Septembre 2016...
-Plus fort !
Mon regard s'ancre aux yeux de cette femme dont je ne connais même pas le nom. Le miroir de ces chiottes dégueulasses me reflète tel que je suis...Un camé complètement accro au sexe, qui peut sauter la première venue sans même la connaître.
Son sourire s'élargit alors que je sens monter la pression, elle crie, elle me renvoie mes coups de reins sans grimacer pendant que je la pilonne comme un demeuré. Des gouttes de sueur roulent sur mon front, je ne me suis même pas déshabillé, mon pantalon stagne autour de mes chevilles avec mon boxer, ma chemise est impeccable, ma cravate jetée en travers de l'épaule et mes mains agrippées à ses hanches.
J'étais en chemin pour le boulot quand je l'ai vue. Elle était assise à quelques sièges de moi dans le métro qui me relie à mon travail. Sa mini-jupe a aussitôt accrochée mon regard, elle jouait des jambes en les croisant et décroisant. Je pensais qu'elle ne s'en rendait pas compte avant que je vois ses yeux rivés sur moi, à sa façon de me mater je savais ce qu'elle voulait, elle jouait avec ses dents sur ses lèvres, puis elle a fini par complètement décroiser les jambes, laissant à ma vue son string parfaitement visible de là où j'étais. Sa poitrine opulente tendait sous son chemisier trop serré, et ma queue s'est aussitôt éveillée.
Je la voulais. Tout de suite.
Je l'ai vue se lever pour sortir à la prochaine station en me regardant avec insistance, mes jambes ont bougé d'elles-mêmes, comme si en une seconde mon corps ne m'appartenait plus, j'avais quitté mon enveloppe, mes membres avaient faim et ne connaissent qu'une façon de se nourrir.
Je l'ai suivie, jusqu'à ce qu'on se retrouve dans ces toilettes puantes et odorantes qui caractérisent les stations de métro, on ne s'est pas parlé, on ne s'est même pas embrassés. Elle a aussitôt remonté sa jupe sur ses hanches, a écarté son string pour me laisser l'accès à son sexe déjà humide et a posé ses mains sur le lavabo avant de me tendre sa croupe, un sourire plaqué sur ses lèvres de garce.
Je ne me suis pas fait prier, elle et moi nous voulions la même chose, je me suis couvert de latex avant de plonger en elle, sans préliminaires.
Et maintenant que mon orgasme approche je me déteste, je me vois dans le miroir et je me hais. J'aimerais pouvoir être capable de me contrôler, d'aller à l'encontre de mes pulsions mais je ne peux pas, je n'y arrive pas, et ça empire d'année en année.
Son corps se met à trembler sous mes mains alors que la jouissance me submerge, j'explose en grognant en retenant mon souffle, nos deux visages renvoyant l'image de nos orgasmes dans ce putain de miroir.
Je prends même pas le temps de me calmer avant de me dégager, on ne se parle pas, on ne se regarde même pas, on se contente de se rhabiller en silence.
Je me sens apaisé et rassasié pendant un court instant avant que d'autres sentiments refassent surface, comme à chaque fois...le dégoût, l'amertume, la trahison, la honte, toutes ces ressentis me hantent et m'assomment un peu plus chaque jour.
Je sors des toilettes sans même un regard avant de récupérer un autre métro pour finir le trajet jusqu'à mon travail, mes journées se ressemblent et mes besoins s'amplifient, j'ai la sensation d'être dans un tourbillon infernal dans lequel je ne vois aucune issue possible. Mais cette journée sera comme toutes les autres, je ferais mon boulot, je rencontrerais des gens, ferais des réunions, avant de rentrer chez moi pour retrouver mon rôle d'homme parfait sans défauts pervers.
Auprès de ma femme.
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ADDICT
RomanceL'addiction sexuelle est une maladie encore peu reconnue. La dépendance, la frustration, la dépression... tous ces sentiments qui en découlent peuvent anéantir quelqu'un, homme ou femme, célibataire ou même marié. Réussir à retrouver une vie normale...