Chapitre 9

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On passa la fin de la journée dans le parc, c'était tout simplement merveilleux ! On n'a pas reparlé de tous se que je lui ai raconté et je crois que c'est mieux que l'on puisse faire pour l'instant.

Vers vingt heure comme il faisait nuit on a pris le bus pour finir la soirée chez moi. Il y avait énormément de monde mais on a quand même réussi à dégoter deux places tout au fond près de la vitre.

On est assis l'un contre l'autre, nos doigts entrelacés. Les baies sont complètement recouvertes de buée, de sa main libre il trace du bout de son index un C et un H entourés d'un cœur. Puis il c'est retourné vers moi, j'ai senti le rouge me monter aux joues, c'était tellement mignon. Jamais personne ne m'avait montré autant d'affection, mais lui il a toujours été spécial avec moi. Je ne peux m’empêcher de l'embrasser fougueusement, je veux qu'il sente tout l'amour que j'ai pour lui moi aussi.

On est presque seuls dans le bus quand il s’arrête à notre station, nous descendons et remontons la rue jusqu’à chez moi. J'ouvre la porte.

« Maman c'est nous ! »

Pas de réponse, pourtant elle est forcément là sa voiture est garée devant le garage.

Je fronce les sourcils, nous faisons le tour de la maison. Ma main se crispe sur celle d'Harry au fur et à mesure que nous découvrons les pièces vides.

Je suis sur le point de s aider à la panique quand un bruit attire notre attention, il vient de dehors. Nous avançons prudemment dans le noir, Harry se met devant moi, protecteur. Il fait si sombre que l'on voit a peine ou l'on pose les pieds. Je cherche l'interrupteur à taton et l'actionne l'ampoule projette une lumière vacillante, mais assez forte pour distinguer ma mère, une pelle attendue à côté d'elle, et des éclats de verres partout par terre.

Je blêmis et la nausée me retourne l'estomac quand je vois sa main ensanglantée.

Du sang et du verre.

*Flash Back dix ans auparavant *

C'était une belle journée de printemps, j'étais à l'école entrain de faire un beau dessin pour mon papa quand mon oncle a fait irruption dans la classe. C'était un grand homme au crane dégarni, je l'adorais et était vraiment heureuse de le voir ! Il a parler à voix basse avec la maîtresse, il paraissait calme mais ses traits étaient tendus.

Il ma emmener dans sa voiture, nous avons bavardé tranquillement en écoutant la radio.

Il ne mettais même pas venu a l’idée de lui demander pourquoi il était venu me chercher en pleins milieu de l’après midi. Nous avons pris la route vers l’hôpital, il roulait vite, ça m'amusais. Arrivée la bah, nous nous installons dans un fauteuil de la salle d'attente, il me lit une histoire, je ris quand il fait les différentes voix de tout les personnages.

Plus loin au bout du couloir derrière la porte à doubles battants, pourtant si proche, l’insouciance n'existe plus.

Mon oncle s’arrête de lire, je ne comprends pas pourquoi il na pas fini la réplique. Je relève la tête ma petite tête vers lui, ses yeux sont embués par les larmes.

C'est seulement à ce moment là que j'entends des cris. Pas n'importe les quels, ceux de ma mère. L’affolement s'empare de moi, il faut que je la vois, maintenant, tout de suite !

Je me lève si vite qu'il n'a pas le temps de me rattraper, surpris. Je crois que je bouscule une infirmière qui ce met mise à pester mais je m'en fiche, je veux ma maman près de moi. Je pousse à grand peine les portes, je la vois, elle est là au bout du couloir, devant une vitre qui la séparait d'une chambre. Je ne l'avais jamais vu dans cet état, ses habits étaient couverts de sueur, son chignon pendait de travers et plusieurs mèches de ses cheveux blond étaient collées à son front. De grandes traces de mascara maculent ses joues. Je ne serais pas dire quelle expression son visage exprimait a ce moment la mais c’était horrible.

Deux infirmières essayent de la retenir mais rien à faire elle continue de se débattre en hurlant.

« Non ça ne peux pas être fini ! Non ! »

Le jeune médecin en face d'elle semblait désemparé, bégayant

« Nous avons fait notre possible... son cœur na pas tenu... »

Une foule commence à se former autour d'eux, comme si ils étaient des bêtes de foire.

Elle repousse les infirmières qui reculent en titubant, et cogne contre la vitre qui la sépare de son mari.

« Non non non ! Tu ne peux pas me laisser... Je t'aime »

Sa sincérité est désarmante. Elle tape tellement fort qu'une fissure se forme sur toute la hauteur.

« Qu'est ce que je vais devenir sans toi ? Et les petits comment je vais faire toute seule ! »

« Madame, arrêtez, sa ne sert plus à rien maintenant. »

Elle se retourne lui lance un regard furieux, pendant quelques secondes j'ai peur que son poing n’atterrisse dans la figure de ce foutu médecin mais à la place il fini dans la baie. Celle ci se brise en milles morceaux, ma mère tombe à genou au milieu de tous ses débris et éclate en sanglots. De grosses larmes mêlées au sang coulent sur ses joues, taches son chemisier blanc. Ses mains, ses genoux, ses jambes sont entaillés par les pointes de verre. Elle reste ainsi pendant des secondes qui semblent des minutes, des minutes qui semblent des heures, des heures qui semblent des jours.

Elle n'a jamais su que javais assisté a ça. Jamais je ne lui en ai parlé.

« Eh Cassie, ça va ?! »

La vois d'Harry me paraît lointaine, comme enfouit dans la brume, mon crane est comme remplit de coton. Je suis par terre, son visage inquiet au dessus du mien me fixe attendant une réponse.

« Oui... c'est bon. »

J'essaye de me relever mais ma tête tourne, le jardin tout entier bouge, il me rattrape de justesse avant que je ne finisse par terre à nouveau. Je me cramponne à lui comme a une bouée de sauvetage.

Ma mère détaillait le liquide rouge qui parle au bout de son pouce, fascinée, puis prend la paroles.

« Cassandra ma chérie il faudrait rentrée maintenant... »

Je veux répliquer, lui dire qu'il n'en ai pas question t'en qu'elle ne m'aura dit se quelle fabriquait ici ! Mais j'arrive juste à formuler un

« Qu'est ce que tu faisais.. ? » sans conviction.

Elle relève les yeux vers moi, baisse légèrement la tête sur le côté.

« Je faisais du jardinage ma chérie et puis le pot de fleur est tombé. Tu sais bien comme je suis maladroite ! »

Elle esquisse un sourit mais je ne lui répond pas, pas la force, et j'ai la mauvaise impression quelle me ment. Je question Harry du regard mais il se contente de hausser les épaules.

« D’ailleurs Harry il se fait tard tu devrais rentré. »

« Mais maman il peut resté ! »

« Pas aujourd'hui. »

Son ton est sans appel, fin de la conversation. Harry, pose sa main sur mon bras, comme pour me dire de ne pas insister.

« Je t'appelle tout à l'heure Cassie. »

Il me fait un bisou au coin des lèvres et disparaît dans la nuit, nous laissant seules dans le noir.

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Hiii mes chéri(e)s !! <3

J'espère que je ne vous ai pas fait trop attendre cette fois et que vous aimez toujours

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ILY Kiss xx

With you...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant