Chapitre 9

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Ethan : C'était ma maison...

Moi : T'as habité ici ?

Ethan *hoche la tête* : Jusqu'à que mon père parte en prison..

Moi *hausse les sourcils* : Il a fait quoi ?

Il me regarde et ose pas parler, je m'approche de lui et lui prends la main, pour lui montrer que je suis là. Il baisse le regard.

Ethan : Il nous... frappait..

Quand il me dit je suis vraiment choqué, ça me fait un truc au ventre. J'ai mal pour lui.

(C'est impossible à décrire comment il était et comment moi j'étais.. J'étais vraiment touché du fait qu'Ethan se livre à moi comme ça.)

Je le regarde, pour qu'il continue.

Ethan : Je sais pas à quel moment il a commencé à tabasser ma mère, mais je sais que pour moi il l'a fait dès que j'étais tout petit... Quand mon frère est né j'avais 7 ans (nos frère ont le même âge, ils sont d'ailleurs dans la même classe), je voulais pas que mon père le touche. Du coup on peut dire que j'ai un peu pris les coups pour deux. Puis quand j'avais 11 ans c'est parti trop loin, il m'a envoyé à l'hôpital, ma mère à été obligé de tout raconter. On nous a beaucoup aidé pour sortir de cette merde. Puis on est parti d'ici en laissant cette maison qui était déjà pourrie...

Je voyais très bien que juste le fait d'être là, à côté de la maison où il avait vécu ces choses horribles, le rendait pas bien.

Moi : T'étais pas obligé de venir ici pour me dire ça Ethan... *je regarde la maison* je vois très bien que ça te fait du mal d'être ici.

Ethan : J'avais besoin de te le dire ici...

Moi : Pourquoi ? Et surtout pourquoi maintenant ?

Ethan : Déjà parce que tu compte énormément pour moi, c'est un truc de malade à quel point je me suis aussi vite et autant attacher à toi. Et puis parce que je voulais pas que tu penses que je t'en voulais pour ce qu'il s'est passé tout à l'heure. Léo à mérité que je le frappe et même si au final je me suis fait viré je regrette pas ce que je fais. On frappe pas une fille, c'est tout.

Je lui chuchote un "merci" et le prends dans mes bras. Je m'écarte un peu de lui et je le regarde, et je me dis que j'ai vraiment de la chance. Ethan met une main sur mon ventre, sous mon tee-shirt, je grimace.

Ethan : T'as encore mal ?

Moi : Un peu.

Je soulève mon tee-shirt (juste au niveau du ventre vous inquiétez pas), j'ai un énorme bleu sur le ventre.

Ethan : Putain il t'a pas loupé ce con.

Moi : C'est pas grave Ethan, il recommencera pas de toute façon.

Ethan : Il a intérêt.

Il me serre contre lui.

Ethan : Lou ?

Moi : Mmmh ?

Ethan : Parle pas de ce que je t'ai dis aux autres s'il te plait, y'a pas beaucoup de gens qui sont au courant et...

Moi : Ethan je comptais en parler à personne, t'inquiète pas pour ça. Franchement, j'admire la force que t'as pour être comme ça maintenant, j'suis pas sûre que je pourrais faire comme toi si quelque chose comme ça m'arrive un jour...

Ethan : J'suis sûre que tu l'es aussi, de toute façon, si un jour il t'arrives un truc, je serai là.

Je souris, Ethan c'est pas une personne qui dit ce qu'il a sur le cœur, c'est pas une personne ultra sensible, c'est pas quelqu'un qui se livre beaucoup. Donc, vraiment, à ce moment là je me sens privilégié et je me sens chanceuse d'avoir une relation comme ça avec lui.

La nuit commence à tomber, on voit presque plus rien parce que l'endroit où se trouve la maison est assez sombre. En plus j'entends des bruits chelous.

Moi : Ethan viens on rentre.

Ethan : Ouais j'commence à flipper aussi.

Moi *rire* : Tapette.

Ethan : Ta gueule.

Moi : Connard.

Ethan : Bon monte sinon je te laisse ici.

Pas besoin de me le répéter, je monte en vitesse sur la moto et on s'en va.

Quand on arrive chez moi, Ethan descend de sa moto et m'embrasse soudainement. Je suis assez surprise mais je le repousse pas, au contraire.

Moi *sourire* : Pourquoi tant d'affection d'un coup ?

Ethan : Merci de m'avoir écouter... Vraiment.  

Moi : C'est complètement normal... Moi aussi je suis hyper attachée à toi.

Il me sourit m'embrasse le front et s'en va.

Mon histoire. (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant