Il voyait le paradis où les autres ne le voyaient pas. L'amour était la définition du but de sa vie. La gloire n'est qu'une compensation. L'argent n'est qu'un aspect factice qui vous donne l'idée d'être heureux. Ils lisait des livres, des populaire et des moins populaire. Les esprits l'intéressait, les ondes que l'on émane de nos corps si pleins de vie le convainc pleinement. Il lève la tête vers une plante posée sur sa table basse et s'imagine à quoi peu ressembler la campagne, sous les feuilles d'arbres éclairées par le soleil et les champs qui évoque l'espace et la liberté face au confinement de la ville. Il s'imaginait courir dans ses champs à pertes de vue. En fermant ses yeux, il s'enfonçait dans son canapé en tissus. Son corps se réchauffait. Il ouvrait les yeux en goûtant à la virtuosité des rayons de soleils qui lui rappelait le miel fondant sous le palais. Ses mains s'appuyaient contre son assise pour le relever. Il constatait que c'était du foin, l'odeur s'imprime dans ses narines. Un sourire en coin ce pointa et forma une fossette. Un pinceau à la main, il peint sur le mur d'une grange. Il dansait en faisant vibrer les couleurs sur le mur blanc. Il embrassait le mur et fit glisser un main sur le pigment rouge déposé avant de se reculer pour observer l'image. Une femme, de dos, vêtu d'une robe rouge simple, était assise sur ses pieds.
Une porte se claquant le réveilla.
-"Mon Steph, tu dors ?"
Ses yeux s'ouvrirent avec une lueur de vivacité et de joie comme au jour de sa naissance. Une main un peu ridée, rosée et veineuse se posa sur son visage.
-"Catheren !"
La femme au cheveux blancs souriait avec un visage aussi resplendissant qu'une jeune femme.
Il l'appelait par son prénom depuis ses 7 ans. C'était un doux jour d'été ou il lui avait dit:
"Maman, je t'appellerais toujours Catheren par ce que c'est le plus beau prénom du monde."
Mais la nommée "maman" n'était pas disparu à jamais, il l'utilisait quand il avait vraiment besoin de son attention et elle le savait. L'amour entre eux était le plus fort que l'on puisse connaître. Elle était sa meilleure amie ainsi que la première femme de sa vie. Il ne la lâcherait pour rien au monde. S'est d'ailleurs elle son premier sujet en peinture, il la peignait quand elle ramassait des fleurs ou bien quand elle lisait au coin du feu.
-"Alors ? Tu pars quand en France ? A tu retrouvé la fille ? Fait moi voir tes nouvelles œuvres !"
Catheren était aussi ça première admiratrice. Elle avait compris que Stephen avait du talent quand elle était venu le chercher au coucher de soleil lors du mois de sa dixième année, en Août. Sortant de sa voiture, elle était ébahie devant son dessin à la craie sur le tronc d'un arbre. Cela représentait un œil avec la constellation au tour qui grimpait sur quelques branches en hauteur.
Stephen la regardait avec des yeux émerveillés.
-"La femme a une voix extraordinaire ! J'ai tellement hâte de la rencontrer ! Et j'ai fait de nouvelles peintures mais je les trouve ordinaires, elles sont faite sur des coups de tête...Je pense qu'elles ne valent rien."
La sage petite dame s'avança vers les peintures, toutes dans les mêmes tons gris pâle, vert âpre, bleu terne. Elle les regardait sans dire un mot pendant que son grand fils torse nu faisait de grand gestes pour raconter ses aventures des dernières semaines. Elle souriait en le regardant s'agiter. Puis sur le grand lit tout défait, le chat dormait en boule. Son ventre blanc attira l'œil de la femme joyeuse. Elle caressa la tête de ce petit être doux comme une peluche.
-"C'est le bazar...Sinon j'aime bien tes peintures, c'est différent mais c'est très beau!"
-"Ah oui ?"
Elle hocha de la tête. Son regard balayait la chambre et la salle de bain. Stephen parlait depuis un quart d'heure et l'écoutait vaguement en retenant les informations principales.
-"Tu es encore plus costaud que la dernière fois à se que je vois..."
Il lui sourit en faisant des pauses comme les bodybuilder.
-"Sinon, tu veux m'accompagner au cimetière de Pittsburgh?"
-"Oui bien sûr maman.."
Le père de Stephen était un courageux militaire de l'armée de Terre, il revenait tout les 7 mois quand il pouvait pour le voir, quand il était enfant. Stephen l'attendait avec impatience à chaque fois, devant la porte d'entrée, un cadeau à la main. Il était bien trop petit pour se rendre compte de l'importance que son père avait dans les troupes.
Il avait attendu comme d'habitude dans l'entrée pour le voir en premier. Le sas d'entrée était peu éclairé. Le soleil brillait dans les carreaux de la grande porte. Sur le banc blanc où on s'assois pour enlever ses chaussures, il y était assis avec des cadeaux sur les genoux. Il avait peint une rose sur une feuille cartonnée. Emballer avec, il y avait deux places pour un parc d'attraction situé à quelques kilomètres de la ville. Les heures passaient, le soleil s'effaçait pour laisser place aux éclairages orangé de la rue. Catheren ne lui avait rien dit même si elle passait devant son petit bonhomme patient. Mais lorsque la nuit pointait du nez elle vint le réconforter et le coucher. Son père était en retard, et c'était la première fois. Le lendemain, sa mère effondrée au sol criait et remuait dans des sanglots humides semblant sortir de tout son être. L'homme avec qui elle venait de fondé une petite famille et qu'elle avait aimé depuis ses 13 ans était déclaré mort lors d'un assaut au Canada. Elle demanda aussitôt à se qu'il soit enterrer dans leur ville, à Pittsburgh. Un cimetière militaire s'y trouvait et c'est ici qu'il repose depuis des années. Ce rituel de visite au cimetière est important pour cette mère et son fils. Ils y vont toujours avec un gâteau glacé pour le manger par la suite, rappelant le gâteau maison préféré de ce brave homme.
VOUS LISEZ
Elle l'attendait
RomanceUn jeune artiste peintre au talent fabuleux est à la recherche de la femme imaginaire qu'il peint depuis des années. Même avec des conquêtes ou des sujets magnifiques pour ses peintures, seul elle est la plus importante. Il la pense existante et par...