Vraiment, la Haine et moi, nous étions des amis. Des amis proches, je dois dire. Mais comme tous les amis nous avions quelques disputes et je m'en séparais souvent pour laisser place à de l'Espoir. Invisible, mais toujours en nous. Je pouvais sentir à quel point je m'accrochais à cet Espoir pour ne pas laisser gagner la relation toxique que j'entretenais avec la Haine. J'espère que personne ne m'en veut, car personne n'a gagné.
Au fond, je n'agirais pas par haine vous savez. J'agirais seulement par pure vengeance.
Je sais, vous allez me dire : C'est mal de vouloir se venger, cela vous rends aveugle et stupide.
J'aimerais parfois être aveugle et stupide, mais c'est tout le contraire qui m'arrive : j'ai décidé d'arrêter d'être ces deux infimes mots et de m'épanouir pleinement.
Vous savez, quand vous avez du sang sur les mains : vous n'êtes plus qu'aveugle et stupide. Vous devenez une série d'adjectifs pour vous décrire et vous devenez bien plus important. On parle de vous, on cite votre nom, toute votre vie : même e repas que vous avez pris hier. Mais je ne fais pas cela pour avoir mon nom sur toutes les lèvres : je le fais pour rendre le mal pour le mal.
Il n'y a plus de justice là où je vis.
Ne me jugez pas, car je me permettrais de vous juger.
Rien n'est plus irritant qu'une bouche trop ouverte, si vous voyez ce que je veux dire.
Tout se passe rapidement, les mois, les jours, mes armes. Je peux vous dire que je m'apprête à faire un carnage.
Celui dont on entend parler à la télé,
Et un nom qu'on a peur de prononcer.
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Journal d'un potentiel tueur
PoetryJ'en ai rien à faire. Je veux le crever et la voir crever.