Chapitre 28

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~ London, 10 : 40 am

Ambre arriva alors en courant, laissant ses cheveux blonds voler derrière elle. Elle avait vu que le groupe de filles dans lequel elle s’était cachée était parti dans tous les sens en courant. Il y avait dû avoir une araignée. Alors elle avait faire pareil. Elle avait commencé à crier, comme une débile, et à partir en courant. Sauf qu’elle était la seule à n’avoir pas de talons dans les mains. Mais ce n’était pas grave. Ce n’était pas le plus important. Et elle était déjà trop loin de Zayn pour qu’il puisse voir cette anormalité chez elle. Cette anormalité qui pourrait faire d’elle la seule fille capable de lui parler sans qu’il l’entende arriver. Avec des talons, tout est tout de suite moins discret. Même les plus avisées n’arrivaient jamais à ne pas faire de bruit avec ses échasses au pied. Echasses était même parfois un terme trop singulier pour montrer la grandeur des talons des paires de chaussures.

Les regards étaient rivés sur elle et elle commençait sérieusement à s’inquiéter. Pourquoi tout le monde la regardait ainsi ? Zayn l’avait-elle repérée ? L’avait-elle suivi parmi toutes ses filles perdues dans leur manque de neurones intenses ? Elle n’en savait rien. Elle ne pouvait pas se retourner pour essayer de voir si quelqu’un était derrière elle. Elle ne pouvait pas se retrouver en face de ce Malik. S’il n’avait vu que son dos, ce ne serait pas trop grave. Elle pourrait partir se faire un chignon avec n’importe quoi et échanger ses habits avec Matild. C’est d’ailleurs ce qu’elle pensait faire lorsqu’elle croiserait la jeune rousse. Elle devait absolument se changer. Car il avait dû voir ne serait-ce que le groupe. Mais elle savait que Matild ne lui passerait pas sa robe…

Elle sourit comme une psycopathe. Elle pouvait demander à Kristen. Elle faisait la même taille, ca se voyait à sa poitrine peut abondante et ses pauvres formes. Pas qu’elle en ait pas, mais c’était surtout sa taille qui faisait qu’elle portait des habits si grand. Pas comme elle qui était de taille moyenne mais qui avait malheureusement des hanches larges. Elle les regrettait amèrement. Elle aurait préféré ressembler à Kristen pour ça. Se faufiler serait beaucoup plus simple si elle n’avait pas ses formes si affirmées.  Ses cheveux passèrent devant ses yeux. Elle les souffla de sa vue. Elle ne devait pas être dérangée pour une frange.

Elle chercha le groupe du regard, voulant à tout pris se cacher à l’intérieur. Elle l’aperçut près de la porte de la salle dix. Elle continua alors de courir, ne voulant pas arrêter son rytme. Les autres filles s’étaient peut-être déjà arrêtées ? Pas grave, Zayn ne le saurait pas. Elle était bien trop loin pour qu’il regarde tous les côtés en même temps. Elle s’approcha alors du groupe, sous le regard de Niall qui avait enfin arrêté de regarder la jeune Kristen.

Il ne pouvait pas s’empêcher de se demander ce qu’elle avait fait. Elle avait l’air si… bizarre. Encore plus que d’habitude. Si quelqu’un lui avait dit un jour que c’était possible, il ne l’aurait jamais cru ! Cette fille était tellement mystérieuse. Tellement bizarre. Mais pourtant, elle était gentille. Enfin, elle avait l’air. Personne ne la connaissait réellement, c’était bien ça le problème. Qui pouvait le renseigner sur cette personne ? Qui pouvait lui dire si ce n’était pas un traître ? Cette question trottait dans sa tête depuis  bien dix minutes.

Il n’avait pas confiance en elle. Tous ses départs le rendaient fou. Elle devait être une informatrice du groupe des populaires. Mais en même temps, il se demandait pourquoi elle les avait aidés si c’était le cas. Sous le coup de la menace ? Une marche à suivre bien précise qu’elle devait accomplir ? Aucune idée, mais il commençait à s’inquiéter.

Mais en même temps, Kristen n’avait pas eu l’air d’être surprise en la voyant. Ni contente. Ni rien. Si ca avait été une informatrice, Kristen aurait surement réagi. Elle la connaitrait. Elle l’aurait reconnu. A moins qu’elle aussi ne soit une informatrice ? Mais ca, il était persuadé que ce n’était pas le cas. Il était persuadé que cette fille était là pour lui et par pour une popularité : elle était déjà populaire.

L'Envers Du Décor // 1DOù les histoires vivent. Découvrez maintenant