Her name was Nicole

8.

(Précédemment : -"Non malheureusement... Dis moi, peut être peux tu nous aider à la trouver ?"

-"Oui bien sur, je ferais de mon mieux. Je vous contact si j'ai du nouveau."

-"Merci beaucoup Aïdan."

Puis elle raccrocha.

Nicole enfin... Où est-ce que tu es encore partie... ?)

Elle était là. Dans toute sa splendeur, les cheveux aux vent, face au fleuve, sur cet immense pont qui traversait la ville.

Elle se tourna vers moi. Elle m'appela, j'avançai alors pour la rejoindre. Je courais. Je la pris dans mes bras, enfin.

Dans cette nuit étoilée, la seule belle étoile se trouvait dans mes bras. Puis elle me regarda, souris et dit:

"J'aimerais voyager avec toi Aïdan... Etre heureuse avec toi, et enfin t'aimer comme j'aurais du faire il y a longtemps maintenant." 

Ces paroles soignèrent mon cœur de toutes ses blessures. 

Elle s'éloigna de mes bras et tournoya en prononçant des destinations aussi belles les unes que les autres.

"Hawaii, Paris ? Tokyo ! Ne serait-ce pas magnifique ?" 

Elle s'arrêta et la pluie tomba. Elle perla sur les beaux cheveux de Nic... 

Ce bonheur... Elle paraissait si heureuse... 

Puis elle s'arrêta subitement de rire, de sourire, de tournoyer... Et un visage sombre prit place brusquement. 

"Nic, tout va bien ?..." 

"Tout allait très bien Aïdan. Jusqu'à ce que tu entres dans ma vie."

"Hein, mais je comprends pas ?! Tu étais si joyeuse il n'y a même pas trente secondes..."

"Tu crois qu'il suffit de sourire pour aller bien ? Tu m'as pourri la vie Aïdan Meeler !"

Mais pourquoi changeait-elle si rapidement de ton ? Je ne comprenais rien ! 

"Laisse moi et tu sais... Tout change, tout vieillit, tout périt, tout s'oublie..."

"Mais qui peut oublier son premier amour ?" Rétorquais-je doucement.

"Aïdan... Pourquoi suis-je encore ici ? Pourquoi ne suis-je pas déjà dans l'autre monde ?" Elle passait d'un sujet à un autre si facilement, si étrangement..

"Que veux-tu dire par là Nicole ?!"

"Je veux dire que.. Tu te rappelles de la jeune fille qui marchait seule, dans la rue... Elle avait l'air triste, et avait l'air d'avoir envie de tout oublier..."

"Hein, mais de quoi est-ce que tu parles ?" Demandais-je sans qu'elle m'écoute réellement.

"Et une voiture l'a renversée."

Mon cœur se serra. 

"Quel est son nom Nic ? "

"Je n'ai jamais eu la chance ni le temps de lui demander. Puis des gens habillés de blanc l'ont emmené, dans un immeuble géant, où tous les gens étaient habillés en blanc. Tout était blanc d'ailleurs, pas seulement les gens." 

Je ne comprenais rien j'étais totalement perdu. Nous étions toujours sur ce pont, et Nic regardait l'horizon, la pluie avait cessée de tomber... Ce qu'elle disait n'avait aucun sens...

 "Mais elle n'est pas morte."

"Pas morte dis-tu ?" Interrogeais-je.

"Non pas morte. Les gens l'ont emmené dans une chambre... La chambre 147."

Elle soupira un instant. Elle se tourna vers moi et reprit :

"Que ferais-tu si la vie te donnais une seconde chance Aïdan ?" Me demanda-t-elle.

"Qu... Quelle sorte de chance ?"

"Une autre chance de... d'apprendre à... Attends une minute.."

"D'apprendre à quoi Nicole ?!" Rétorquais-je apeuré. 

Elle se tourna vers la route, marcha, se planta au milieu de cette dernière. 

"Regarde Aïdan, la voiture est là. Elle est là, à nouveau pour moi."

"Non Nic, Je te sauverais !" Criai-je.

"Tu n'as pas à le faire. Je veux juste que tu saches que... Je ne veux pas perdre mon meilleur ami. Mon VRAI meilleur ami. Au revoir Aïdan."

"NON NICOLE JE T'EN SUPPLIE !!"

Je n'eu pas le temps d'agir que les phares de la voiture éblouissaient le chemin...

"NON !"

Je me réveillai en sursaut.  

Encore ce cauchemar... Je ne pouvais plus retenir mes larmes. Elle me hantait...

Cela faisait 4 ans jours pour jours que je faisais ce cauchemar. 4 ans que j'essayais d'oublier cet accident. Mais je ne pouvais juste pas. Nicole avait été renversée par une voiture et je n'avais pu la sauver à temps, alors qu'elle était près de moi. Elle avait été transférée dans un hôpital, dans une chambre.. la chambre 147. Avec beaucoup de chance, elle avait réussi à s'en sortir. Mais pas totalement... Puisque depuis ce jour, elle souffrait d'amnésie. 

Les médecins et les parents m'avaient annoncé que les souvenirs étaient irrécupérables.
Quand j'appris cela, je su que je n'avais pas d'autres choix que de renoncer. 

Jusqu'à...