Darkness

CHAPITRE 1

Trois ans que l'enterrement de ma mère à eu lieu. Trois ans que je m'étais sauver en Californie. Après avoir dormi dans ma voiture quelques jours, j'avais trouvé du travail dans un vieux diner sur le bord d'une route, assez fréquenté par des routiers, bikers , familles en départ de vacances. Ce n'est pas un boulot de rêve, mais il me permet de payer mon loyer et mes factures en attendant de pouvoir retrouver mon frère et une vie normale. Oui mon frère, vous avez bien lu. Trois ans après et toujours pas de frangin, mais je pense ne pas être loin, ca devrait être pour bientôt, enfin jespère.

La clochette de la porte du diner tinte pour annoncer l'arriver de nouveaux clients. Il est temps c'est vide depuis plus d'une heure, je commençait a me demander si j'aurais le temps de me peindre les ongles. Ironie mise a part je devrais peut-être aller voir, ce qu'ils veulent. J'empoche mon carnet à l'arrière de mon jean et mon stylo se loge dans ma main gauche et c'est parti pour une nouvelle commande.

Je m'approche du groupe de jeune qui s'est assit dans un coin, prêt des fenêtres. Tous habillés avec un gilet en cuir, des bikers sans aucun doute, et selon les indications de simples prospects, mais ca ne veux pas dire qu'ils ne sont pas dangereux, bien au contraire. Certains sont prêts à tout pour monter plus vite en grade. Je m'en méfis quand même.

« Bonjour ! Qu'est ce que je vous sert ? Je leur demande. Eh oui, les sentiments même d'insécurité ne doivent pas me faire oublier les règles de politesse élémentaire. Merci maman pour ta bonne éducation.

-Salut poupée ! Répond un jeune avec sa tête de premier. Sa tignasse blonde, ses yeux bleus et ses traits fins nous ferais presque oublier qu'il n'est pas un enfant de cur. Il se démarque de ses camarades et détrompe les rumeurs qui veulent les bikers effrayants. Bien qu'insolent, il ne me parait pas très méchant. Toujours se méfier des apparences ma fille, n'oublie jamais ca.

Quatre paires d'yeux se tournent vers moi, pendant que chacun me dicte leur commande. Je leur demande une dernière fois s'ils nont plus besoin de moi et tourne les talons pour remettre le bon de commande en cuisine.

Pendant ce temps la salle à doucement commencer à se remplir de clients affamés, des chauffeurs routier faisant une pause après une longue route ou même des petites familles du coin qui devaient se dire qu'une sortie leur feraient le plus grand bien. En zigzaguant entre deux enfants et leurs jouets, je peux enfin atteindre mon objectif. Une table recouverte d'assiettes et de verres à débarrasser et d'un mélange de papiers et de nourritures. A croire que les gens ne savent pas manger proprement ou bien qu'ils oublient a quoi sert une assiette. Quoiqu'il en soit, je doit recommencer le parcours du combattant mais cette fois ci, les bras encombrer de vaisselle. Au moment de tout déposer dans le lave vaisselle quelqu'un mappelle.

-Jessy !

-Oui, qu'est ce qu'il y a Lise ? je demande

- La table des bikers, prêt des fenêtres attend sa commande depuis cinq minutes, ronchonne ma collègue et amie.

- Ok, j'y vais tout de suite, je répond en attrapant le plateau en équilibre sur une main. En passant devant une table, une dispute éclate et un homme se lève brusquement devant moi. Je le voit au dernier moment, je n'ai pas le temps de réagir que tout le contenu du plateau se renverse sur lui. Sa chemise est maculée de sauce et des différents liquides qui se trouvaient dans les verres. Les mots dexcuses que je mapprêtais a lui fournir n'ont pas le temps de sortir quil m'agresse déjà :

-Tu ne pouvais pas faire attention ?! hurle le mal élevé en me fusillant du regard.

Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'une large paire d'épaule se plante devant moi face à l'homme furieux. J'ai à peine vu qu'il s'agissait d'un des bikers que je m'apprêtais à servir, qu'il attrape l'autre client par le col pour l'emmener dehors, après lui avoir demander s'il avait un problème. La réponse ne m'est pas venue jusqu'aux oreilles. Visiblement elle ne devait pas être au goût de M. Baraquer.

Furieuse d'être prise pour une gourde incapable de me défendre toute seule, (je sais je devrais être contente, mais non) je me baisse pour ramasser les morceaux de verres étaler par terre. Incapable de garder mon calme, je jette plus que je ne pose les éclats sur mon plateau et finit par me couper un doigt.

- Eh merde, manquait plus que ca ! Je marmonne pour moi-même.

Je me dirige vers la poubelle pour tout jeter et retourne en cuisine pour repasser la commande et me soigner. Quand je finit de mettre un pansement, la grande brute qui se croyait surement investit de mon sauvetage me rejoint.

-Tout va bien ? me demande t'il pas du tout intimider par mon regard noir. Cest vrai que malgrés mon mètre soixante dix il doit bien faire vingt centimètre de plus que moi, je lui arrive à peine au menton. Ce qui explique pourquoi je n'ai aperçut que ses épaules lorsqu'il s'est planté devant moi.

- Très bien, je n'avais pas besoin de votre aide. Je suis capable de prendre soin de moi. Je répond acerbe devant son regard ouvertement insistant sur mon doigt blesser. Il a de magnifiques yeux soit dit en passant, mais ce n'est pas ça qui va me faire apprécier ce macho.

-Oui, c'est ce que je vois se moque t'il sarcastique.

-Ecouter vous n'avez rien a faire ici, c'est réserver au personnel. Je le coupe excéder, avant de rajouter :

- Je vous ramène votre commande, vous pouvez retourner auprès de vos amis et de lui tourner le dos pour retourner à mes occupations.

-Jessy ? Agacer je souffle.

-Oui, Lise ?

-Qu'est ce qui s'est passer ? s'inquiète telle.

- Pas grand-chose un abruti ma bousculer et j'ai laisser tomber le plateau. En ramassant la vaisselle cassée je me suis fait une légère coupure. Ce n'est rien, on peut retourner travailler. Je lui raconte en retournant en cuisine, pour voir si ma commande est prête et en priant, qu'il n'y est plus de problème jusqu'à la fin de mon service.

En sortant du Diner, Je sors une clope de mon sac. Sur le point de l'allumer, je remarque une petite flaque de sang à quelques pas. Ce n'est pas une chose inhabituel par ici, mais je crois que ca pourrais être l'oeuvre de mon héro autoproclamé. Je n'ai pas vraiment fais attention à lui quand il est venu me parler, agacer comme je l'étais mais en y repensant, je crois bien qu'il avait une main légèrement enflée. Crachant une bouffée de fumée, je hausse les épaules. Qu'est ce que ca peux bien me faire, ce genre de type profite de la moindre occasion pour se battre. A croire que certains hommes ont besoins d'être violent pour se prouver leur virilité. En parlant de virilité... Ah non ma vieille t'avance pas sur ce terrain, on a d'autres chat à fouetter !

En secouant la tête pour chasser les vilaines pensées qui m'assaillent, j'attrape mes clés et saute dans ma voiture. Mon appart ne se trouve pas très loin, mais comme j'étais encore en retard, j'ai dû prendre un moyen de locomotion plus rapide que mes jambes. Et puis, ce n'est pas comme si je restait assise toute la journée sur mes fesses.

Mon deux pièces est resté tel que je l'avais laisser avant de partir bosser. En bordel. Un regard circulaire autour de moi me suffit pour comprendre que je n'aurais pas le courage de faire mon ménage ce soir. Dans un soupir je m'étale sur mon canapé, l'image d'une baleine échouée s'imprime alors sur mes rétines. Oui c'est tout à fais ça. Même pas le courage d'aller me faire un sandwiche est la dernière pensée qui me vient avant que le voile noir du sommeil me tombe dessus.

Au réveil, ma tête est lourde. Mes traits tirés. Je n'ai pourtant pas bu hier. En me redressant, je m'aperçoit que j'ai dormit sur mon canapé, tout s'explique. Heureusement aujourd'hui, est mon jour de repos, je n'ai plus d'excuse pour repousser les corvées. Une heure après, l'appartement est nickel, contente de moi, je peux enfin faire une pause café. L'exercice à au moins eu le mérite de me réveiller. La sonnette sonne. Je regarde l'horloge, il n'est que dix heures. Qui peux bien venir a cette heure ci ? Toujours en pyjama, je vais me couvrir de ma robe de chambre avant d'aller ouvrir la porte.