PROLOGUE
Adolescent à la voix magnifique, garçon populaire au lycée, avec des parents friqués et des amis qui le suivent dans tous ses plans foireux, élève billant sans aucune limite.
Kévin Hasting, ouais, je suis ce putain de cliché à la vie rê...
"Tous les chemins mènent à Rome." Anthony: Tous les chemins mènent au rhum.
17heure, stade du lycée de Rosewood.
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Après mes cours de l'après-midi qui fut malheureusement long et ennuyeux, je suis allé voir Alann. Je sais pas pourquoi mais je savais qu'il était au stade pour se décompresser. Arrivé au stade, il n'y avait qu'une seule personne. Qu'une seule personne qui tirait de toute ses forces dans le ballon vers les cages blanches. Qu'une seule personne qui utilisait toute son énergie, comme s'il avait besoin de faire partir quelque chose de son corps. Qu'une seule personne qui était à bout, qui était fatigué mais qui continuait quand même pour arriver à ses fins. Mais où était la fin? Sa fin? Où est-ce qu'il voulait en arriver? Je m'approche doucement vers lui pendant qu'il continuait à se fatiguer. Je m'arrête à quelques mètres derrière lui et croise les bras contre mon torse.
Kévin: Tu sais ce que j'aime dans notre relation?
Alann se retourne d'un coup sec sur moi, il avait l'air surprit de me voir ici.
Alann: Le fait qu'on s'échangent nos vêtements quasiment tous les jours?
Kévin: Non, ce que j'aime, c'est que si un de nous deux tue quelqu'un un jour, l'autre ira chercher une pelle et des gants pour l'aider à cacher le corps.
Alann: Où est-ce que tu veux en venir?
Kévin: On se cache absolument rien, peu importe ce qu'on fait, l'autre est toujours au courant et c'est rare une relation comme ça.
Alann sourit en coin et regarde au sol en baissant la tête, comme s'il était triste.
Alann: C'est vrai. Tu viens me parler d'Alice je suppose?
J'hausse les épaules. À vrai dire oui, je venais pour ça mais si n'avait pas envie de m'en parler, je comprendrais, c'est normal, je préfère qu'il me le dise dans un mois et qu'il soit prêt à me le dire plutôt qu'il me le dise maintenant alors qu'il n'est pas prêt.
Kévin: C'est toi qui vois Alann, je te force à rien mais oui, je viens en partie pour ça.
Alann: Mh, je ne sais pas quoi te dire.
Alann s'assied au sol en indien, je l'accompagne au sol et me met dans la même position que lui. J'espère que l'herbe ne va pas tâcher mon jean.
Kévin: Tu comptes le dire à Chloé?
Alann: Hein? Ah non surement pas. T'es malade! Je la vois déjà me tuer moi et Alice.
Kévin: Alice sait se défendre.
Alann: Non mais sérieusement, j'en sais rien. J'ai pas envie de lui faire du mal mais depuis la douche avec Alice, je sais pas, mes sentiments se bousculent. Je ne sais plus quoi penser, vraiment. Chloé je l'aime beaucoup mais Alice, quand on a recouché ensemble, c'était vraiment pareil qu'avant. Comme si rien n'avait changé et comme si mes sentiments étaient encore là. Je ne fais que penser à elle. Et c'est compliqué de l'avoir dans mes pensés alors que je suis avec Chloé. Je ne sais pas quoi faire.
