Sous la pluie, je pris le chemin de mon « chez moi ». Je me dépêchais de trouver une place pour garer mon scooter. Je courus jusqu'à l'entrée de l'immeuble, enfourna mes clés dans la serrure et fila dans l'entrée. Je montai les escaliers quatre à quatre jusqu'au pallier du troisième étage. A peine arrivée à mon étage, j'entendis la porte d'un voisin sur le point de s'ouvrir...
Mon cœur battait la chamade. Je me dépêchais d'ouvrir la porte portant le numéro 334. Une fois ouverte, je sautais littéralement à l'intérieur. Je claquais la porte d'un coup sec et ferma tous mes verrous. J'eu juste le temps d'entendre le voisin sortir et s'approcher de la porte.
- Mlle Parker ! Je sais que vous êtes là ! Ouvrez ! Dit-il en tapant fortement sur la porte. Je veux mon loyer !
Je le laissai patienter devant la porte essayant de faire le moins de bruit possible. Il tapa encore un peu sur la porte énervé. Puis il abandonna. Je posais mes clés sur le meuble de l'entrée ainsi que mon sac sur le sol. Je retirais mes converses trempées sans en défaire les lacets. Je retirais ma veste trempée également et la posa sur un radiateur... Froid.
- Super ... maintenant, c'est le chauffage... Dis-je dépitée. Demain, ça sera l'électricité, cool...
Je retirais mes vêtements un à un jusqu'à arriver dans la salle de bain. Je mis l'eau de la douche en route en attendant que l'eau chaude arrive.
J'examinais mon reflet dans le miroir, mes cheveux bruns trempés, ma franche beaucoup trop longue tombant dans mes yeux, ce visage disgracieux, ses yeux bleu à moitié myope... Je retirais mes lunettes et les posa sur le lavabo. Je plaçais ma main sous le jet d'eau pour vérifier la température. Je me glissai dessous déjà trempée par la pluie. Au contact de l'eau chaude sur mon corps, un frisson me parcouru.
Je fermais les yeux et laissa l'eau couler sur mon visage. L'eau coulant sur mes oreilles me plongea dans un silence et le calme absolu. Je repensais à son visage. Son visage brisé par la peine. Je revis les traces de larmes sur ces joues. Je revis son regard déchiré, ses cheveux long et sombre en bataille mais parfaitement bien placés...
Je m'empêchais d'y repenser. C'était une starlette comme les autres. Il devait passer son temps à draguer des filles, à profiter de sa célébrité montante, de l'argent coulant à flot, de la belle vie assurée pour le restant de ces jours. La vie facile quoi. Pendant que des gens comme... Moi se trouaient le cul à bosser et à vivre dans des conditions déplorables.
Je me dépêchais de me savonner et de me rincer avant que l'eau froide ne se remit à couler du pommeau de douche. Une fois fini, je sortis attrapant une serviette et l'enroula autour de moi. Je me séchais et enfila un jogging et un pull me servant de pyjama.
Je sortis de la salle de bain et me dirigea vers ma petite cuisine. J'ouvris le frigo et n'y vis que du vide. Je trouvais juste une boite de ravioli déjà ouverte et une cannette de coca. Je sortis le tout et m'installa à table. Je grignotai ce maigre repas puis je ne pus m'empêcher d'aller chercher mon appareil.
Je commençai à retirer mon zoom et regarda dans la lunette. L'image était fendu et pleine de buée et de gouttes d'eau. Je soupira..
Je sortis de l'appareil la pellicule espérant que les photos ne soient pas touchées. Je la pris et partit m'enfermer dans ma chambre. Elle me servait pour y développer mes photos. On y trouver des bacs avec les produits nécessaires pour les développer.
Je fermais le volet de ma chambre et alluma la lumière rouge. Je commençais à développer les photographies. Je les trempais d'un bac à l'autre puis les accrochaient avec une pince à une corde pour les égoutter.
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Une double vie
FanfictionEleane marchait dans l'herbe haute, lui chatouillant ses pieds à travers ses sandalettes. Le soleil était haut dans le ciel bleu sans l'ombre d'un cumulus à l'horizon. Les plaines se dévoilaient au loin sous ce soleil brûlant. Elle s'arrêta en haut...