Fred Andreani et Elis Logan

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Média: Fred alias Federico Andreani

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Média: Fred alias Federico Andreani

Chris pouvait littéralement voir sa gêne dans les petits miroirs encerclés par l'épaisse monture des lunettes de son interlocuteur.

« Il n'y a que toi pour confondre un garçon et une fille » s'asticota-t-il.

Le grand brun le fixait sans rien dire, attendant de savoir ce que Chris lui voulait.Son regard aurait pu congeler un glaçon, tant il était glacial et distant. Chris avait bien essayé d'engager la conversation à deux ou trois reprises, mais ces phrases ne dépassaient pas le stade de gargouillis et de murmures inaudibles.Il avait l'impression de s'être fait téléporter au pôle nord tant ses prunelles couleur d'hiver le mettait mal à l'aise et tant le frisson polaire qui courait le long de sa colonne vertébrale était présent. Le fait de l'avoir pris pour une fille n'arrangeait pas la situation.

Reprenant contenance, le jeune sud-africain reprit une posture plus droite, qu'il avait inconsciemment délaissé l'instant de sa rencontre avec le bouclé, s'éclaircit la voix et reprit plus distinctement. _Bonjour... Euh... s'il te plait, est ce que tu sais où se trouve le réfectoire ? Retenta-il, la voix moins tremblante.

Le bouclé l'observa un instant puis répondit sur un ton grave et monocorde.

_Le réfectoire ? C'est là-bas que j'allais... suis moi. Répondit-il en tournant les talons, s'élançant dans ce sempiternel dédale de couloir.

Chris et l'inconnu firent le chemin en silence. Ce dernier n'était pas du genre causant, ce qui arrangeait bien Chris. Il n'avait pas envoyé balader Will pour refaire la même erreur avec quelqu'un d'autre. Le grand bonhomme n'était pas désagréable, juste... silencieux comme une tombe. Chris marchait derrière son guide de circonstance, se contentant de fixer tantôt le sol marbré tantôt les détails de couture fait avec soins et le petit liseré noir du pull en laine gris argent de son camarade.

« Fait sur mesure, peut-être? De toute façon je n'ai pas beaucoup de choix d'observation » Se dit-il.

Après une marche qui ne sembla à Chris pas si longue, les deux adolescents arrivèrent devant une grande porte à double battant en bois finement taillé, différente de celle des autres salles. Le sol lui aussi avait changé et ne renvoyait plus cet éclat propre au marbre, mais la lumière se reflétait avec douceur sur des dalles polies.« On se trouve sûrement dans l'ancienne aile de l'école »se dit Chris. _On est arrivé. Dit simplement le grand brun en lui indiquant les grandes portes d'un léger signe de tête.

Il avait une manière particulière de parler. Les « r » étaient roulés, mais sans exagération, presque comme une caresse et le ton de sa voix était chantonnant lorsqu'il prononçait certains mots.

« Des origines hispaniques ou romanes, peut-être ? » pensa-t-il.

En poussant les portes, les deux adolescents furent accueillis par une immense marrée humaine. L'intérieur de la pièce cassait d'une manière bien surprenante avec l'extérieur. L'immense étant aussi moderne et bien équipée que l'extérieur était vétuste. L'entrée était située sur une petite plateforme en hauteur, donnant l'avantage de pouvoir surplomber toute la salle lorsqu'on y pénétrait. Riant, chahutant, et bien sûr... mangeant, les élèves emplissaient la salle de leur présence bruyante digne d'une nuée de criquet.

F.I.C.T. au milieu des mondes ( En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant