Chapitre 2

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                                                                                                        10 novembre 2016

Lorsque l'on plonge dans notre propre malheur, on a tendance à ne pas  voir plus loin que le bout de son nez. Petit à petit on se renferme sur nous-même, on se plains, on pleure & on déprime. Chez les adolescents, la dépression ce manifeste sous plusieurs stades: - Colère; Douleurs sans cause réel, faible estime de soi & enfin prise de distance avec certaine personnes (mère; père; frère/sœur; meilleurs amis). Généralement la dépression ce manifeste chez quelqu'un ayant subit un lourd choque émotionnel tel que le harcèlement, être battue ou abandonné mais chez moi, la dépression est apparue sans réel fondement, du jour au lendemain sans laisser à mes parents le temps de s'habituer. Mes symptômes aussi furent différents puisqu'en plus des excès de colère & de ma prise de distance, des hallucinations & de la parasomnie vinrent s'ajouter. Je me mis à hurler dans mon sommeil, à me réveiller en pleures puis à être terrifiée par le noir & les endroits clos. Être seule était devenue ma plus grande peur car seule, nous sommes vulnérable. J'ai quitté la ville avec mes parents pour nous installer dans une petite maison à la campagne afin d'échapper aux monstres de mes cauchemars que mes parents ont identifiés comme étant le bruit des voitures passant dans notre petite rue isolée ou encore le reflet des phares d'automobiles pendant la nuit. Mon psy commença par me gaver avec des médicaments dont-il ventait les mérites sans relâche puis par un séjour d'une semaine à l'hôpital dans le service psychiatrie, pour finir par m'enfermer dans un hôpital psychiatrique le temps que mes crises se calment. Pour dire vrai, ça n'a pas été dure pour mes parents de me lâcher dans cet endroit sinistre & lugubre puisque pour eux, j'étais déjà morte. Pas d'adieu larmoyant, pas de ronchonnement ou de rejet face à la décision du psy, juste un simple "prend soin de toi" & ils disparurent sans jamais plus me donner de nouvelles, ils ne faisait que payer la pension mensuel pour que je reste dans cet endroit jusqu'à la fin de mes jours & que je ne les dérangent jamais plus. Personnellement je trouve que c'est le meilleur choix qu'ils aient fait de toute leur vie parce que j'aurai fini par les pousser au suicide avec mes connerie comme il aimaient à me le rappeler. Le problème c'est que même enfermée ici, je ne suis pas à l'abris, ils me suivent qu'importe où que j'aille, ils seront toujours près de moi, à me murmurer à l'oreille qu'ils viendront bientôt me prendre, que mon âme est damné & que je ne pourrais  jamais leurs échapper. Tel est mon fléau pour avoir commis les sept péchés capitaux.

                                                                                                                                 
Alice sans coeur

Bribe d'une âme Où les histoires vivent. Découvrez maintenant