Chapitre 1: Qui sommes-nous ?

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PDV Emilie

Le réveil sonna , me tirant de mon profond sommeil. Je m'étirais en baillant comme un hippopotame. Et là. La réalité s'imposa devant mon faciès de façon violente. Je rentrais en seconde aujourd'hui. EN seconde. Au lycée. Merde. J'attrapais mon téléphone et je regardais ce que j'avais manqué durant la nuit. Visiblement la vie de mes camarades de collège est aussi passionnante que la mienne : le chat de Lisa est monté dans un arbre et son père a pris une échelle pour le redescendre. En direct sur facebook. Ok... Je posais mon portable. De toute façon , ça m'a toujours énervée les gens qui s'affichent comme ça.

Je décidais de me lever , parce que le bus passait à 7h . J'enfilais un jean , un tee shirt Panic ! At The disco et mes Docs Martens . Je remontais mes cheveux bruns dans une queue de cheval haute et je me maquillais : un coup de mascara, un peu de rouge à lèvres et j'étais prête. J'attrapais mon sweat et mon sac de cours. Ou plutôt de non cours pour aujourd'hui. Car comme tout le monde sait, le premier jour de cours , c'est le moment où ton prof principal ( en général un gros relou que tu vas détester ) te distribue l'équivalent d'une forêt amazonienne de papiers . Et t'en fait remplir presque autant.

En descendant à l'arrêt de bus , mon cœur commença à accélérer. Les écouteurs dans les oreilles, je me concentrais sur la voix de Billie Joe Armstrong « I walk a lonely road , the only one that I have ever known » . Ces paroles me ressemblent bien . Je n'ai jamais eu de vrais amis. Bien sûr, j'ai des potes mais ça ne va jamais plus loin. Je monte dans le bus bringuebalant. Je m'installe , toujours la musique dans les oreilles. Un couple monte à l'arrêt suivant. Je ferme les yeux . Je n'ai jamais été un couple non plus. La friendzone et le mépris. Encore et toujours. Je chasse ces idées de mon esprit. Il faut que je me concentre sur le lycée , rien d'autre. Mon esprit se laisse porter par la musique et bercée, je tombe dans une torpeur douce qui m'enveloppe comme une couverture. Je sors de cet état second quand je me rends compte que quelqu'un me parle. Je tourne la tête et je retire mes écouteurs. Un garçon me regarde. Je suppose qu'il à mon âge.'

« - Je peux m'asseoir ?

- Euh oui , bien sûr ! »

J'enlève mon sac . Il me sourit.

- « Alors... tu rentres en seconde ?

- Yep et toi ?

- Oui ... Comment tu t'appelles ?

- Émilie et toi ?

- Arnaud.

- Contente de te rencontrer.

- Pas autant que moi , héhé 😏 »

Je remet mes écouteurs. Pffffff quel relou ... On arrive enfin au lycée et je m'élance vers le portail avec de grands pas . Face au tableau d'affichage je cherche mon nom. Seconde 10 donc. Je ne vois pas de nom que je connais dans ma classe. Je pousse un soupir de soulagement. Personne pour colporter sur moi.

À la sonnerie, une pionne nous appelle. Mon prof principal, un homme aux cheveux poivre et sel nous fait signe de le suivre. J'échangeais un regard hésitant avec mes camarades qui semblaient pour la plupart aussi paumés que moi.

On monte dans la salle. En silence. Ce qui est définitivement bizarre pour des adolescents de 14/15 ans . Mais bon.

Une main se pose sur mon épaule. Je retourne le bras de la personne qui a osé me toucher. C'est une fille brune aux cheveux aux épaules. Elle écarquille les yeux. Je la lache précipitamment. Elle me tend un de mes bracelets brésiliens que je porte en permanence. Il a du tomber. Je la remercie, embarrassée. À peine dix minutes que je suis en seconde et j'expérimente déjà mes techniques de self défense sur mes camarades... ouch...

Une fois dans la salle, le prof nous laisse nous placer comme on veux. Les seules places libres sont une à côté d'Arnaud , ou d'une fille blonde. Je penche pour la deuxième option.

Elle me sourit :

« - C'était géant ce que tu as fait à cette fille tout à l'heure !!!!!

- Euh si tu le dis ...

- Oui oui je le dis . Tu es extrêmement rapide et tu as l'air d'avoir de la force.. je m'appelle Carla et toi ?

- Je m'appelle Émilie.

- Tu connais le beau gosse devant ?

- Lequel ?

- Lui là, avec les cheveux châtains.

- Ouaip. Il s'appelle Arnaud. »

La journée passa en un éclair. Je parlais aussi a Ambre ( la fille dont j'ai tordu le bras ). J'avais hâte de retourner au lycée en montant dans le bus retour . En rentrant, je m'affalais sur mon lit , fenêtre ouverte , profitant des derniers rayons de soleil et de la douce brise automnale me caressant le visage.

J'ouvrais mon portable. Nouvelle conversation de groupe avec Carla et Ambre . 

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