Un coup puis quelques cris faisaient pleurer la mère
Qui contait son histoire au détour d'une page,
Écrivant ses aigreurs et proclamant outrage
Aux larmes ponctuant cet apologue amer.
Deux coups puis quelques cris faisaient pleurer la mère
Qui préservait son fils d'un funeste destin,
Essuyant sur le sol un douloureux dessin
Sous les élans cruels d'un ivre tortionnaire.
Trois coups puis quelques cris faisaient pleurer la mère
Qui, sur les lignes, hurlait de n'avoir plus d'enfant
Mais se disait bénie de pouvoir au levant
Embrasser à nouveau la cible de son père.
Neuf coups, sonne le glas, un tueur s'est pendu,
Épuisant quelque bruit de culpabilité
Née de cadeaux d'adieu que sa femme a laissé,
Un livre de chevet et trois vies de perdues.
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Le Spleen Au Bout Du Coeur
PoetryLe Monde perd son éclat...le poète en profite... Les pérégrinations mélancoliques d'un jeune homme qui cherche encore la lumière.