Cinq

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  Ça fait presque un an que je me prépare à ce moment. Je l'ai même planifié, j'en ai discuté avec celui qui commettrait le dernier acte, j'ai tout prévu. Pour que le garçon n'ait pas à souiller son âme, pour m'éviter encore plus de douleur, de souffrance.

Je pensais que j'avais accepté. Que j'étais prêt.

Mais maintenant que le moment est là, que je vois la fin arriver, au bout de la baguette tendue devant moi, mon cœur s'emballe, j'ai les mains moites. J'ai peur. Je ne regrette rien, mais j'ai peur.

Au fond, personne n'est jamais prêt à mourir.  

Ceux qui nous ont quittésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant