5. Les conséquences de nos actes

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« Je ne sais pas si cette lettre sera lue, je ne sais même pas si je veux réellement qu'elle le soit mais j'avais besoin de coucher sur papier un peu de ma douleur et de mes regrets. J'avais besoin de mettre des mots sur tout ça. Mais je crois que c'est aussi comme un adieu, un au revoir, les dernières paroles que je lui adresse.

Kookie... Pourquoi tu as fais ça ? Pourquoi m'avoir empêché de parler ? Regardes où on en est maintenant. Tu ne te réveilleras probablement jamais, et moi je suis là, assis à même le sol froid de la salle de bain, un rasoir brisé à mes côtés tandis que mes larmes se joignent  à l'encre de mes dernières pensées. Tout ça parce que tu as eu peur. Peur des conséquences. Mais je ne t'en blâme pas. Après tout, ce sont les conséquences qui empêchent nos actes. Pourtant, cette fois là, ce n'est pas elles qui m'ont entravé, bloquant les mots qui auraient pu te sauver. C'est toi. Toi et ton interdiction de le dénoncer. Tu ne voulais pas que l'on te croit lâche, alors tu as préféré encaisser les coups sans rien dire. Mais, ce que tu n'as pas compris, c'est que l'une des plus belles preuves de courage est d'oser dire les choses qui nous font honte. Tu n'avais pas à vivre ça. Il mérite de pourrir en enfer pour avoir osé dessiner les cicatrices qui recouvrent ton corps. Quel genre de père peut infliger cela à son fils ?

Je me rappelle encore de chaque jour où tu es venu en cours en boitant, la lèvre fendue ou encore la joue bleuâtre. Je me souviens de la première fois où j'ai aperçut un bandage à ton poignet. Ce jour-là, j'étais hors de moi. C'en était trop. Alors, j'ai voulu aller le voir, j'ai voulu le frapper jusqu'à ce que son cœur arrête de battre. Mais tu m'en as empêché, tu m'as attrapé le bras en pleurant, me suppliant de ne rien faire et de te laisser régler ça. Et par amour, je t'ai écouté. On dit que l'amour rend aveugle mais il nous rend surtout naïf. Si seulement j'avais écouté ma tête au lieu de mon cœur, toute cette histoire ce serait terminée là. Mais j'ai fais le mauvais choix et aujourd'hui te voilà coincé sur un lit d'hôpital parce que tu as tenté de te donner la mort. Cela fait un an que tu es là. La plupart des gens espère encore que tu te réveilleras. Ce n'est pas mon cas. J'ai arrêté d'espérer il y a longtemps, ça fait trop mal.

Tout cela m'a amené à faire un choix : celui de t'attendre de l'autre côté. Je sais que tu as fais « ça » pour te libérer et je veux être avec cette nouvelle version de toi-même et peu m'importe si pour cela je dois partir. Je veux pouvoir revoir ton sourire, le vrai, pas celui qui cache ta souffrance quand les autres te demande comment tu vas. Je veux pouvoir entendre ton rire à la place de tes pleurs. Je veux pouvoir t'aimer sans avoir peur. Je veux que l'on puisse à nouveau être heureux ensemble.

Alors je t'attendrais.

À bientôt Kookie,

Je t'aime

Taehyung. »   




Jungkook reposa la lettre, son corps tremblant de toute part. Ses joues étaient baignées de larmes et son corps était secoué de sanglots qu'il ne parvenait pas à contrôler. Il sentit le poids de la culpabilité l'écraser. Il avait l'impression d'étouffer. Il ramena ses genoux contre son torse, les entourant de ses bras frêles. Il gémissait, répétant le nom de son défunt petit-ami. Il s'en voulait à tel point qu'il avait du mal à respirer. C'était de sa faute, il le savait. Si seulement il n'avait pas été aussi lâche, s'il avait pensé aux autres avant de penser à lui, Taehyung serait encore là. Si seulement il n'avait pas sauté de ce toit.

Bordel qu'est-ce que j'ai fais ?





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Je ne sais pas ce qu'il c'est passé, j'ai eu une idée et même si c'est court j'ai décidé de l'écrire. J'en suis pas très satisfaite mais je l'ai posté quand même histoire d'avoir vos avis.

J'espère que vous avez appréciez et que c'était à la hauteur de vos attentes.

N'hésitez pas à me donner vos avis en commentaire.

Regroupement OS -v.kookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant