6.

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(Précédemment : Alors je lui tapai dessus jusqu'à qu'il soit à terre. Puis je lui jetai mon reste de clope à la gueule, avant de lancer :

-"Je n'veux plus jamais te revoir Mike. Dégage, ne reviens pas dans la vie de Nic, elle n'a pas besoin de toi. Elle n'a besoin de personne d'ailleurs. Et si jamais tu parles de ça à quiconque, je te ferais la peau."

Et je repartis, plus sereinement, bizarrement.)

Et voilà. Encore les jours qui passent, que je passe seul. Nicole n'a jamais su un mot de ce qui c'était passé avec Mike, et encore moins de ce qu'il m'avait demandé de lui transmettre. J'en avais marre de cette situation, de cette relation qui n'en finissait pas.  Je voyais Nicole chaque jour, elle avait l'air... neutre. C'est assez étrange cette émotion qu'elle laissait paraître. On se croisait quasiment chaque jour. Mais rien. Pas de bonjour, de petites ou longues discussions, même pas un sourire. Ça me fatiguait, parce que malgré tout, je l'aimais encore plus chaque jour. Ça me pourrissait l'existence, mais j'essayais de faire avec...

Et soudainement, un mardi, oui bizarrement c'est toujours un mardi que tout se passe.

Un mardi, alors que les cours venaient de finir, et que j'allumais ma clope devenue habituelle, une voix que je connaissais que trop bien vint chatouiller mon oreille.

-"Aïdan, il faut qu'on parle." Dit Nicole, d'un ton sec.

Je me retournai alors, ses poings étaient serrés, elle avait l'air remonté.

-"Parler à propos de quoi ?" Répondis-je d'un ton provocateur.

Ses poings se desserrèrent, et ses yeux commençaient alors à briller.

-"Aïdan... Il y a quelques mois, on était encore si proche, je pouvais te parler de tous mes problèmes, et tu étais toujours là..." Dit-elle en baissant le regard.

-"Des problèmes, tu as des problèmes ?" 

Malgré moi, je ne pouvais pas ne pas me soucier d'elle.

-"Je... Oui Aïdan... J'ai des tas et des tas de problèmes..." Murmura-t-elle en ayant une larme qui coulait sur sa joue.

Mon visage ne montrait aucune expression, mais mon cœur était brisé de la voir aussi mal.

Elle reprit :

"Je n'ai pas l'intention d'être méchante ou encore impolie mais... J'ai besoin de te retrouver Aïdan. Mais de retrouver le VRAI toi..." Dit-elle confuse.

Je restais sans voix. LE VRAI MOI ? C'était donc cela, depuis que je lui avais avoué mes sentiments, j'étais devenu quelqu'un de différent pour elle, alors qu'il n'y avait rien de plus vrai en moi dans ces instants là. 

-"Ah oui ?! Et qui est le réel moi, que tu prétends si bien connaître ?" Lançais-je avec énervement.

-"Tu me demandes qui est le réel toi ?...      Et bien le vrai Aïdan me parle, pour commencer. Pas comme celui qui passe des mois sans m'adresser ne serait-ce qu'un mot. Pas le Aïdan qui essaie de me prendre la main, comme un sal type. Le vrai Aïdan est joyeux, est quelqu'un qui me soutient quoi qu'il puisse arriver, est... est..." Elle s'arrêta un instant.

"Je t'en supplie Aïdan, tu me manques, reviens moi !" Déclara-t-elle en éclatant en sanglot

La voir pleurer ne pouvait pas faire de moi quelqu'un de mieux. Malgré ne pas avoir aimé toutes ses paroles, la laisser dans cet état là était une chose impossible pour moi. Je la pris dans mes bras et lui murmurai : "Je... je ferais de mon mieux Nic.."

Elle continua à pleurer dans mes bras et rajouta :

"Je veux seulement que mon meilleur ami revienne... Je veux dire... Nous sommes toujours meilleurs amis... N'est-ce pas..?"
Elle releva alors la tête de mon épaule et me regarda de ses yeux gonflés par les larmes.

