Chapitre 1

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Les filles pouffèrent, elles étaient fières de leur blague. Mon casier avait été vidé de tous mes livres pour laisser place à des injures écrites au feutre indélébile, tel que : « sale monstre, meurt... ». Je me retournai pour leur faire face. Emilie, celle du milieu, afficha un grand sourire. Une colère noire m'envahit. Stop ! Calme-toi. Tu ne peux pas rentrer dans son jeu. En effet, il fallait que je me calme, je savais de quoi j'étais capable et cela ne devais plus arriver. Je me dirigeai d'un bon pas vers les toilettes avant de perdre le contrôle. Le groupe de fille qui pensait avoir gagnée éclatèrent de rire en cœur dans le couloir.

Je m'aspergeai de l'eau sur la figure pour me calmer, puis je respirai un bon coup. La sonnerie retentie et je dû retourner en cours. Je pris place au fond de la classe comme habituellement. Je n'avais pas mon livre d'histoire, le professeur se garda bien de faire une réflexion à ce sujet et commença le cours. Je n'écoutais déjà plus, la voix du professeur paraissait comme un fourmillement lointain, mon regard était plongé du côté de la fenêtre. Cependant, je senti quelque chose me toucher le bras et je vis une petite boulette de papier. Je n'eus pas besoin de relever la tête pour savoir que c'était Emilie qui me l'avait envoyé, son parfum empestait à        10 000 KM. Je ne pris même pas la peine d'ouvrir se papier, ce qui la déçue à mon plus grand plaisir.

Quand le cours fut terminé, je sortis rapidement. Lorsque je marche dans les couloirs et cela depuis maintenant 12ans, les gens me regarde toujours avec des yeux plein de mépris ou d'angoisse. Les chuchotements et les commentaires fusent. Je ne me rappelle plus la dernière fois ou je n'étais pas au centre des rumeurs. Toutes ces personnes ne me connaissent pas, pourtant, ils se permettent de me juger. Depuis, l'assassinat de mes parents par « une bête sauvage », je suis considéré comme un monstre, car je n'ai versé aucune une larme lors de leur mort. J'avais 6ans, quand c'est arrivé, les adultes avaient essayés de m'aider en me faisant parler chez une psychologue. Mais lors de ces séances, je restais muette. Alors, les enfants m'évitaient ou me persécutaient, et c'est ainsi que j'appris à m'endurcir car les choses ne changent pas, n'évoluent pas. Les choses sont la fatalité.

J'arrivais chez ma tante, celle qui m'avait recueilli et accepté. Comme à son habitude, elle me demanda si j'avais passé une bonne journée, je me contentai de lui répondre avec un sourire amer, et elle comprit... Ne savant pas comment réagir, elle laissa échapper un petit soupir et retourna dans la cuisine. Je montai dans ma chambre, déposai mes affaires et m'allongeai sur mon lit. Je senti une pulsion irrésistible de sortir et d'aller courir. Je me laissai dominée et me dirigeai vers la forêt. Je commençai à courir, mon corps ton entier se transforma, pour laisser place à un magnifique pelage blanc. Oui, je suis un loup garou. Ma louve se donna à cœur joie de se défouler. Sur le chemin je rencontrai une meute de loup, enfin... de vrai loup. Pas des changeants comme moi. Je continuai à explorer, à courir, à hurler. Quand je suis un loup je ne me contrôle pas très bien, pour la seule et simple raison que je n'ai pas appris à maitriser mon loup. En général, les changeants font partie d'une meute qui encadre les enfants lorsqu'ils mutent pour la première fois. Si un enfant vit sa première mutation tout seul, il peut y avoir des dégâts ou bien des blaisés. Comme mes parents... Moi, je suis une louve solitaire, qui ignore toutes les règles des loups, je n'ai même jamais croisé d'autre personne tel que moi d'ailleurs. Tout à coup, j'entendis des chasseurs alors je me dépêchai de partir car un loup blanc au yeux violet est vite convoité pas des chasseurs avides d'argent. Je me transformai derrière un grand buisson ou j'avais laissé mes vêtements plutôt. Lors de mes premières transformations mes os me faisaient souffrir le martyr, mais à force je m'étais habituée à la douleur et à présent seul le bruit de craquement de mes os me dérangeait.  

Le lendemain commençait encore une journée dans ce lycée de malheur. Emilie m'attendait juste devant l'entrée avec d'autre copine à elle. Je me faufilais pour tenter de les évitées mais l'une d'elle m'aspergea de peinture rouge et Emilie me dit en riant :

-j'espère que tu ne vas pas pleurer pour ça. Alors que tes parents n'ont pas eu le droit à une larme.

Je ne me souviens pas comment, j'ai perdu le contrôle mais je fus prise d'une sorte de frénésie meurtrière. Quand ma louve c'était un peu calmer et que je repris mes esprits. Je me rendis compte qu'Emilie était au sol les genoux et les mains écorchés à cause de sa chute sans doute. Ses copines me lancèrent le fameux regard que je ne connaissais que trop bien, qui disait « ne t'approche pas de moi, monstre ». Je repartie en courant en direction de la maison de ma tante. Sans était trop il fallait que je quitte cette ville...

                                                     



                  


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⏰ Dernière mise à jour : Feb 12, 2017 ⏰

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