Chapitre 3

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Coucou, j'espère que ce chapitre vous plaira !  

Bonne lecture !

***

         Le moment tant attendu et redouté de notre installation New Yorkaise se présenta rapidement. Lorsque le taxi nous déposa devant l'immense immeuble qui se dressai devant nous, je me sentis soudain minuscule.

La mère de Naomi et la mienne nous attendaient devant, juste à côté de la porte. Naomi m'aida à descendre du taxi et nos mère vinrent chercher nos derniers bagages pour les emmener à l'intérieur, au neuvième étage. Nos montâmes dans l'ascenseur après êtres allées nous présenter au concierge.

Arrivées devant la porte, nos mères échangèrent un sourire entendu et Naomi abaissa la poignée.

J'eus les larmes aux yeux en contemplant l'intérieur lorsque je me rendis compte que c'était maintenant mon lieu de vie. C'était magnifique, les grandes fenêtres donnaient une vue magnifique sur notre rue, une artère vivante de la ville. Je me sentais bien. Chez moi. Je m'assis sur le canapé aux côtés de Naomi et la pris dans mes bras. Contre toute attente, j'avais l'impression que ma vie ne serais pas aussi triste que ce que j'avais d'abord imaginé. Elle me serra avec force et lorsque nous nous lâchâmes, nous avions toutes les deux un immense sourire sur les lèvres. En coeur, nous remerciâmes nos merveilleuses mères qui s'étaient démenées pour nous dénicher un lieu de vie aussi incroyable. Elles passèrent la soirée avec nous, puis, à vingt-et-une heure, quittèrent l'appartement pour se rendre à l'aéroport. J'eus un pincement au coeur lorsqu'elles nous firent un dernier signe depuis leur taxi jaune qui s'embarquait dans l'effervescence New Yorkaise. Nous ne les reverrions pas avant Noël et cela ma paraissait atrocement loin. Toute ma vie, cela avait été seulement ma mère et moi. Mon père nous avaient abandonnée quand j'avais six mois, si bien que je ne me souvenais pas de lui. La quitter et la laisser seule dans notre maison bien trop grande pour nous, cela m'attristait bien plus que je n'aurais voulu l'avouer.

- Allez viens, on rentre chez nous, s'écria Naomi rayonnante en se dandinant, tentant de faire une danse de la victoire.

Je riais et la suivit jusqu'à l'ascenseur. Arrivées dans notre antre, je pris quelques instants pour regarder encore une fois la beauté de notre ville d'adoption depuis la grande fenêtre.

- Bon alors ma vieille, c'est le premier soir et nous sommes fatiguées donc je propose qu'on commence tout doucement à décorer l'appart. Et demain soir, on sort! Bien sûr, tu n'as pas ton mot à dire là-dessus, précisa-t-elle.

Je fis la moue et croisai les bras sur ma poitrine.

- Je ne peux pas rester debout, ni danser, ni rien faire je te signal. Je vais pas rester assise toute la soirée à rien faire.

- Justement, comme tu viens de le dire, tu ne vas pas rester assise à rien faire. Enfin Crystal, tu crois vraiment que j'oserais te trainer en boite? Maugréa-t-elle faussement blessée, on va aller dans un bar tu n'auras pas à danser, seulement à profiter de la vie!

Pour souligner ses propos, elle se jeta sur le canapé beige qui trônai dans notre salon puis releva la tête.

- Jess m'a donné l'adresse d'un paquet de bars à essayer dans le coin. Tu la connais, dès qu'il s'agit de New York, il n'y a pas plus experte!

En effet, Jessica, une amie d'enfance, avait pour habitude de faire les quatre cents coups dans la Grande Pomme lorsqu'elle venait habiter chez son père pour les vacances d'été.

Je sourirai et admis que c'était une bonne idée.

- Mais tu n'as pas intérêt à me laisser pour un mec. Sinon, je te jure que je te fais manger mes béquilles et sois sûre que j'en serais capable.

Elle leva les yeux au ciel en explosant de rire et se leva pour aller prendre une douche. Pendant ce temps, je pénétrai dans ma chambre pour commencer à la décorer. Ma fenêtre donnait vue sur un petit square que j'adorait déjà. La chambre de Naomi se trouvait à l'opposé de l'appartement. C'était parfait. Cela nous donnait un semblant d'intimité.

Lorsqu'elle sortit de la douche, j'avais déjà presque fini d'aménager ma chambre.

- J'adore ta chambre vieille branche! Lança-t-telle en s'appuyant contre l'embrasure de la porte, une serviette autour du corps. La douche est à toi, je vais m'occuper de ma piaule pendant ce temps.

Lorsque j'eus terminé, j'enfilai un pyjama et me rendis dans la chambre de ma coloc de meilleure amie.

J'eus un petit rire lorsque j'aperçus toutes les photos de nous qui étaient accrochées au mur. Elle se retourna et sourit de toutes ses dents.

- On s'occupera du salon juste après, ok? Dis-je. Je vais aller mettre le nom sur la boite aux lettres.

Elle hocha la tête et se reconcentra sur son oeuvre.

Je baissai les yeux sur ma tenue puis haussais les épaules. Après tout, je n'allais que dans le hall de l'immeuble. Je pris la petite étiquette que j'avais imprimé à la maison et montai dans l'ascenseur.

Pendant le cours trajet qui me mena au rez-de-chaussée, je pensai à ce que j'aurais dû faire ici: la danse. Mon coeur se sera un cours instant mais je balayais les sentiments qui m'assaillirent en secouant la tête. J'avais de la chance d'être ici, je devais arrêter de toujours penser à mes petits problèmes.

Lorsque je sortis, j'étais encore bouleversée et ne fit pas attention à ce qu'il y avait devant moi.

Je percutai un large corps et manquai de tomber lorsque de puissantes mains me rattrapèrent juste à temps. Je relevai la tête et de grands yeux verts me dévisagèrent.

- Ex-Excusez moi, articulai-je difficilement.

- Ce n'est pas grave. Est-ce que ça va?

Sa voix profonde me donna des frissons et je me contentai de hocher la tête.

Il me regarda de haut en bas, un léger sourire au lèvres.

- Sympa ton pyjama!

Il rentra dans l'ascenseur sans attendre de réponses et je restai plantée la quelques instants.

Alors là, je ne savais pas ce qui m'arrivait. Je n'avais jamais agi de la sorte devant qui que ce soit. Si quelqu'un m'adressait la parole, je ne me sentais pas dépourvue comme je l'avais été il y a tout juste quelques instants. Ses cheveux sombres et ses yeux verts me revinrent en mémoire comme un flash-back. Je pris une grande inspiration et claudiquai jusqu'aux boites aux lettres.

***


Voila, dites moi ce que vous en pensez! 

Gros bisous 

BrokenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant