Il a toujours veillé à ce que je ne soit pas dans le besoin.
Mes cours, mes anniversaires, mes dîners, le sport, mes achats ... je faisait tout depuis ma vaste maison ou à l'aide de mes domestiques sans jamais vraiment en connaître la raison que tout le monde s'obstine à me cacher.
Sous mes yeux je voyais la personne en charge de ma vie entière souffrir.
Je songeais au bonheur que m'a apporté mon père qui est aujourd'hui à l'agonie dans sa chambre sous la surveillance de ses médecins personnel attentifs au moindre de ses gestes et sous l'oeil attristé de son fils.
je le regardais depuis maintenant longtemps.
Cela fait quelques temps que mon père ne semblait pas en bonne santé.
Je le regardais tousser et cacher ses problèmes.
Mais il y a quelques heures, j'appris que mon père avait eu un accident pendant qu'il faisait les courses.
Un sourire de soulagement mais aussi d'espoir se dessina sur mon visage et celui des médecins épuisés lorsque son cou se tourna afin qu'il puisse observer la pièce.
Je me jeta immédiatement sur lui mais je me fit vite repousser par les médecins lui tournant autour en se criant tour à tour des instructions et des noms de divers outils indescriptible.
Mais mon père qui a toujours été peu affectueux leur demanda de me laisser passer et je m'approcha lentement de lui lorsqu'ils s'éxecutèrent.
Il me regarda un temps avant de me tendre un message écrit sur un petit morceau de feuille chiffonné ainsi qu'une clé.
"Papa, tu es aux ..."
Il m'interrompit et dit de son habituel voix grave que son hospitalisation ne semblait pas avoir beaucoup atténuer .
" sur ce papier tu trouveras l'adresse de ton oncle que tu n'as jamais vu, il se nomme Vlad "
J'étais perdu, la mort de ma mère dans un incendie il y a 2 mois, l'accident de mon père et la découverte d'un nouvel oncle tout ceci étais si soudain pour un simple adolescent n'ayant jamais vu ne serais-ce que le seuil de son entrée, enfermé derrière les mur d'une maison, véritable cellule à la couchette de soie.
"Pourquoi?"
"La clé ouvre la vieille valise rose bonbon dans ta chambre, celle dont le contenu t'intrigue depuis tant d'année."
Je ne voulais pas laisser mon père seul mais il semblait vraiment vouloir que je regarde le contenu de cette valise de plus, la curiosité de résoudre un mystère datant de mon enfance me dévorait.
Je me dirigea dans ma chambre et ouvrit la serrure avec difficulté, mes mains tremblants d'impatience.
J'étais surpris d'y trouver sous une pile de linge usés par les années une clé et un ... revolver!
Au fond se trouvais aussi une cassette entre 2 pantalons poussiéreux.
"À Yvan"
Nous n'avons pourtant aucune télévision chez nous ?
Je pris l'arme en main pour en vérifier l'authenticité et elle ne me paru pas faite en plastique.
Lorsque j'ouvris le chargeur, je vis des balles ... de réelles munitions mortelles et il ne m'en fallu pas plus pour le ranger à sa place dans la valise loin de moi.
Je revins auprès de mon père afin de lui demander de m'expliquer cette folle histoire.
"Papa, dis-moi tout, que dois-je faire de ce bagage"
"Écoute je veux que tu retrouve ton oncle.
La valise contient des vêtements, un canif et un briquet pour le voyage ainsi qu'une arme et la clé de la porte d'entrée que tu n'as jamais pu franchir"
"Pourquoi ce revolver ? Tu sais pourtant bien que je suis contre les armes à feu."
"Prend le je t'en pris, prends le et va."
Je me retourna vers la porte le coeur lourd
"Fiston !"
"Oui ?"
"Tu t'apprête à sortir de cette maison à l'intérieur de laquelle les domestiques et moi te maintenons enfermé depuis toujours"
Je me posais toujours des questions sur le monde qui m'attendait à l'extérieur de notre maison
"Que t'ais-je toujours dit sur les portes ?"
"Une porte se ferme sur un monde mais s'ouvre sur un autre"
"Bien, avant de partir met les affaires de la valise dans ton sac car je pense qu'elle ne tiendra pas longtemps"
"C'est d'accord"
"Yvan! Une dernière chose"
Sa voix grave était devenue douce comme du miel
"Quoi?"
"Je t'aime fils"
Je partit en refermant lentement la porte derrière moi avant de passer par ma chambre prendre la valise et mon sac à dos et de les conduire à la cuisine
"Je t'aime fils"
Mon père était habituellement indifférent vis-à-vis de moi et ce genre de remarque ne lui ressemblait pas ... et puis ... cette voix
"Je t'aime fils"
C'est mots résonnait dans mes pensées
Mais je n'avais pas le temps pour ça.
J'ouvris le frigo avant de sortir des cannettes de soda ainsi que des bouteilles d'eau puis, Je pris du pain et me fis quelques sandwichs que j'embarquais pour le voyage.
Ensuite, je vida la valise et rangea dans mon sac les affaires mais je ne puis m'empêcher de regarder le revolver un long moment avant de me décider à le prendre.
Prêt à partir, je me dirigea vers la porte du hall
"Se ferme sur un monde, s'ouvre sur un autre"
Je n'hésita pas un instant à tourner la clé dans la vieille serrure.
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Madness is a Sweet agony
AdventureDepuis toujours, les auteurs écrivent des romans racontant l'histoire d'un fou libre en un milieu urbain Mais que se passe-t-il lorsque ce scénario est inversé ? Cette histoire, Yvan, un jeune garçon va la vivre à travers une aventure le plongeant a...