Chapitre 2: Le Nouveau Lycée

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« La chose la plus difficile, c'est de prendre la décision d'agir ; la suite n'est qu'une affaire de ténacité. Les peurs sont des tigres de papier. A partir du moment où vous avez décidé de faire une chose, vous pouvez la réaliser. »

Amelia Earhart

Le jour qui allait changer ma vie était enfin arrivé. A ce moment-là je pensais que tout allait se passer selon ce que j'avais prévu. Que tout serait facile. Que ma famille serait heureuse. J'avais fait mes valises. Je n'avais emmené que les affaires que j'avais achetées avec Lana, les autres ayant été jetées. C'était mieux ainsi. Il ne fallait pas que les gens se doutent que j'allais mal. Peut-être que rencontrer des gens qui me voient comme quelqu'un de normal me ferait du bien.

Mes parents avaient fait jouer leurs relations, leur argent et, même si ils n'oseront jamais me l'avouer, mon dossier médicale de malade mentale, et avaient réussi à me trouver une place dans un lycée, et encore mieux, une place en internat. J'avais pris l'option art. Je les avais convaincus de m'envoyer là-bas, car ce lycée proposait plusieurs stages dans des entreprises spécialisées dans l'art au cours de l'année. Tant qu'à prendre une option, autant en prendre une qui me plaise.

J'étais donc dans le train, à regarder le paysage défiler à travers les vitres de celui-ci, attendant que mon arrêt se fasse annoncer. Mes parents avaient insistés pour m'emmener mais j'avais refusé, prétextant qu'il fallait que je m'habitue dès maintenant à prendre le train. Le temps s'écoulait étrangement. Autant rapidement que lentement. J'étais impatiente autant que je redoutais d'arriver. Etrange sensation que de vouloir autant une chose que l'on ne veut pas.

Enfin, le nom de mon arrêt se fit annoncer et je pris mes deux valises et mon sac à dos. Quelques affaires étaient restées chez moi mais mon père m'avait promis de me les envoyer dans la semaine. Je sortie de la gare après avoir retiré l'argent nécessaire pour le taxi et en appelais un. Mes parents m'avaient avancés un peu d'argent et j'avais quelques scrupules à l'utiliser mais j'en avais besoin.

J'observais la ville à travers la fenêtre du taxi. J'espérais que changer de ville allait me faire oublier mes erreurs du passé. Je voulais tellement tout recommencer. La voiture s'arrêta devant un grand bâtiment où on pouvait voir écrit le nom du lycée en lettres capitales. Les murs lisse et gris le rendaient moderne. Je payais le chauffeur qui m'aida à descendre mes bagages. Je les pris puis me dirigea vers l'enseigne.

Ce n'était pas la rentrée et seuls les internes se baladaient dans les couloirs du lycée. C'était calme et je trouvais facilement le secrétariat. Une dame me donna mon numéro de chambre et un plan des bâtiments après m'avoir souhaité la bienvenue de la manière la plus hypocrite qui soit. Je me dirigeais vers le bâtiment des internes, mes bagages en main.

J'arrivais devant une porte et vérifia qu'elle correspondait bien aux papiers que m'avait donné la secrétaire puis me décidais à ouvrir. La chambre n'était pas très grande mais plutôt agréable et banale. Les murs étaient blancs, les deux lits étaient simples et on pouvait voir aussi deux petites commodes entre ceux-ci. Je pouvais voir, sur un côté de la pièce, une porte blanche derrière laquelle je découvris une petite salle de bain et un WC. Je grimaçais légèrement en voyant les toilettes à côté du robinet, mais je ne me plains pas. Je compris vite aux deux lits que j'allais avoir une colocataire. Je n'étais pas spécialement enjouée à cette idée mais je n'allais pas commencer à attirer l'attention sur moi en allant faire un scandale. Je me dépêchais de réserver un lit et rangeais mes vêtements dans un des deux placards.

Je n'attendis pas ma colocataire qui allait surement bientôt arriver et décidais de sortir visiter les locaux. Je descendis donc les deux étages que j'avais montés pour venir. J'arrivais dans un parc plutôt agréable et m'assis sur un banc pour profiter de ma solitude. Je sentis le regard de quelqu'un sur moi dans mon dos mais ne me retournais pas. Je restais tout de même aux aguets et contractais mes muscles. La personne s'approcha doucement et fit le tour du banc. Je fis semblant de la remarquer que maintenant tandis qu'un garçon me regardait bizarrement. Il me disait quelque chose mais je ne savais pas où j'avais déjà vu ce visage.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 13, 2017 ⏰

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