Au matin, mon réveil fut brutal.
Je dormais profondément lorsque d'horribles cris perçants se firent entendre depuis la rue, m'arrachant à mes doux rêves.
Je pris quelques secondes à m'habituer à la luminosité aveuglante de ce soleil intense avant de me décider à vérifier l'origine de ces hurlements de terreur.
Je laissa alors dépasser ma tête de l'angle formé par le mur auquel je me tenais avant d'apercevoir une femme courant depuis l'autre bout de la rue.
À cette distance je ne pus distinguer que l'épais manteau de fourrure beige dont elle était vétue mais je dus attendre qu'elle se rapproche d'avantage pour l'apercevoir enfin.
C'était une quarantenaire mal maquillée au long cheveux noirs et portant de grosses lunettes de soleil dévorant la partie supérieure de son visage.
En plus de son imposant manteau qui descendait si bas que l'on voyait à peine la couleur de son jeans, la femme courrait en talon ce qui lui offrait une démarche hasardeuse qui handicapait gravement sa vourse quoi qu'elle fuyait.
"Elle soit sûrement être poursuivie par seth l'affamé" me dis-je.
Je décida alors d'abandonner mes affaires sur le béton de cette ruelle pour la suivre armé d'un tesson de bouteille trouvé près d'une poubelle trouée.
La femme continua un moment non sans difficulté avant de décider de se séparer à contrecœur de ses précieuses chaussures.
Arrivée au croisement, elle hésita un moment avant de tourner à gauche dans la précipitation et je crus la perdre de vue un moment jusqu'à apercevoir son ombre paniquée projetée sur la façade d'une maison et d'accélerer le pas.
Je me trouvais maintenant à quelques centimètres d'elle, Sa veste trainante ralentissant mon rythme.
Elle tourna brusquement dans une ruelle sombre, il me fallut quelques secondes pour m'y rendre à mon tour, esquivant de peu la porte d'une habitation.
Je m'arrêtai vite d'épuisement et vit la femme paniquée au bout de la ruelle je m'approcha alors lentement avant de voir un bras dépasser du mur devant lequel elle se tenait et d'entendre une soudaine détonation.
La femme s'écroula, le sang coulait du trou dans son front sur son beau manteau, sa tête figée en une expression de terreur et ses muscles contactés sous l'adrénaline retombaient peu à peu.
Une ultime plainte d'agonie s'émana de sa bouche encore ouverte et elle s'écroula ... morte.
L'assassin sotit lentement de l'angle du mur et je me tenais derrière la faiblesse rassurante de mon arme de fortune.
Il s'approcha de moi, c'était un homme de taille et de corpulence moyenne vétu d'un uniforme de police noir troué à de multiples endroits et sal, de bottes remontants le long de ses chevilles.
Il avait une longue barbe, une moustache qui rejoignais les extrémités de ses lèvres ainsi que des cheveux arrivant jusqu'au bout de sa nuque.
À sa ceinture se tenait des talkie walkies et une gaine vide car l'arme, un Luger se trouvait dans sa main encore fumante de sa dernière victime, je vis également un couteau de guerre dépasser de la poche basse de son pantalon militaire.
J'étais paralysé par la peur qui me rongeait.
Il s'adressa ensuite à moi.
" J'en ai ras-le-cul, toi et ta communautés de chiens indigne me dégoute.
Tu ne compte pas t'enfuir ? "
Il ne semblait avoir aucun mal à articuler malgré sa mâchoire toujours fermée.
" Allez ! Cours ! Je te laisse 8 secondes. Ensuute je traquerais ta peau de malpropre "
Malgré ma peur, je commença à courir.
" 1 ... 2 ... 3 ... "
Mes jambes prirent le pas plus vite que mon coeurs battant comme jamais il n'a battu et je traversa rapidement rues et jardins.
"4 ... 5 ... 6 ..."
Le compte de huit approchait au moment où une terrible angoisse sans pareil pris possession de moi, me forçant à me réfugier dans une benne à ordures.
"7 ... 8 LA CHASSE EST OUVERTE " Cria-t-il.
Mes yeux grands ouvert cherchait un échappatoire parmis les déchets.
Ses bruits de pas éloignés me vinrent et me rassurèrent sur le temps qu'il me restait.
Sa voix s'accentua en même temps que ses pas lourds sur le sol.
" Bien belle journée pour une chasse "
Ma main se coupa sur le tesson de bouteille que j'avais laissé tomber dans la précipitation.
Les échos d'un sifflement morbide arrivèrent à mes oreilles.
" il semble prendre un malin plaisir à me chercher " chuchotai-je.
Il arriva au niveau de la benne lorsque une forte odeur de cigarette se fit sentir.
" Ils se cache tous dans cette ruelle et tu ne feras pas exeption à la règle"
Je l'entendit ouvrir plusieurs corbeille en sifflant gaiement.
Sa main se posa sur le couvercle de ma cachette.
Ma respiratoire haletante m'a sûrement trahi lorsqu'un réflexe salvateur me fit lui écraser le tesson sur le visage et courir.
Il se mit à rire en pansant sa blessure.
L'effroi me vint lorsque j'arriva contre un cul-de-sac.
Il s'approcha et tendit son arme vers moi tandis que je le regardais, adossé au mur.
Les ombres des immenses séries d'habitation dessinaient sur son visage ensanglanté des ombrages rendant sa sihouette bien plus imposante encore.
"Pourquoi faites-vous ça ?" Lui dis-je en pleurant d'une voix faiblarde.
Alors il baissa alors son arme, me regarda et consulta une feuille qu'il sortit de sa poche puis me tendit un chiffon.
Son visage s'était attendrit.
" Tu n'en es pas un ... essuie tes larmes et viens avec moi "
Je lui obéis mais resta méfiant.
Il m'accompagna à une Jeep verte garée prés du cadavre de la jeune femme.
"Elle se nommait Lana"
Il ouvrit la portière, mis le contacte et me dit gentillement " Tu monte ? ".
Je pris place dans la voiture tachée de boue et je remarqua à l'arrière de celle-ci une autre femme pieds et mains liés.
" Tu dois être perdu " supposa-t-il en me regardant.
Je n'ajouta rien, toujours sous le choc.
Il arrêta l'engin sur le parking d'un comissariat.
C'est là où j'habite.
Il sortit et m'ouvrit la portière en me faisant signe de le suivre.
Je le fis sans poser de question.
Il libéra aussi la femme pour qu'elle l'accompagne à son tour.
" Tu te pose des question, tu es curieux " se répéta-t-il
Je lui répondit " Cela fait deux jours que je ne comprends rien à ce qu'il se passe "
" Très bien, attend moi là et mange donc l'une de ces poires ... Le temps d'accompagner madame à sa cellule et je reviens " me dit-il en me montront quelques poires posées sur une assiette.
Je m'exécute en réfléchissant à la suite.
"Si il voulait me tuer il l'aurait fait ... Sauf si il désire comme Seth me déguster sur place ... Mieux vaut rester prudent et trouver une arme "
Ma main se dirigea vers un couteau posé sur une table lorsque un bruit métallique sortit des cellules et que l'homme revint.
Je lâcha le couteau, saisit vite une poire et croqua avec appétit dedans.
"Donc que sais-tu de la situation actuelle de notre ville ? " demanda-t-il.
" Rien ... je suis resté enfermé toute ma vie chez moi " répondis-je.
" Cela explique que je ne t'ai jamais vu ici " répliqua-t-il
" Sûrement, mais que se passe-t-il dans cette foutue ville au juste ? " j'osais à peine poser la question mais la curiosité me pique depuis trop longtemps.
" Laisse moi t'expliquer " rétorqua-t-il
" Il y'a 21 ans, notre ville a été touchée par un terrible phénomène.
Les habitants devenaient tous fous les uns après les autres divisant la population de cette ville en 2 catégories :
Les lucides, ceux qui ont perdu la raison
Et les impurs qui ont tous sombrés dans la plus profondes des folies. Pour essayer de déterminer la cause de cette folie des tests furent fait mais ils furent aussi sans résultats. Pour éviter qu'une quelconques maladie ne se répande ou que les impurs ne s'echappe le gouvernement a décidé de mettre la ville entière en quarantaine en construisant un mur gigantesque.
Mon nom est Brock Tener, je suis un autrichien arrivé en ville juste avant la construction de ce mur.
J'ai passé des années à arpenter ces rues dégeulasses, chaque passant augmentant ma haine de ces espèces écoeurantes.
Par la suite, le gouvernement a faut parachuté des vivres afin de nous maintenir en vie mais la folie avait touchée tout le monde ... sauf moi.
Qui dit tout le monde touché dit aussi plus de pompiers pour éteindre les feux, ni de flic ou de criminels, ni électricien pour faire tourner l'électricité dans la ville ni même d'éboueurs pour nettoyer les rues.
Dans ce chaos puant, j'ai trouvé ce commissariat vidé de toutes justice où il y'avait armes et munitions pour commencer ma mission de purification des rues. Toi et moi sommes les derniers lucides."
Il sortit la feuille de sa poche.
" Au commissariat j'ai trouvé aussi des listes de tout les impurs répertoriés de la ville et leurs photos en tant d'année j'en ai exterminé une énorme partie avec ce Luger trouvé sur l'une de mes innombrables victimes ".
" Je comprends mieux maintenant ce qu'il se passe "
Je continua à réfléchir un moment puis forma un plan.
" je suis épuisé, je vais me coucher " m'exclamai-je.
" Trop de sensation pour toi hein ?
Il y'a 4 cellules où l'on peut dormir la première est pour la prisonnière car elle est moins proche de la porte, la deuxième est pour moi afin de suivre le prisonnier de près en cas de fuite, la troisième est pour un autre impurs et la dernière tu peux la prendre "
Je me dirigea vers ma cellule suivi de près par Brock pui je m'écroula lourdement dans ma couchette.
J'attendis que Brock dorme pour réfléchir à voix basse.
" Je dois agir vite, je suis enfermé dans l'antre d'un violent tueur en série et je dois partir de tout urgence mais avant je vais lui voler des armes.
Puis ... une fois dehors il me faut un abri et un véhicule sinon Brock ne prendra pas longtemps à me rattraper "
Je me leva alors et avança en une grande discrétion après avoir saisi un balai qui traîner avec la poussière.
C'est mon jour de chance, Brock dort avec la porte de la cellule verrouillée ce qui va le ralentir en cas de poursuite.
Sûrement cherche-t-il à se protéger d'éventuelles attaques nocturne.
Je tendis le manche du balai en direction du trousseau en un silence de mort, tout bruit est susceptible de réveiller un homme sur ses gardes comme lui.
" Je les ai " dis-je d'une voix à peine distinctive.
Je rapporte l'anneau du trousseau de clé avec le manche en minimisant les bruits de métal et partit vers l'arsenal.
Là-bas, une légion de fusils et d'arme de service m'attendait mais je ne pris qu'un couteau de chasse, un taser et une matraque car j'ai horreurdes armes à feu.
Puis je partis à pas de souris.
En passant près des cellules, une douce voix me stoppa dans mon élan.
La prisonnière priait dieu à basse voix pour sa sécurité.
" Seigneur, faite que chaque âme présente dans notre ville échappe au carnage incessant des apôtres de Lucifer.
Et je vous supplie de me sauver et de me faire grâce des griffes du terribles Brock.
Je vous remercie de chaque levé de soleil que je peux contempler grâce à vous.
Amen "
En cette crise cette femme pense aux autres avant elles et remercie son seigneur de continuer à vivre.
La pitié me poussa à ouvrir sa cellule et cette inconnue me bondit dessus en me serrant dans ses bras pour me remercier.
" Pas tant de bruit, il ne faut pas réveiller Brock "
" Bien "
Elle n'avait pas besoin de chuchoter sa voix était elle-même peu perceptible.
Je saisi les clés d'une voiture de service et courru en tenant cette inconnue par la main pour ouvrir la porte précipitamment.
Puis, je mit le contact et démarra la voiture avant d'apercevoir Brock dans le rétroviseur poursuivant la voiture à pied.
Il s'arrêta vite en voyant que ses efforts étaient vain.
"Enculé" cria-t-il
Je ne m'arrêta pas, trop tard pour faire marche arrière.
Soudain il s'écria, furieux et en arborant un sourire sadique, abrutis par ses envies meurtrières.
" LA CHASSE EST OUVERTE ! "
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Madness is a Sweet agony
AdventureDepuis toujours, les auteurs écrivent des romans racontant l'histoire d'un fou libre en un milieu urbain Mais que se passe-t-il lorsque ce scénario est inversé ? Cette histoire, Yvan, un jeune garçon va la vivre à travers une aventure le plongeant a...