-"Peut être..." J'avoue que ce n'était pas la meilleure réponse possible, et ce n'était sûrement pas celle qu'elle attendait, mais au moins, je ne mentais pas totalement.

Elle se dégagea de mes bras et poursuivit en essuyant ses larmes.

-"Tu... Tu voulais juste que ton amour soit réciproque."

-"Pourquoi as-tu changé, par rapport à tes sentiments ?" L'interrogeais-je.
  Je voulais une réponse à cette question, car tout ce qu'elle avait pu me dire n'expliquait rien.

-"Je n'en sais rien Aïdan, je n'ai pas réussi à les contrôler ! Mais aujourd'hui, c'est toi qui a changé ! Quand est-ce que tu vas accepter tout ça ?!" Dit-elle en haussant le ton.

-"Tu vois, je ne sais pas pourquoi, mais je sais qu'il y a toujours un espoir. Alors j'ai pas envie d'abandonner l'idée, l'idée de t'aimer bordel." Rétorquai-je avec provocation. 

Je voulais qu'elle comprenne que pour moi, rien n'était vraiment perdu.

-"Il n'y en a probablement pas... Je... Je suppose que je devrais te donner plus de temps pour passer et accepter tout cela et je pourrais le faire... Mais seulement si je retrouvais enfin le Aïdan d'avant... Celui que j'ai choisis comme meilleur ami... Aïdan... Est-ce que je peux encore te faire confiance, après tout ce qu'on a traversé...?" Me dit-elle, attristée

C'était pas possible pour moi de lui dire non. Car si je lui disais non, je pouvais dorénavant tout arrêter.

-"Evidemment, Nic." Lui répondis-je, me montrant sûr de moi.

-"J'ai confiance en toi aussi Aïdan, bien plus qu'en personne d'autre..." Avoua-t-elle, en ayant un sourire qui se dessinait à nouveau sur son beau visage.

-"Mais ais-je fais quelque chose de mal ?" Interrogeais-je.

-"Non Aïdan !"

-"T'ais-je mal traité ?" Continuais-je.

-"Pas le moins du monde Aïdan..."

-"Suis-je digne d'être seulement un ami alors ?" 

-"Non.. Je n'en sais rien !" Paniqua-t-elle.

-"Ais-je dis quelque chose de mal ?" Insistais-je.

-"Non, pas un seul mot !!"

-"T'ais je causé nuisance alors !?"     Mes sourcils se froncèrent. J'en avais vraiment assez de cette situation.

-"Je t'en supplie Aïdan, arrête...!!"     Elle mit ses mains sur ses oreilles pour alors éviter de m'entendre prononcer une autre question.

Je repris après un instant, elle retira ses mains de ses oreilles.

"Alors combien d'amour, ce cœur doit-il encore perdre..."

Elle me regarda tristement, ses larmes roulaient de plus en plus sur son visage."

-"S'il te plaît Aïdan ne pense pas comme cela... Je t'en supplie arrête..." 

Elle ne pouvait plus se retenir, tomba sur les genoux et pleura de plus belle. Je m'abaissai alors. 

"Arrête de me faire pleurer je t'en conjure !...     Tu n'as jamais fais, ou dis quelque chose de mal. Tu ne m'as jamais causé nuisance... Peut être que... Je ne sais pas..."

Elle s'arrêta de pleurer, me fixa dans les yeux et sortit quelque chose qui me blessa au plus profond de moi.

"Peut être n'aurions nous jamais être réellement ami... Peut être n'aurions nous jamais dû nous rencontrer ! Je.. Je suis si dégoûtée d'avoir des amis qui me laissent tous, les uns après les autres ! Toi ? Jenny ? Mike ?! Tu es comme les autres ! Vous êtes tous pareil !"

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C'est la fin du chapitre 6 ! J'espère qu'il vous a plu, et si jamais l'envie vous prend, dites moi dans les commentaires ce que vous imaginez pour la suite ! 

Chapitre 7 en écriture. ;) 

Merci pour vos lectures, des bisous.

Her name was NicoleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant