Ô seigneur, contenu très mature : j'ai pêché.
J'ai pêché en pensant que (est-ce possible de pêcher par la pensée?) je me devais d'éradiquer un de mes semblables.
Non pas un, des tonnes.
Des tonnes de mes semblables.
J'ai pensé à supprimer l'humanité, n'est-ce pas trop ingrat ?
J'ai par la suite découvert que cela était impossible pour moi.
J'aime bien trop les seins.
Je n'éprouve aucun regret à les détester. Ai-je vraiment besoin d'argumenter ? Peut-être que tu as une meilleure vue sur l'humanité que la mienne, après tout, tu nous observes tous. Je n'espère juste pas que ce soit lorsque je prends ma douche.
J'suis peut-être ta réincarnation, quitte à être la réincarnation de quelque chose.
Non, je ne me sens pas désolé et j'en suis désolé.
Je voulais humblement te prévenir, je voulais poser sur le comptoir mes armes mais j'ai oublié de les astiquer.
J'ai oublié la haine que je ressentais en un court instant, et c'est drôle. C'est drôle parce que j'aurais juré que mes doigts ne vireraient pas au violet rien qu'à la pensée de cette saloperie de visage.
Comme quoi, on se trompe régulièrement.

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Journal d'un potentiel tueur
PoetryJ'en ai rien à faire. Je veux le crever et la voir crever.