S A N S R É P O N S E

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Point de vue de Park Jimin

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Point de vue de Park Jimin.
Enjoy. ♡
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Je plongeai ma main dans mes cheveux humides et soupirai d'irritation. Le manque d'émotion m'attaquai comme un cancer. Le cancer se propageait, la plaie s'ouvrait jusqu'à ne plus laisser percevoir un milimètre de chair. J'avais un sentiment horrible qui me suivait nuit et jour, celui d'une lame bien aiguisée qui me poignardait continuellement le cœur.
Je sorti de ma baignoire, empoignai une serviette et la coloquai autour de mes hanches. J'avançai à petits pas près de la glace, et restai silencieux devant mon image. Je déglutis.
- Corps de lâche.
Je me l'étais craché à moi-même, avec dégoût. Je passai mes frêles doigts sur mon estomac, où des abdominaux étaient creusés. Ils n'étaient pas là par entraînement intensif de musculation ou autre. Mais bien par manque d'appétit.
Je reculai en hochant négativement la tête et prit de quoi me vêtir.

En arrivant dans mon salon, je ne pris pas la peine d'allumer la télévision et tombai sur le canapé. Je passai une main sur mon visage et finit par agripper mon téléphone. Les doigts tremblants, je passai en revue mon répertoire téléphonique et m'arrêtai à la lecture du nom de l'homme qui faisait chavirer mon cœur.

" Mon étoile ♡ "
Dernier appel: Hier, à 23h12
Mon étoile à manqué votre appel.

Une longue liste d'appel que j'avais effectué s'afficha sur mon cellulaire. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Je pressai mon pouce sur la case où était inscrit Appeler.
Le bruit sonore continuel me faisait mal à la tête, comme si un marteau s'écrasait sur mon crâne chaque seconde.

Bip.

Bip.

Bip.

Bip.
Bonjour ! Vous êtes bien sur le répondeur de Jungkook. Je ne suis pas disponible pour le moment, donc rappelez moi plus tard ! Et une très bonne journée à vous !

Je fermis les yeux et laissai les larmes dévaler sur mes joues. J'avais tellement pleurer, avec toutes les larmes que j'avais versées j'aurai pu réaliser un océan de tristesse. Je lançai mon portable contre le fauteuil et enfoui ma tête dans mes coussins. J'hurlai dedans. Je pleurai dedans. J'étouffai dedans. Je bougeai mes jambes et mes bras dans tous les sens tout en m'y agrippant, comme un enfant faisait son caprice. Mais je fini par me calmer, et par ne plus faire aucun mouvement.

Cela faisait deux mois que j'appelais jour pour jour mon petit copain.
Cela faisait deux mois qu'il ne me répondait plus.
J'étais dévasté. J'étais détruit, à néant. Je sentais mon esprit me quitter. Je sentais mon cœur être lourdement poignardé au rythme des horloges du monde.

Je me levai doucement, et parti attraper ma veste et mon porte-feuille. Je sorti de mon appartement la tête basse, en traînant des pieds. Je me dirigeai vers la fleuriste et prit une rose.

"Pour votre fiancée ? Qu'elle doit être gâtée ! " avait-elle commenté. Je ne lui répondis que par un faux sourire. Oui, gâté. Je le gâte, mais d'amour.
Je lui souhaitai tout de même une bonne journée, comme pour la remercier d'être ainsi ouverte avec ses clients, malgré qu'elle puisse faire de grosses gaffes dans ses propos. La remercier de prendre le risque de dire de grosses conneries.

J'arpentai les vieilles rues de Séoul, la tête baissé, et l'âme qui s'offrait au ciel. Plus je m'approchais de ma destination, plus le marteau qui écrasait mon crâne allait vite et fort, plus mon cœur m'abandonnait.
Arrivé devant l'immeuble usé par le temps, je perdis tout mes repères. Le ciel me tombait sur la tête. Un gros poids se posait sur mes épaules. J'avançai lourdement jusqu'à l'entrée, et entrai. J'étais resté encore un moment silencieux, seul dans cette entrée pouilleuse, comme si j'avais peur de me retrouver en face de la vérité et qu'elle m'enferme dans sa cave pour me battre à la mort.
Je tournai mon regard vers les escaliers, et me décidai enfin à les monter jusqu'au quatrième étage. Je me faisais discret. Je ne voulais pas que quelqu'un soit au courant de ma visite.
Arrivé devant la porte 37, je la fixai durement. Les larmes fusaient, chacunes à leurs tours. Je toquai à la porte. Une fois. Deux fois. Trois fois. Stop. Je n'ai pas plus insisté que ça. Le regard triste, je me baissai et déposai la rose sur le palier. Jungkook aimait bien les roses. Ça lui ferait plaisir. Et je me mit à pleurer silencieusement.
Soudainement, le bruit d'une porte s'ouvrir résonna dans tous l'immeuble. Mais je ne bronchais pas. Je m'en foutais bien qu'on me voie dans cet état de détresse.

- Jimin-Hyung ?

Je levai la tête et aperçu Taehyung sortir de son appartement. Il me scruta un long moment et je vis sa mine se décomposer.

- Hyung... Tu n'as pas fais ton deuil encore... chuchota t-il.

Je fis non de la tête et éclatai en sanglot. Mon ami me prit dans ses bras et me consola pendant un long moment, acceptant que je vive chez lui quelques jours pour ne pas que je périsse seul dans mon appartement.

Sans réponse • jikook OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant