit-elle d'un air triste, mes parents ne voudront pas mais tu peux venir chez moi si tu veux. Ma mère m'a fait comprendre au petit déj' qu'elle serait ravi de rencontrer les amis que je me serais fait.

- Attends, j'appelle ma mère et je te dis si je peux.

- Voyons Julia, répondit Carolina, tu sais très bien que ta mère sera d'accord !

- Peut-être Carolina mais je me souviens encore très bien du savon que je me suis pris quand je suis venu chez toi sans lui avoir demandé avant !

Puis j'appelais ma mère qui me donna son accord et la sonnerie retentit alors nous retournnâmes en cours.

Le reste de la journée se déroula sans autre incidents que les professeurs nous confondants bien que le élèves aussi se trompaient. Puis, à la fin des cours à 15 heures, nous nous dirigeâmes vers les casiers où nous en trouvâmes un pour Angela à quelques pas du mien et nous nous rendîmes chez elle.

En y arrivant, je me rendis compte que seules quelques maisons séparent les nôtres, je lui fis par et nous rigolâmes.

- On va de surprises en surprises, me dit-elle. Par contre, il faut que je te prévienne de quelque chose avant d'entrer.

- Vas-y, je t'écoute.

- Eh bien voilà. J'ai été adopté à la naissance. Je le sais depuis que je suis toute petite mais je les considère comme mes vrais parents.

- Je ne vois pas pourquoi tu me dis cela. Si tu les considère comme tes parents alors pour moi ils le sont.

- C'est gentil, c'est juste pour que tu ne sois pas surprise car je suis blanche comme un cachet d'aspirine et eux ont la peau colorée.

- Mais tu n'es pas si blanche ! Tu es même parfaitement bronzée !

- Justement ! me répondit-elle et nous entrâmes.

A peine la porte refermé, nous entendîmes :

- Je suis dans la cuisine Angela !

- Suis-moi, je vais te présenter ma mère, me dit-elle.

Alors je la suivi à la cuisine où sa mère été en train de sortir des cookies du four.

- Maman, dit-elle, je voudrais te présenter une amie que je me suis faite aujourd'hui. Elle s'appelle Julia Esperanza et elle habite dans la même rue que nous.

Alors sa mère se retourna, nous fixa et éclata de rire en disant :

- Ça alors ! Je ne parviens même pas à dire laquelle de vous deux est ma fille !

Nos rires rejoignirent le sien et Angela se blottit dans les bras de sa mère qui nous demanda :

- Qui veut des cookies pour le goûter ?

- Moi Maman !

- Je veux bien, Madame Salvarez.

- Madame Salvarez, non mais je rêve ! Appel-moi Inès comme tout le monde Julia.

- Oui Madame Sal ... euh ... oui Inès.

- Bien ! Allez jouer faire vos devoirs, discuter, ... ou ce que vous voulez d'autre mais mangez moi d'abord ces cookies. Pendant ce temps, je vais préparer le repas de ce soir. Oh Julia.

- Oui Ma... Inès.

- Préviens tes parents que tu restes dîner ici.

- Euh ... En fait, il n'y a que ma mère et mon frère car mes parents sont divorcés.

- Oh ! Je suis désolée !

- Ce n'est pas grave, vous ne pouviez pas savoir.

- Je préférerai que tu me tutoie et dis à ta mère que ton frère et elle mangent ici aussi !

- Oui Inès. Et merci beaucoup !

Puis Angela et moi mangeâmes les cookies et montâmes dans sa chambre laissant sa mère à la préparation du dîner.

- Tu veux bien me laisser quelques minutes pour appeler ma mère avant que l'on ne reprenne l'interrogatoire de la journée ?

- Bien sur Julia. Prends ton temps.

- Merci.

Puis j'ai appelé ma mère pour lui dire ce que Madame Salvarez venait de me dire,  elle m'a demandé l'adresse et m'a dit qu'ils me rejoignaient.

En raccrochant, je me suis tournée vers Angela qui m'a tout de suite demandé :

- Pourquoi ne m'a tu pas dis plutôt que tes parents étaient divorcés ?

- Tu ne me l'as pas demandé ?

- Mais quand je t'ai dit que j'ai été adopté, tu aurais pu me le dire, non ?

- Je n'y ai pas pensée et je préfère considérer que j'ai une mère célibataire que de parler de mon père.

- Je suis désolée ! Je ne pensais pas que ça pouvait être le cas.

- Ce n'est pas grave, va. Les autres m'ont déjà posé la même question quand on a emménagé.

- Quand vous avez emménagé ? Tu n'es pas n'es ici ?

- Non. J'habitais dans un petit village plus au nord du pays. On a emménagé il y a  5 ans maintenant. C'est Megan qui m'a accueilli la première, un peu comme je l'ai fait avec toi, parce qu'elle a débarqué ici juste un an avant moi, les autres ont toujours vécu ici à ce que je sais. Tu veux continuer à parler ou tu veux faire autre chose ? On est chez toi après tout !

- En fait, j'ai cru remarqué que tu es très proche des jumeaux.

- De l'un plus que de l'autre en fait. Marco est un super pote mais je sors avec Enrique donc il est plus comme un frère pour moi. Pourquoi ? L'un d'eux t'intéresse ?

- J'aime bien Marco en fait. Et la remarque de Megan m'a fait réfléchir. Imagine, des jumeaux qui sortent avec des filles identiques mis à part leurs familles respectives.

- J'avoue que se serai assez marrant. Et imagine la tête de leurs parents ! Les pauvres n'y comprendraient plus rien !

Tout à coup, on entendit :

- Les filles, vous pouvez descendre cinq minutes, s'il vous plait ?

Ange ou démone ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant