«- Maka, réveilles-toi !— Réveilles toi ! Ils sont là, ils sont là !
- Qui Mâh ? Qui est là ?
- Les rebelles ! On doit partir.»
Affolé, je sors de mon lit d'un sursaut. Le visage apeuré de ma mère et les cris stridents de l'extérieur me firent comprendre que l'heure était grave. L'obscurité régnait dans la case. Mon père quand à lui s'attardait à réveiller mon petit frère sans qu'il ne braille. Il ne fallait pas attirer l'attention.
Je décide de me rendre utile en aidant ma mère à charger quelques provisions.
«- Lolango, Maka, nous allons passer par l'arrière du village. Ne vous arrêtez surtout pas, quoiqu'il arrive. Venez ! Dépêchez-vous !"»
Le village était à feu et à sang, des coups de feux retentissaient de partout. Il pleuvait, d'une pluie lourde, qui tombait en une multitude de petits bruits sourds.
La pluie se mêlait au sang rouge écarlate. On apercevait des corps partout,comme si il en jisait du sol mouillé, certains démembrés, d'autres egorgés.Mon père tirait sur ma main et je suivais tant bien que mal son rythme effréné. Je ne voyais plus rien et ne sentais que cet élan désordonné de notre course, au milieu des corps sans vie. Nous étions hors de souffle. Les balles survolaient nos têtes.
Après un long moment de fuite, nous décidions de nous arrêter. On sentait le danger un peu moins présent,mes jambes ne répondait presque plus.
«- Arrêtons nous ici, les coups de feux ont cessé. Nous continuerons notre route demain.— Lolango ! Du sang ?! Tu es blessée ?
- Quoi ? Moi ? Où ?
- Fais descendre le petit, nous allons vérifier ça. Vite !»
Ma mère s'empressa de détacher mon petit frère et l'allongea. Elle remarqua assez rapidement les habits ensanglanté de Luzolo.
Apeurée,elle commença a le secouer brusquement espérant qu'il donne signe de vie.
Le bruit déjà rare s'est fait absent autour de nous. On sentait tous ce silence mélancolique. Le vent frais séchait peu a peu ce mélange de sueur et de pluie qui marquait nos vêtement tachés de boue.
On retenait tous notre souffle.
Je me tenait a l'écart,appuyé se manière apeuré a l'un de ces immenses arbres de la forêt équatoriale.
Quand a Mâh,elle se rendait peu a peu a l'évidence mais refusait de lâcher prise._Lolango, arrêtes, c'est fini (disait mon père d'une voie abattue,s'approchant peu a peu de Mâh)
_Luzolo mon enfant (..《pleure》..), seigneur,qu'à t'il fait pour mériter ça...prenez donc ma vie a la place de la sienne bon dieu (..《pleure》..)
_Soit forte Lolango et sèche tes larmes,ils vont peut-être nous entendre
J'assistais sans pouvoir rien faire au mal de Mâh,obligée contenir son chagrin qui était,a a chaque seconde un peu plus grand.