Hana •° || [BTS]

Chapitre 2

Le dénommé Jimin la regardait, un sourire au coin des lèvres. Il s'avança, la dévisageant toujours. Arrivé à sa hauteur, il plaqua sa main contre le grillage derrière elle. Hana avait perdu son sourire, un air blasé sur le visage.

《 Ça fait un bail dis-moi, ma belle...

- Je t'ai déjà dis d'arrêter de m'appeler comme ça, sinon je t'arrache les yeux et t'étouffe avec.

- Oh ! Mais c'est qu'elle est toujours aussi agressive à ce que je vois... Tu devrais penser à devenir un peu plus gentille, tu verras, les mecs seront à tes pieds... 》Dit-il en prenant une des mèches de la jeune fille entre ses doigts.

《 T'es conseils tu peux te les garder, pigé ?

- Euh... Jimin... Tu sais qui c'est au moins..? 》

Il tourna la tête vers la voix.

《 Oh que oui, je sais qui c'est ! 》

Il se retourna vers Hana, visiblement énervée par la simple présence du garçon.

《 Vas-y, dis-leurs qui j'ai été pour toi.》

Elle bouillait intérieurement.

《 Ouais, t'as été ma pire expérience...》

Jimin se mit à rire, un rire très fort, très faux.

《 Sale gamine, 1 an qu'on est plus ensemble et toujours aussi pathétique ! Ça me fait presque pas regretter de t'avoir trompé...》

C'en était trop pour la jeune fille. Elle lui donna un point en plein milieu de la figure. Toute sa frustration, sa colère et son irrésistible envie de tout foutre en l'air y étaient passés. Le garçon la regarda, presque de haut. Il se tenait le nez d'où venait de sortir un liquide rouge. Il riait. Encore et toujours. Hana le trouvait pitoyable. Elle n'attendit pas une minute de plus et partit à grands pas, bousculant les deux amis du garçon au passage. La porte claqua de plus belle. Le rire cristallin du jeune homme avait cessé, laissant place à un interminable silence. Seul le bruit des feuilles dans le vent se faisait entendre. Les deux amis du garçon accoururent vers lui, inquiets.

《 Ça va Jimin..?》

Une larme coula de l'œil brun du garçon.

"Presque"

《 Laisse tomber Nam'... 》

> > >

Hana était assise dans un coin du lycée, un coin où personne ne pouvait la voir. Elle n'avait même plus envie de fumer.

Connard, connard, connard...

Elle répétait ce mot un nombre incalculable de fois, tellement qu'elle en oubliait presque le sens. Elle tremblait de tout son corps. Son rythme cardiaque n'était pas stable.

Soudain, elle se leva, ouvrit la fenêtre la plus proche, et cria. Elle cria tout ce qu'elle avait au fond des tripes, son inlassable envie de liberté puis elle s'arrêta, essoufflée. Le regard d'une dizaine de personnes l'observait d'en bas. Elle baissa la tête et dévisagea chacun d'eux. Tous apeurés, ils arrêtèrent immédiatement. Hana se retourna et glissa le long du pauvre mur sous la fenêtre. Elle se recroquevilla et posa sa tête sur ses genoux. Elle en avait marre. Marre d'être prise pour la dure de service, marre que tout le monde la croit sans coeur, marre qu'on lui colle des étiquettes.